
Par Mustapha Kamel Nabli*
*Ancien Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie
*Ancien ministre du Plan et du Développement régional
Depuis longtemps je suis perturbé, angoissé et abasourdi par ce qui se passe en Tunisie. Je ne comprenais plus rien de ce qui se passait et ce qui se déroulait devant moi… et pourquoi cela se passait-il ainsi ? Les choses ne semblent répondre à aucune logique. La raison semble ne plus gouverner la Tunisie !
Enfin j’ai réalisé que notre pays était « en transe ». Le pays s’est engagé depuis longtemps dans une « transe collective » … une danse folle incontrôlée, qui n’obéit à aucune logique autre que celle des fantasmes, des émotions, des impulsions et des pulsations « primaires ». Il en résulte une déconnexion totale et généralisée de la réalité. Par pays en transe j’entends l’ensemble de ses citoyens, ses organisations politiques, sociales et citoyennes, ses divers groupes d’individus, ses dirigeants politiques, ses leaders d’opinion, ses médias, et même ses intellectuels : toutes catégories sociales, tous âges, toutes tendances politiques, tous niveaux d’éducation, toutes professions. Les exceptions sont rares, leur voix se perd dans la masse, et devient inaudible !
Les sondages d’opinion m’ont toujours interpellé. Comment se fait-il qu’une grande majorité des Tunisiens pense que les choses vont mal et même très mal … et en même temps cette majorité est optimiste pour l’avenir du pays. Une très grande majorité de Tunisiens pense que le pays va mal… mais elle plébiscite en même temps un chef politique régnant sur cette mauvaise situation. Comment des citoyens aussi nombreux peuvent-ils plébisciter aussi fortement un tel chef politique dont ils ne connaissent presque rien, ni son histoire, ni son programme, ni ses intentions, ni ses compétences en se fiant juste à quelques bribes de déclarations et d’intentions et à une certaine réputation de « propreté » ?
Les risques d’une catastrophe économique et sociale étaient devant nous, visibles depuis des années … mais nous avons choisi de les ignorer … et de prétendre qu’il s’agit d’exagérations de certains esprits malsains … Nous regardons l’abîme devant nous … mais nous continuons à espérer et même croire que tout ira bien !
En fait, les Tunisiens se sont accrochés, sont devenus « accros », à la recherche des « miracles » … un « homme politique ou une femme politique miracle ou providentiel » qui sort le pays de ses crises et de ses contradictions … « une solution miracle » qui résout ses problèmes … « un régime politique miracle » qui produit une gestion « idéale » des affaires publiques et répond parfaitement à ce « que veut le peuple » … « une institution miracle » qui rétablit la stabilité … « un pays ami miracle » qui nous sauve de la débâcle … une « manne du ciel miracle » quelconque qui nous sauve du désastre annoncé … Nous cherchons les « solutions inédites » et les « innovations historiques » !
Nous voulons aussi la « chose » et son « contraire » !
Nous voulons un Etat qui nous délivre tout…sécurité, ordre, travail, santé, éducation, transport de haute qualité … mais nous détestons l’Etat et les contraintes qu’il nous impose …
Nous voulons le service public … mais pas l’impôt …
Nous voulons la démocratie … mais pas les partis politiques …
Nous adorons avoir « un chef fort » … mais nous détestons le respect de la loi et ignorons le sens du devoir…
Nous adorons notre pays, et nous sommes emballés par un match de football gagné, ou désespérés par un match perdu … nous sommes d’une fierté sans limites pour un Tunisien qui s’illustre au niveau mondial …mais nous occupons sans scrupules l’espace public … nous manquons de respect à notre concitoyen, nous jetons la poubelle dans la rue ou devant la maison de notre voisin, nous sapons le travail de notre collègue de bureau, ou nous ne laissons pas la priorité à une personne âgée dans une file d’attente …
Nous voulons la liberté et le marché … mais aussi nous voulons que tout soit garanti par l’Etat, les prix bas, la disponibilité des biens et des services de qualité…
Nous voulons avoir un emploi, c’est-à-dire un salaire, qui est un droit … mais point d’obligation de travail ou de rendement …
Nous voulons un excellent service public … mais pas la discipline de travail et encore moins les sanctions pour les défaillants …
Nous voulons des dépenses publiques pour satisfaire des « besoins sociaux » … mais nous ne voulons pas travailler davantage, pas de fiscalité bien sûr, et pas d’endettement …
Nous voulons tout « réformer » … mais nous ne voulons abandonner aucun « acquis », ne rien changer à ce qui nous concerne personnellement ….
Nous pensons que ce qu’ont fait et construit nos prédécesseurs est erroné dans son ensemble … qu’il doit être détruit et remplacé … mais nous n’avons aucune idée de comment et par quoi … Nous le faisons parfois de bonne foi … mais souvent de mauvaise foi et avec malveillance … Nous nous engageons dans un processus de destruction massive de nos institutions, de notre Etat, de nos compétences, de notre capital social, de notre consensus social ...
Nous sommes empêtrés dans des contradictions interminables et insolubles … dans une schizophrénie avancée … aucun système politique ne pourra nous permettre à lui seul de nous en sortir…
Alors la transe collective finit par produire les « vendeurs de chimères » ou « vendeurs de mirages » qui proposent des « solutions miracles ». Chacun a sa solution … chacun a son remède … La transe devient totale … et la confusion générale …
Celui qui promet de « nettoyer et d’assainir tout » et nous redonner un « pays propre et neuf » …
Celui qui promet un « système politique » flambant neuf du 21ème siècle qui résout les problèmes de l’humanité… et donne le « pouvoir au peuple » … en finit avec les intermédiaires et les « spéculateurs de la politique » …
Celui qui promet de nous « donner un système démocratique », le « meilleur du monde » qui pourra nous guérir de tous nos maux …
Celui qui qui promet un « système social » qui répond aux besoins des vulnérables et des déshérités … sans sacrifices et sans douleur …
Celui qui promet « un modèle de développement » tout neuf qui résout à la perfection les problèmes de productivité et de répartition des richesses …
Celui qui promet que la solution est facile et consiste à « compter sur nous-mêmes », de réaliser notre « auto-suffisance », de se « déconnecter » du reste du monde ….
Celui qui avance avec grande conviction qu’il suffit de « terminer avec le secteur informel en le rendant formel », qu’il suffit d’en « finir avec les spéculateurs et trafiquants » de tous genres qui affament le peuple, pour que les problèmes de la Tunisie soient résolus comme par une baguette magique …
Celui qui estime qu’il suffit de « changer la monnaie » nationale, pour en finir avec les trafiquants et le secteur informel…
Chacun pense avoir « découvert » la solution, et qu’il n’y qu’à appliquer sa recette magique…souvent ignorant « qu’une telle solution » a fait l’objet d’expériences, d’analyses et d’évaluations depuis des décennies, voir des siècles. Que la plupart de ces solutions ont fait et parfois continuent de faire l’objet de controverses, et que souvent elles n’ont jamais rien résolu, sinon qu’elles ont aggravé les problèmes !
Dans tout cela, point de « contraintes » ni budgétaires ni économiques, point de choix individuels ou collectifs complexes à faire, ni d’arbitrages à considérer ; point de travail ni de sacrifices, point d’intérêts divergents ni de conflits possibles entre groupes et acteurs économiques et sociaux ; point de possibilités d’erreurs ni de mécanismes de correction ; point de problèmes difficiles qui nécessitent compétences et mûre réflexion, point de place pour la raison, pour la rigueur et pour la maitrise des « émotions » et des « impulsions » des uns et des autres …
Bien sûr que nous avons besoin de « démocratie », de « lutte contre la corruption », de « bonne gouvernance », d’intégrité de nos dirigeants, de « lutte contre l’informel » et d’encouragement du formel, et d’améliorer les circuits de distribution. Bien sûr que nous avons besoin de réformer nos institutions politiques, nous avons besoin d’un Etat social, et de réduire les inégalités … En fait nous avons besoin d’agir dans tous les domaines. Mais aucun aspect unique et à lui seul ne peut être « la solution ». Le pays a besoin d’un travail gigantesque de redressement dans tous les domaines, mais ce dont il a besoin le plus c’est d’un retour à la normale et à la raison. Un retour au monde réel, à la logique de résolution des problèmes par le travail, à la pensée rationnelle, à l’utilisation des compétences plutôt que le charlatanisme, loin des surenchères, des slogans creux et des pseudo-solutions qui paraissent « rapides » et « miraculeuses », mais qui ne sont souvent que des chimères.
En masquant les difficultés, les contraintes, les choix, les arbitrages ; en marginalisant la rationalité, la rigueur et la compétence, on finit par voir se développer la haine et l’invective, la division et la stigmatisation comme seuls mécanismes d’interaction sociale … c’est ce qui semble être devenu l’activité sociale la plus florissante en ces temps difficiles. On confond les faits et les fantasmes …. On ne distingue plus la vérité et le mensonge … l’intox devient la norme … devient alors ennemi celui qui a une idée ou une position différente… La diabolisation des uns par les autres se généralise … avec la division entre les « bons » et les « mauvais » … entre les « honnêtes » et les « corrompus » … entre les « traîtres » et les « loyaux » … entre les « patriotes » et les « vendus » … Il ne reste plus alors qu’un pas à franchir vers les conflits, vers la violence, vers les règlements de compte, vers le désordre et la décomposition de la société et de l’Etat.
La transe peut perdurer, avec des conséquences qui risquent d’être lourdes et implacables ! Les crises d’ordre politique, économique et social continueront de s’accumuler. Les institutions de l’Etat continueront à se délabrer. Les voies de sortie deviendront de plus en plus difficiles à trouver. Les pertes ne se compteront plus en années mais en décennies. La souffrance sera grande.
Mais parfois aussi la transe, une fois qu’on en sort, est libératoire, permet de se sentir mieux et de retrouver la santé et le bon sens ! Mais c’est rare et très incertain ! Ce serait un vrai miracle !
une pierre, 2 coups.
voici un passeport. part et envoie nous tes devises.
et comme il n'y a pas de SOCIAL, il est obligé de nourrir sa famille.
votre capitalisme étant le plus CRUEL, INJUSTE, PUANT.
aux USA, les riches paient 40 % d'impôts .... çà s'appelle redistribution, justice sociale, inexistantes chez vous.
à quoi servent ces devises ?
ils servent à importer whiskey, bananes ... et permettre aux riches, qui ne paient ni impots ni zaqat, de faire la fète à l'étranger ...
et augmenter l'inflation: contre ces devises, la BCT imprime des DT = inflation.
c'est fini tout çà: y a plus de vaches à devises.
les immigrés s'enracinent dans leur second pays, et in fine, n'enverront plus rien.
pas de visas pour nouveaux immigrés, et renvoi des clandestins.
et comme vous n'exportez rien, vous ètes en quasi faillite.
Don't cry for me Argentina ....
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en effet votre article n'a rien de rationnel, c'est plutôt un texte littéraire, certes très bien écrit, mais n'est pas digne d'une personne de votre expérience
Votre article a un esprit oligarque, vous vous attaquez à la classe ouvrière et aux prolétaires sans chercher les vraies causalités.
Comme je l'ai écrit ci-dessous la décadence socio-économique de la Tunisie a déjà débuté au temps où vous étiez Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie: des crédits accordés à notre oligarchie hors des conditions du marché pour des projets bidons et que n'ont jamais été remboursés.
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je voudrais vous rappeler que les milliards d'euros injectés entre 2011-2020 dans notre système bancaire par l'etat tunisien n'ont servi qu'à couvrir les créances irrécouvrables / douteuses de notre oligarchie entrepreneuse, du temps où vous étiez à la tête de la BCT.
--> ces créances irrécouvrables/douteuses nous mettaient et continuent à nous mettre mal à l'aise.
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Mr. Nabli, comment voulez vous que la Tunisie sorte de l'impasse socio-économique, si vous le professionnel des finances se permet d'écrire un pareil article qui voudrait cacher le soleil avec un tamis.
Je suis désolé de vous le dire, Mr. Nabli, votre article est une grande déception. Faites plutôt des proportions afin d'optimiser notre système bancaire qui est à l'origine de la décadence socio-économique de la Tunisie plutôt que de traiter un sujet surréaliste qui est celui de la transe...
pour en savoir plus, Mr. Nabli, je vous propose de lire mes commentaires ci-dessous.
Ouvrons un grand débat plutôt que des monologues non objectifs...
Très Cordialement
Raisonnables de toute la Tunisie unissez vous..
La tunisienne* moyenne est encline à la pensée magique par paresse ou peut-être à cause d'un système éducatif défaillant qui n'encourage guère l'esprit critique.
Le problème réside dans la mentalité du tunisien moyen, khriji, Saïed et leurs complices respectifs ne sont qu'une manifestation d'un mal beaucoup plus profond.
Vivement le réveil de cette transe collective.
* Alternation aléatoire entre "tunisien" et "tunisienne".
ils sont musulmans ....
Cette analyse doit être distribuée à toutes les médias Audio -visuelle, je dirais même à tout le monde surtout les politiciens et responsables qui ont amené notre pays au désastre ou sous en sommes actuellement.
Sommes nous un peuple qui Ne peut être gouverné que par la dictature ?
L'honnêteté du Président est une condition nécessaire mais insuffisante. Lui aussi en tant que juriste, il Ne s'est occupé Que Du droit , laissant De côté l'économie. Pourtant notre pays a De très grandes compétences dans ce domaine. Où sont-ils ?
Vous voulez faire quoi, avec des hystériques qui sont incapable de comprendre, une majorité PARLEMENTAIRE ?! (paraît qu'ils sont cultivés ,avec quelle culture ,dieu seul le sait ? )
Les pires hystériques se sont les pseudos modernistes !!!
Qui sont toujours à la recherche du messie !!! ( il faut le faire pour des laïcards )
Des pseudos modernistes qui réclament le bâton !!! ( ils sont maso)
Des pseudos modernistes qui réclament un homme FORT (l'exemple du gouverneur Mr muscles)
Des pseudos modernistes éclaté en 50 partis !!! ( plus on est con ,et plus on regarde son nombril ,qui n'est certainement pas le nombril du monde )
Et tous ,se prétendent centristes !!!
La spécialité de ces dégénérés, c'est la langue de p... !!!( ils accablent les autres de leur propre hystérie ) !!
Comment voulez-vous, que le pays ne finisse pas avec un facho à sa tête ?!!(tout aussi dégénéré qu'eux )
Il y a des gens ainsi partout dans le monde. La religion et la consanguinité ont souvent ce résultat. Avec ces gens là, la victoire c'est la fuite!
Qui ferme avec ses chars et soldats notre ARP, ou vous croyez que Sakharouna qui l´a fait et gouverne ?
Vous croyez que les militaires maitrisent autre chose que tirer.. ?
Je souhaite personnellement que nos gouvernants actuels surtout le lisent et en tirent les conséquences si vraiment ils veulent sortir par la grande porte.
En un mot, je leur dirai modestement "'? bon entendeur salut !".
Votre constat est hélas on ne peut plus vrai. Toutefois, ce qui nous arrive en termes économiques était programmé ,puisqu'aucun "gouvernement depuis 2011, " avec sa pléthore de soit disant "experts" en tout genre n'a voulu entendre les n mises en garde, d'abord quant à l'erreur de diagnostic initial qui était un choc d'offre et non un choc de demande ,comme cela a été saisi par les différents "conseillers" économiques et qui enseignent la ...macroéconomie (!!!) et ensuite quant aux dérapages à venir des finances publiques et de l'explosion de la dette. Aprés la transe ,comme vous dites, les "illuminés" du pays vont ...marcher sur l'eau!!!
La suite ce sera la danse du scalp !!!!
Au lieu d'opter pour un travail collectif, ils sont obnubilés par la recherche utopique du sauveur.
Mr Nabli vous étiez un éminent acteur dans les structures de l'état, en interrogeant le citoyen ordinaire, qu'aviez-vous retenu du passage de Mr Mustafa Kamel Nabli, la réponse est cinglante, rien ! Et même ne jamais avoir entendu parler de vous !
Vous étiez un haut responsable de la vie économique du pays qu'aviez-vous appliqué concrètement ?
Pourquoi vous nous suggérez des choses mais paradoxalement les acteurs sont parmi les abonnés absents !
Il est temps de mettre tous les cours et les théories socio-économiques de certains de nos universitaires à la poubelle, Il est temps de penser autrement la sortie de la Tunisie de l'impasse socio-économique. Les Solutions ne viendront pas de l'IHEC de Carthage ou de la facultés des sciences économiques de Tunis avec leurs théories dépassées par le temps et la réalité socio-économique à l'échelle internationale.
En effet, la Tunisie est en guerre contre la pandémie, contre la faim, contre le froid, contre la méfiance, contre l'opportunisme, contre l'injustice socio-économique. Oui nous sommes en guerre contre tout cela et c'est pour cela qu'il nous faut actuellement des pratiques économiques exceptionnelles ayant pour objectif le maintien des activités économiques indispensables à notre pays, l'autosuffisance et la garantie de la production des aliments de base en attendant des jours meilleurs.
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de ce fait il est temps de rouvrir les dossiers des créances irrécouvrables / douteuses de notre système bancaire et de prier les débiteurs de rembourser leur dettes envers notre système bancaire'?' Il s'agit d'au moins 10 milliards d'euros
En Allemagne, la majorité du système bancaire est nationalisée sous la forme de banques détenues par les Länder (les Etats régionaux). C'est horrible qu'en Tunisie il n'y a plus de banques qui n'appartiennent pas en (grande) partie à la bourgeoisie ou aux milliardaires Tunisiens qui refusent de recapitaliser par leurs propres moyens!
@Mr. Nabli: ayez le courage pour un face-à-face télévisé pour que je puisse vous convaincre de la médiocrité de certains de nos prétentieux...
Un petit Rappel historique:
a) les milliards d'euros ont été injectés gratuitement entre 2011-2020 dans notre système bancaire par l'?tat tunisien n'ont servi qu'à couvrir les créances irrécouvrables / douteuses de notre oligarchie --> privatiser les gains socialiser les pertes:
https://www.businessnews.com.tn/oxford-business-group-presente-le-programme-de-reforme-du-systeme-bancaire-tunisien,520,66109,3
Des milliards d'euros ont été injectés à la recherche des puits de pétroles:
https://www.businessnews.com.tn/La-Tunisie-accorde-C383C2A0-Shell-le-permis-pour-le-forage-de-4-puits-pC383C2A9troliers,520,33174,3
On s'endettait à 6% et on investissait l'Argent de l'endettement à 0% ou encore moins en Europe:
https://www.businessnews.com.tn/aat-de-go-malta-par-tunisie-telecom--nizar-bouguila-repond-au-debut-de-la-polemique,519,65113,3
https://www.businessnews.com.tn/article,520,70719,3
https://www.businessnews.com.tn/en-lhonneur-de-frederic-oudea-kamel-neji-reunit-le-tout-tunis-a-la-residence-de-france,520,66072,3
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On dépensait des millions d'euros de l'Argent de l'endettement pour importer des logiciels que l'on pouvait produire par nous même:
https://www.businessnews.com.tn/promosport-fete-sa-nouvelle-solution-pour-la-gestion-des-pronostics-sportifs,520,63054,3
https://www.businessnews.com.tn/letap--un-programme-de-forage-de-20-puits-de-petrole-entre-2019-et-2020,520,83340,3
l'impérialisme à la con de "notre" banque de l'habitat (BH) --> elle s'endettait auprès de la banque africaine BAD afin d'investir l'argent de l'endettement partiellement ailleurs qu'en Tunisie (En Afrique et en Europe)--> et dire que certains de nos banquiers sont des génies --> voir les liens :
https://www.businessnews.com.tn/la-bad-accorde-a-la-bh-une-ligne-de-credit-de-60-millions-deuros,520,67763,3
https://www.businessnews.com.tn/article,524,93731,3
https://www.businessnews.com.tn/la-bh-bank-reaffirme-son-ouverture-sur-lafrique,524,112546,3
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Je rappelle que 87% de La Tunisian Foreign Bank, qui ne génère que des pertes, appartiennent à la Société tunisienne de banque et la Banque de l'habitat. --> Ainsi, "notre" banque de l'habitat qui a reçu des millions de dinars de l'Etat tunisien (recapitalisation) et qui s'est fait endetter auprès de la BAD joue au "poker" avec notre argent de l'endettement et l'investit ailleurs aveuglement au nom de l'internationalisation de notre système bancaire. La banque de l'habitat aurait pu retirer ses Millions d'euros de la Tunisian Foreign Bank afin de se recapitaliser par elle-même. Puis, ce n'est pas fini --> "notre" Banque de l'habitat investi ailleurs des millions d'euros de l'endettement ( entre autre auprès de la BAD ) en Afrique où ce n'est pas du tout rentable'?'
--> il est temps de fermer la Tunisian Foreign Bank (qui est à Paris) et de retirer ses réserves / reste d'argent afin de renforcer notre baque de l'habitat
--> il est temps que "notre" BH rapatrie ses millions d'euros injectés partout en Afrique afin de construire plutôt des maisons aux tunisiens...
La décadence de la Tunisie socio-économique de la Tunisie avait déjà commencé au temps de la dictature alors que Mr. Nabli était le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie: Des crédits bancaires hors des conditions du marché pour des projets bidons qui n'ont jamais été remboursés.
Au temps où Mr. Nabli était le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, notre oligarchie entrepreneuse a détruit la Tunisie environnementale afin de maximiser ses profits.
Après la révolution des jasmins notre système bancaire était en faillite et la Tunisie environnementale était et est à 90% détruite.
Et après 2011, le clan RG et ses partis politiques satellites ont ruiné encore plus la Tunisie par idiotie et non pas par méchanceté. Le clan RG est le club des nuls et des bornés socio-économiques. Je m'explique: La plus grande faute du gouvernement de Mr. Essid est d'avoir injecté directement/indirectement autour de 10 milliards d'euros dans un système bancaire oligarque et en faillite. Il s'attendait qu'en injectant de l'argent dans notre système bancaire, cet argent allait circuler et créer de la richesse pour la Tunisie et tous les Tunisien et aboutir ainsi à une croissance économique de 4% à 7%", mais à sa grande surprise notre système bancaire était/est une jarre sans fond et l'argent injecté n'a jamais circulé. Certains de nos hommes d'affaires et de nos banquiers nous parlaient plutôt de la conquête économique de l'Afrique Subsaharienne et de l'exportation de nos capitaux (Mr. Youssef Chehed était même en Afrique subsaharienne afin de faciliter la chose)!
--> Entre 2011-2020 les entreprises privées / oligarques tunisiennes exigeaient et obtennaient des baisses d'impôts et des dépenses publiques et privaient ainsi l'Etat tunisien des moyens financiers de jouer son rôle d'entrepreneur dans des secteurs économiques indispensables pour la Tunisie où personne n'ose investir (infrastructure et logistique, etc.), elles asséchaient ainsi les moyens de la source d'investissement de l'Etat sans pour autant apporter de remèdes à notre économie. Notre ex-Premier Ministre, Mr. Essid, a fait baisser le taux directeur de 5% à 3.5% afin de motiver nos entrepreneurs d'investir, mais rien de cela! --> Même un taux directeur négatif (ce qui est du non-sens, mais à limite faisable) ne pourrait pas motiver nos hommes d'affaires affairiste à investir.
En Allemagne, la prime de rendement aux employés est même une obligation, alors qu'en Tunisie notre oligarchie entrepreneuse méprise ses employés... Comment voulez-vous que le Tunisien se sacrifie au travail pour une oligarchie méprisante... Il faut chercher les vraies causalités du faible rendement des Tunisiens
Mais aujourd'hui c'est un bouillon chaud de la révolution qui règne en Tunisie et il faut faire avec, cher Mustapha Kamel Nabli.
Vive la démocratie et la révolution tunisienne !
" Nous voulons la liberté et le marché '?' mais aussi nous voulons que tout soit garanti par l'Etat, les prix bas, la disponibilité des biens et des services de qualité'?'
Nous voulons avoir un emploi, c'est-à-dire un salaire, qui est un droit '?' mais point d'obligation de travail ou de rendement '?'
Nous voulons un excellent service public '?' mais pas la discipline de travail et encore moins les sanctions pour les défaillants '?'
Nous voulons des dépenses publiques pour satisfaire des « besoins sociaux » '?' mais nous ne voulons pas travailler davantage, pas de fiscalité bien sûr, et pas d'endettement '?'
Nous voulons tout « réformer » '?' mais nous ne voulons abandonner aucun « acquis », ne rien changer à ce qui nous concerne personnellement '?'."
Dans le petit paragraphe cité ci-haut, vous avez cerné parfaitement le profil du "bougnouluss autochtone" dans toute sa splendeur.
Le tunisien, partisan du moindre effort, a un attrait particulier pour le tout cuit, et surtout pour les figues de barbarie épluchées.
En bref, ils veulent toutes les commodités, sans absolument rien donné en contrepartie.
C'est la vision que le tunisien se fait , de la démocratie.
Il te vole ton argent, 3ini fi i3inék et tu dois te la fermer.
C'est une des bases de sa démocratie
Rassurez-vous, ne mettons pas tous les Tunisiens dans le même sac.
Seul 98% d'entre eux, au minimum, ont ce tempérament de profiteurs paresseux nés et du gout prononcé de la LOUKMA él BéRE-DA.
Le seul responsable de ce chaos, est la disparition brutale du bâton purificateur, lors du coup d'état de 2011 !!!
La démocratie a été le fossoyeur de notre peuple de profiteurs, de tramé3a, de rkhass, de traitres, d'escrocs, d'enfoirés dans toute leur splendeur.
Sa devise est la suivante : Après moi le déluge !!!!!!!!!!!!!!!!
Mais pour le travail gigantesque pour le redressement alors il faut une force===>
F=1/2 Ro C V² S
A toi de calculer pour créer des RICHES et non de la richesse.
On baigne dans la médiocrité , dans l'imbécilité , dans le crétinisme , c'est l'époque des charlatans et des hurluberlus et ils sont trés nombreux .
Espérons qu'in finé l'on se tirera à bon compte et qu'on suivra pas l'exemple , de la Libye , de la syrie , du Yémen et j'en passe ...
Mes respects Monsieur .
Merci pour cette analyse que je partage complètement. Il faudrait imaginer des solutions qui s'adaptent à la situation actuelle, au niveau actuel du peuple, avant de pouvoir tirer vert le haut la majorité et essayer de la pousser vers le bon chemin.
Mais il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ... comme il n'y a pas plus douloureux de voir s'effondrer ce que notre patrie a mis des décennies à construire.
J'espère que votre cri soit entendu pour nous réveiller de notre transe et regarder notre réalité en face pour espérer voir le bout du tunnel.
La transe avait durée 11 ans et ça continue jusqu'à qu'à allahou aalam