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Houssem Hamdi : le navire Xelo a changé d'équipage avant le naufrage
21/04/2022 | 14:57
3 min
Houssem Hamdi : le navire Xelo a changé d'équipage avant le naufrage

 

L’activiste et président du Réseau Tunisie Verte, Houssem Hamdi, a insisté sur les interrogations autour du naufrage du navire équato-guinéen, Xelo, ayant fait naufrage le 16 avril 2022 au golfe de Gabès.
 
Invité le 21 avril 2022 par Elyes Gharbi sur les ondes de la radio Mosaïque FM, Houssem Hamdi a rappelé que le navire Xelo avait accosté à la date du 4 avril 2022 au port de Sfax pour ravitaillement. Il y était resté du 4 au 8 avril. « Il y a eu un changement d’équipage durant cette période. Nous n’avons aucune information par rapport aux réparations qui avaient été opérées… Par la suite, le navire a disparu pendant six jours », a-t-il ajouté.
 
Houssem Hamdi a expliqué que le navire avait été saisi à plusieurs reprises pour manquement aux consignes de sécurité. Il a précisé que lors de la dernière saisie, en mars 2022, trois manquements résultaient de falsifications de documents. « Le navire avait indiqué qu’il allait se rendre à Damiette… Ceci n’a pas eu lieu… La fiche de connaissement n’est pas disponible… De plus, le navire a coulé quelques jours avant l’expiration de l’une des assurances », a-t-il poursuivi.
 
L’activiste a considéré que le navire Xelo n’aurait même pas dû être autorisé à quitter le port de Sfax. Il a estimé que le navire pourrait être impliqué dans le trafic d’hydrocarbure en mer Méditerranée. Il a affirmé que le navire avait des antécédents. Il a considéré que le navire aurait pu être coulé par l’équipage.
 
 
D’un autre côté, Houssem Hamdi a critiqué la banalisation de l’impact écologique du naufrage du navire Xelo. Il a rappelé que 80% de l’oxygène respiré par l’Homme provenait de la mer. Il s’est, aussi, interrogé sur l’impact du naufrage sur les stations de dessalement d’eau en Tunisie. Il a insisté sur les dangers du gasoil sur la faune et la flore.
 
Le président du Réseau Tunisie Verte a considéré que la loi n° 96-34 du 3 avril 1996 instituant le plan national d’intervention urgente pour lutter contre les événements de pollution marine était dépassée et devait être révisée. Il a expliqué que la société civile avait été écartée durant cette crise. Il a mis l’accent sur l’importance d’une communication continue durant ce genre de situation.
 
« Jusqu’à maintenant, l’intervention de l’armée tunisienne s’est avérée être efficace. Néanmoins, la Tunisie aurait pu profiter de l’expertise étrangère puisque nous avions ratifié la convention de Barcelone et du protocole additionnel de Madrid », a-t-il poursuivi.
 
Houssem Hamdi a appelé à prendre en considération la dégradation de la situation environnementale en Tunisie. Il a précisé que ceci impactait directement l’économie tunisienne. Il a évoqué la pollution des sources d’eau potable malgré la situation de stress hydrique. 


 

S.G

21/04/2022 | 14:57
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