Le député du mouvement Echâab, Haykel Mekki, a affirmé, dans une déclaration accordée ce matin du mardi 11 août 2020, à Shems FM, que son parti préconise à priori un gouvernement politique car le système politique tunisien est bâti sur les partis qui doivent donc pouvoir assumer leur rôle.
« La position définitive du parti n’a pas encore été définie, ce sont les structures qui l’annonceront. Cela dit Echâab estime que les partis doivent assumer leurs responsabilités et ne doivent pas être exclus. Un gouvernement indépendant aura du mal à obtenir la confiance du Parlement et dire que le gouvernement passera car les partis auront peur d’élections anticipées serait une erreur, Mechichi doit relativiser les choses, car des élections anticipées valent mieux que ne pas participer au gouvernement » a-t-il ajouté.
Le chargé de la formation du gouvernement Hichem Mechichi avait affirmé hier que les consultations qu’il a menées lui ont permis de comprendre qu’il y a de grandes divergences entre les différents partis politiques : « Il est donc impossible de trouver une formule pouvant rassembler tous les partis politiques au sein d’un même gouvernement et garantir le minimum de stabilité politique dans le pays. De surcroît, nous savons que le manque de stabilité politique est la principale cause de la crise actuelle dans le pays ».
Hichem Mechichi a, donc, indiqué que la responsabilité, l’obligation et le devoir national imposent la formation d’un gouvernement de réalisation économique et sociale, plaçant le citoyen au cœur de ses intérêts et de ses priorités. « Je considère, de ce fait, que la meilleure formule serait un gouvernement de compétences totalement indépendantes. Ses membres doivent être efficaces, intègres et prêts à assurer leurs fonctions ».
Très vitre, de nombreux partis se sont exprimés sur cette annonce. Attayar, qui s’est dit très étonné, a affirmé que le gouvernement aura du mal à agir, notamment, pour faire passer les projets de lois puisqu’il n’aura pas de soutien parlementaire. « Nous aurions préféré qu’il maintienne les ministres du gouvernement précédent dans le cadre de la continuité de l’Etat, d’autant plus qu’ils avaient un bon rendement » a précisé le député Hichem Ajbouni.
L’ancien ministre de l’Intérieur et membre du parti Ennahdha, Ali Laârayedh, a affirmé qu’on ne pouvait se permettre de laisser de côté les élections et les partis politiques, soulignant qu’un gouvernement qui n’a pas de bonnes relations avec les partis ne pourrait réussir et perdurer. D'après ses dires, un gouvernement d'indépendants à ce stade, est antidémocratique.
Il a ajouté qu’il faudrait, plutôt, un appui politique, une assise au Parlement et réduire le nombre d’opposants pour qu’un gouvernement puisse résoudre les problèmes et sortir le pays de l’ornière.
M.B.Z
Bien fait pour sa gueule et toute la classe politique
Une bande d'opportunistes qui ne pensent jamais au peuple et à la patrie
Les composantes du Bloc démocratique se sont explosés, Attayar en fait les frais, ses bases déchiquetés en milles morceaux.
Dans le cas où le futur CDG ira à l'ARP avec un gouvernement non partisan, on verra qui sont les prétendus "RJEL" qui voteront contre et opteront pour la dissolution.
On sait pertinemment que les "RJEL" à l'ARP, sont au nombre des doigts d'une seule main, pas plus.