
Les médecins en colère se sont rassemblés, mardi 8 décembre 2020, devant le ministère de la Santé. Le motif : revendiquer « la mise en œuvre immédiate » des décisions prises à l’issue du dialogue social pour la réforme du secteur de la Santé et l’amélioration des services fournis aux citoyens.
Le décès tragiquesurvenu le 3 décembre du résident à l’hôpital de Jendouba, Badreddine Aloui, a fait monter de plus en plus la colère des médecins.
Cette journée de colère a été annoncée samedi 5 décembre courant par le Conseil national de l’ordre des médecins à la suite de la catastrophe de Jendouba.
Des dizaines de médecins ont rejoint ce rassemblement de colère contre les conditions de travail fournies par l’Etat. «La santé publique, une richesse nationale ! », « des solutions radicales et non de rafistolage ! » et « la santé est malade ! ». C’est ce qu’on peut lire sur les affiches brandies par les médecins. Les médecins en colère doivent se diriger vers la place de la Kasbah.
Samedi 5 décembre 2020, le ministre de la Santé, Faouzi Mahdi, a annoncé une série de limogeages au sein des structures sanitaires pour calmer la colère des professionnels du secteur, d’un côté, et des Tunisiens choqués par la scène de la mort du jeune médecin, de l’autre côté.
De ce fait, la situation des hôpitaux, les conditions de sécurité et le désintérêt des autorités ont été mis au premier plan. Ceux-ci ont été considérés comme « les principaux malheurs » du secteur de la santé marginalisé par l’Etat en dépit de son importance.
I.M.

J'espérais que les jeunes médecins manifesteraient enfin pour la libération du système de santé de l'APC.
Système APC = système mafieux de plus de 40 ans, contre les hôpitaux publics au profit des médecins en chef et des opérateurs de cliniques privées.