
Le vice-président de l’Université Paris-Dauphine, Elyes Jouini, a été ce matin, vendredi 19 avril 2019, l’invité de Wassim Ben Larbi sur Express FM.
M. Jouini a indiqué que l’Association des Tunisiens des grandes écoles (Atuge) a créé cette année le prix de l’excellence scientifique pour mettre en valeur les chercheurs tunisiens reconnus à l’échelle internationale ou ayant fait une carrière à cheval entre la Tunisie et l’étranger.
Sur un autre plan, l’ancien ministre auprès du premier ministre chargé des réformes économiques et sociales et de la coordination avec les ministères a indiqué que les politiciens doivent assumer leurs responsabilités concernant le départ massif des jeunes tunisiens à l’étranger et de n’avoir rien fait pour donner de l’espoir à la jeunesse.
« En matière de politique de coopération, il y a des choses vraiment aberrantes ! Un professeur tunisien qui enseigne dans une université publique n’a pas le droit de donner des cours dans des facultés privées. En revanche, on le laisse partir à l’étranger ! Ca aurait été mieux si on le laissait enseigner dans une université privée et rester en Tunisie pour former les étudiants que de le laisser partir », a déclaré M. Jouini, ajoutant : « Un Tunisien qui va être formé pour devenir un scientifique ou un chercheur coûte très cher à la communauté nationale. Lorsqu’il y a des cabinets de recrutement étranger qui viennent pour prélever nos meilleures compétences, c’est une perte sèche pour la nation. Et je n’en veux pas à ceux qui partent. En revanche, je pense que le gouvernement devrait réfléchir à mettre en place des modalités de coopération internationale pour dédommager la Tunisie de ses pertes».
Elyes Jouini a, par ailleurs, indiqué que l’impôt peut être une source de redistribution, un facteur d’équité et de promotion sociale à condition de construire une cohésion sociale en Tunisie. Or, ce sujet n’a jamais été débattu.
«Nous avons des compétences à l’étranger et du savoir faire. Il faut se ressaisir et mettre en place un dialogue national et créer quelque chose pour faire rêver les jeunes tunisiens. Et malheureusement, la situation sur le plan politique ne donne pas envie de rêver. Et s’il n’y a pas un sursaut fort de la part de la société civile et des acteurs politique, on risque de s’enliser pour quelques années ».
E.B.A.

Commentaires (10)
CommenterAutocritique
Tout à été détruit
Tout ces départs et ces fuites ne laissent aucun espoir pour le pays pour se relever avec des têtes de noeud ,des ignares ,des affamés ,des incompétents et j'en passe qui sont aux commandes a tout les niveaux il ne faut pas s'étonner de l'etat du pays ,le pire est encore a venir ,même avec la disparition des khwanjias il faudra 3 décennies pour réparer et relever le pays mais pour le moment ça paraît impossible .
====== Monsieur le citoyen ======
Au contraire
==== sommes déjà enlisée ====
Pour une poignée de dollars [en plus]
"Un professeur tunisien qui enseigne dans une université publique n'a pas le droit de donner des cours dans des facultés privées. En revanche, on le laisse partir à l'étranger! ça aurait été mieux si on le laissait enseigner dans une université privée et rester en Tunisie pour former les étudiants que de le laisser partir",
==>
C'est horrible comme argumentation, c'est une grande déception pour moi de lire que le vice-président de l'Université Paris-Dauphine est un pur matérialiste qui vendrait xxxx [autocensure] pour une poignée de dollars'?'
Mais non Mr. Elyes Jouini, les vrais intellectuels et Les hauts diplômés compétents ne quittent pas leurs pays d'origine pour des meilleurs salaires mais plutôt pour un meilleur environnement de recherche et de travail.
L'émigration des Tunisiens est en partie due à la politique du clan RG depuis 2011, il a semé la peur, la panique et le banditisme! Le Tunisien ne se sentait plus en sécurité en Tunisie, et l'élite qui a/avait de la chance de quitter le pays pour des pays développés n'ont pas hésité de partir.
Par contre votre story:
"Un professeur tunisien qui enseigne dans une université publique n'a pas le droit de donner des cours dans des facultés privées. En revanche, on le laisse partir à l'étranger! ça aurait été mieux si on le laissait enseigner dans une université privée et rester en Tunisie pour former les étudiants que de le laisser partir"
est choquante! Mais enfin, Si Jouini, c'est quoi ce chantage?
Même en Allemagne, où j'ai enseigné à l'université de Munich, un enseignant ne peut pas être simultanément fonctionnaire/employé d'une institution étatique et donner des cours dans le privé!
Afin d'être un bon enseignant (je parle bien d'enseignants) il faut avoir une personnalité, des valeurs sociales et morales: bonnes relations interpersonnelles, rôle social, authenticité, équilibre, estime de soi, et expertise.
Malheureusement en Tunisie, on n'apprécie/n'évalue que l'expertise et non pas les compétences sociales de nos enseignants!
Très Cordialement
Touriste
Sinon ils sont toujours les bienvenus dans leur pays d'origine comme touriste sans risque de conflit d'interet avec leur nouvelle patrie.
Donc ou aider ou laisser les Tunisiens vivre leur cauchemar en espèrant qu'ils se reveilleront et se révéleront un jour en simpliquant par ne travail et en faisant le bon choix de leur gouvernants Tunisiens.
Rabi Yahmi Tounes.