Par Karim Baklouti Barketallah

Monsieur le Président Béji Caïd Essebsi ce soir je m’adresse à vous. Ce soir je pense que c’est vraiment le moment pour moi, Nidaiste, de vous dire que Nidaa 3.0 est né.

Si El Beji, vous avez toujours dit que la politique c’était des résultats. Vous aviez dit aussi que, une fois que vous seriez président, naîtra petit à petit la génération BCE. Cette génération a, ce soir, réussi un exploit malgré votre réticence.

Elle s’est opposée à votre fils non pas car c’est votre fils, mais car cette génération a compris que les Tunisiens ne pouvaient tolérer qu’un gamin coléreux et mal élevé puisse faire joujou du parti qu’ils ont contribué à créer et faire mal au pays qu’ils aiment tant. Ils ont pris des risques en vous tenant tête mais vous avez aussi été élégant de les laisser aller jusqu’au bout de leurs intentions.

Ce soir, cette génération met K.O le directeur exécutif héritier de Nidaa, le parti que vous avez créé. Aujourd’hui, on a vu la naissance d’une génération qui n’hérite de rien. Qui gagne une super grande bataille.

Nidaa pourrait renaître ce soir après ce vote de confiance et la victoire avec panache de Youssef Chahed dans son premier exercice.

Je voulais vous dire si El Béji que les Tunisiens ont détesté les Ridha Belhaj et autres revenants rentrants-sortants qui n’ont ni vison ni objectif ni clairvoyance. Je ne les citerai pas, ils sont nombreux et ils se reconnaîtront et les lecteurs les reconnaîtront. Il est temps de laisser la génération prendre en main le parti, organiser son congrès et élire les siens. De diverses horizons, ce groupe pourrait réunir sans trop d’efforts une soixantaine de députés.

Nous avons encore une chance de sortir le pays de l’islamisation et de ne pas perdre les élections de 2019. Laissez-nous faire. Votre mission vous l’avez assumée, vous l’avez assurée.

A nous de faire la nôtre maintenant !