
Ce n’est pas l’Ordre national des avocats qui a réagi en premier à l’arrestation inique d’Ahmed Souab. Ce n’est pas le barreau qui a dénoncé l’emprisonnement d’un des siens pour une simple métaphore jugée menaçante sous couvert de loi antiterroriste. Non. Ce sont les groupes d’ultras du Stade tunisien qui ont brisé le silence.
Les baklawistes, les Verts et Rouges, ont tenu à rappeler une chose essentielle : avant d’être un ancien magistrat et un avocat courageux, Ahmed Souab est aussi un fervent supporter de son club de toujours. « Ahmed Souab est l’un des nôtres, un membre de la grande famille du Stade tunisien… Une seule famille, il est l’un de nous. Free Ahmed Souab », peut-on lire sur leur page.
Les « Bardo Boys » ont affiché leur soutien sans détour, à une époque où toute expression de solidarité ressemble à un acte de bravoure. Une époque où le silence des instances censées défendre les libertés et les siens devient assourdissant.
Face à l’injustice, le cœur rouge et vert a parlé. L’Ordre, lui, continue de regarder ailleurs.
I.L


