Les banques renonceront à 2 points de pourcentage d’intérêt sur les tombées d’échéances à partir de janvier 2019 pour les crédits logement à taux variables des particuliers, a annoncé ce mercredi 6 mars 2019 la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Une réunion s’est tenue le 1er mars 2019, présidée par le gouverneur Marouen Abassi et réunissant les directeurs généraux des banques et à l’issue de laquelle cette décision a été prise.
Les directeurs généraux des banques se sont engagés à prendre les mesures nécessaires pour ne pas répercuter les augmentations du taux directeur décidées par la BCT en juin 2018 et février 2019 sur les particuliers ayant bénéficié de crédits logement à taux variables avant fin 2018.
Cette séance a permis de discuter de la situation économique en général et des préoccupations du secteur bancaire en particulier.
M. Abassi a passé en revue les évolutions récentes de la situation économique, financière et monétaire, mettant l’accent sur la teneur des difficultés compte tenu de l’aggravation sans précédent du déficit de la balance commerciale et de la faiblesse du niveau de la croissance ce qui n’a pas manqué d’accentuer les pressions inflationnistes amenant la Banque Centrale à relever de nouveau son taux directeur.
Le gouverneur a évoqué l’évolution positive des indicateurs d'activité et de solidité financière du secteur bancaire au cours des dernières années et ce, en dépit de la situation économique difficile à la faveur du processus de réformes engagé par la Banque Centrale de Tunisie depuis 2012 visant l’amélioration de la gouvernance et le renforcement de l’assise financière du secteur bancaire ainsi que la restructuration des banques publiques. Il a souligné, cependant, que cette évolution ne doit pas occulter les facteurs de risque susceptibles d’impacter la stabilité du secteur bancaire mettant l’accent sur l’aggravation du risque de liquidité face au repli de l’épargne nationale. A ce titre, il a exprimé son souci quant au mouvement de surenchère qui a marqué le marché bancaire récemment et qui s’est traduit par des niveaux de rémunération des dépôts inacceptables altérant ainsi le fonctionnement normal du marché bancaire.
M. Abassi a noté, également, le renchérissement des services bancaires au cours de ces dernières années concomitant avec la non-satisfaction des clients quant à leur qualité. Ceci nécessite, a-t-il souligné, des efforts supplémentaires de la part des banques pour améliorer davantage la qualité de leurs services et faciliter l’accès aux services bancaires de base à des coûts raisonnables.
De leur côté, les directeurs généraux des banques ont exprimé leur adhésion aux orientations de la Banque centrale en matière de politique monétaire, de restructuration du secteur bancaire et d’orientation des efforts de financement vers les secteurs productifs en vue de contribuer à réduire les pressions inflationnistes et d'appuyer les prémices de croissance observées en 2018.
Ils ont également exprimé leur préoccupation face à la conjoncture économique et ses répercussions sur le secteur bancaire et sur sa capacité à assurer efficacement son rôle dans le financement de l’économie tout en préservant ses équilibres financiers.
I.N (D’après communiqué)
Commentaires (3)
CommenterBénéficiaire d'un crédit logement contracté en 2014
Prêt banque
2 fois
1) Elles prêtent de l'argent aux promoteurs immobiliers et se font remboursées avec un taux d'intérêt TMM+X.
2) Puis pour ces mêmes logements, elles font des prêts aux acquéreurs avec un taux d'intérêt TMM+Y.
Résultat: quand un citoyen achète un logement, plus que la moitié du prix est récupérée par les banques.
Il faut une loi qui interdit cette " double peine" infligée aux citoyens !!!