
Mondher Zenaidi, candidat à la présidentielle réhabilité par le Tribunal administratif, mais rejeté par l’Instance électorale, a adressé, vendredi 6 septembre 2024, un message aux Tunisiens dans une vidéo postée sur la toile.
Il a estimé qu’il est important de se demander, dans l’état actuel des choses, si les évènements liés au processus électoral ne seraient pas « l’arbre qui cache » la forêt.
Énumérant les nombreuses crises que traverse le pays et s’interrogeant sur leurs origines il a déclaré : « En tant que candidat légitime à la présidentielle, il est de mon droit d’exiger un audit général pour révéler des vérités qui seront sans doute choquantes, mais qui doivent être montrées aux Tunisiens et qui ne doivent plus être connues uniquement par un cercle restreint. Cela pour sauver ce qui peut l’être, corriger ce qui peut l’être et ne pas laisser notre pays courir à sa perte devant nos yeux (...) Je connais bien l’État, je sais comment il agit en temps de prospérité et en temps de crise et aujourd’hui les signes ne trompent pas, on commence à voir de réels indicateurs d’un effondrement global ».
« Je ne vais pas céder mon droit d’être candidat aux élections, un droit qui m’a été accordé et je vais appliquer par la force de la loi (...) Cela ne m’empêchera pas de tirer la sonnette d’alarme et de désigner pour priorité urgente de révéler la vérité, auditer les comptes, désigner les responsables et pointer ceux qu’on peut qualifier de pompiers-pyromanes. Les Tunisiens remarquent tous une nouvelle dynamique dans le pays, une dynamique forte et croissante d’un mouvement patriote contre un populisme de plus en plus isolé (...) Cette dynamique a commencé depuis quelques mois, quand nous avons mené, avec beaucoup de Tunisiens la bataille contre la peur et pour la vérité et pour dévoiler la faiblesse du système populiste. Une bataille qui a fait malheureusement pour prisonniers nombreuses voix libres parmi les candidats, les journalistes, politiciens et bloggeurs. Puis nous avons mené la bataille de l’annonce des candidatures qui a dévoilé le vrai visage de ce système, puis la bataille des parrainages qu’ont signé des milliers de Tunisiens risquant de voir publiés leurs noms, puis le feuilleton de la bataille avec l’Isie qui a permis de révéler sa non-indépendance. Après il y a eu l’épopée de l’assemblée plénière du tribunal administratif qui a rappelé que la Tunisie est encore debout et solide et qui a donné une leçon d’intégrité et de patriotisme ainsi qu’un élan aux citoyens pour soutenir le droit et lutter contre l’absurdité du populisme. Un effort de mois entiers qui a fait que le populisme se retrouve en mauvaise posture et perde tous ses combats moraux, légaux et politiques », a-t-il ajouté.
Mondher Zenaidi a enfin souligné que la nature du combat n’est plus un mystère, qu’il oppose désormais le populisme, la médiocrité et l’absurde à l’expression du droit et à la volonté de changement et d’espoir pour un lendemain meilleur.
« Les Tunisiens doivent faire entendre leur voix et ne pas laisser ce populisme qui veut annuler le peuple pour s’exprimer en son nom poursuivre et renouveler son mandat », a-t-il conclu.
M.B.Z
Il a fini son mandat, et organiser des élections respectables n'est pas un choix, c'est l'état qui doit accomplir cette tache, et c'est lui qui est actuellement à la tête de l'état. Mais il a gâché tout le processus ! Il ne faut plus parler d'élection!
Je ne comprends pas ce qui se passe, ou je ne suis pas certain de comprendre. Au moins il faut savoir que le peuple ne peut rien faire quand la classe politique n'est pas unis, ce qui montre qu'on est encore en compétition et que chacun a ses propres intérêts.
Quant au reste de son discours, c'est du verbiage dont le populisme n'a rien à envier à celui de KS; il sait pas mal de choses qu'il va révéler, il appelle à la victoire du droit, " à la volonté de changement et d'espoir pour un lendemain meilleur."etc... ce qu'un certain ghannouchi a exprimé dès son retour en Tunisie en 2011 et après. On connait le résultat : ghannouchi et nahdha dégagés. Ce que nous pourrions reprocher à KS et à son isie de pacotille, c'est de s'opposer à la candidature de Zenaïdi, de Mekki et de Daïmi à la présidentielle du 6 octobre, ce que l'ont peut qualifier de " kaîssgate", à l'instar du watergate américain. Mais que voulez-vous, KS viserait, parait-il, un taux de réussite de + de' 80% des voix...comme Bourguiba? comme ben ali? Or l'eau, de plus en plus chargée d'échardes et de leurs vérités iniques et criminelles, n'a pas fini de couler sur les pontes de l'esbroufe, de l'abjection et du totalitarisme.