Les parents d’une fillette de quatre ans, arrivée seule cette semaine à l’île de Lampedusa sur une embarcation de migration clandestine, ont été placés en garde à vue, mercredi 19 octobre 2022, selon le porte-parole de la Garde nationale, Houssem Eddine Jebabli.
Dans une intervention téléphonique lors de la Matinale de Shems FM, il a précisé que le Parquet avait initialement accusé le père d’association de malfaiteurs pour avoir tenté de quitter le territoire tunisien clandestinement. Le père a, selon la même source, payé 24.000 dinars pour embarquer l’ensemble de la famille composée de quatre membres.
Dans le cadre de cette affaire, le Parquet a, initialement convoqué les parents en audition libre. Ensuite, il a décidé de placer le père en garde à vue, puis la mère. Selon Houssem Eddine Jebabli, le Parquet pourrait poursuivre les parents pour traite d’êtres humains ; le papa ayant livré sa fille au passeur.
L’arrivée de la fillette seule a ébranlé la presse italienne. Mardi 18 octobre 2022, plusieurs médias – dont l’agence de presse Ansa – ont relayé la triste nouvelle citant le député Majdi Kerbai. Les parents et leur autre enfant de sept ans sont, eux, restés bloqués sur la plage d’où l’embarcation a pris le large vers l’Italie. Celle-ci serait partie avec la fillette de quatre ans uniquement dans la précipitation à un moment de panique.
N.J.

Pendant ce temps là qu'est ce font les autorités tunisiennes ? Rien.
Reclament-elles le retour de l'enfant sur le territoire national ? On n'en sait rien. Le ministère des affaires étrangères aurait pu se fendre d'un communiqué. Silence radio. Peut-être n'en a-t-il cure.
Rien ! Non.
La justice convoque les parents en témoins libres pour inculper le père de traite des êtres humains et association de malfaiteurs, inculpation farfelue qui ne résiste pas à l'examen, et décide de le mettre en garde à vue.
On se demande bien qui est le plus soucieux du bien-être de la petite, les autorités tunisiennes ou la société civile italienne ?
l'Italie devrait-elle renvoyer la petite en Tunisie pour qu'elle s'y retrouve avec des parents en maison d'arrêt et elle en orphelinat ou en famille d'accueil ?
Il y a même des âmes sensibles plus raides que la raide justice qui réclament un châtiment pour des parents qui ont vendu le vert et le sec pour foutre leur camp de l'enfer.
Renvoyer la petite en Tunisie c'est la renvoyer en enfer.
De grâce, laissons la maman retrouver son enfant. Pour le reste, on verra. Vu l'élan de sympathie, il n'est pas impossible que l'Italie permette au petit frère et au papa de rejoindre le reste de la famille. C'est le meilleur service qu'on puisse leur rendre.
@DHEJ, si vous lisez ces lignes, vous avez toutes les raisons du monde de crier "vergogne!". Ce pays n'est même pas un pays de lois, c'est un pays hors la loi. Si lois il y a, elles sont mises en application par des robots, des automates, certainement pas par ce qui participe de la race des humains.
Je ne lis pas dans le marc de café. Pas plus que je n'ai sondé l'âme et les desseins des parents. Le Paris eût été risqué, trop risqué. Si la petite avait fini au fond de l'eau, c'eût été perte sèche, sans mauvais jeu de mots. La petite plus les 24 mille Dinars.
Je note simplement que les autorités du pays, jusqu'à plus ample informé, n'ont pas réclamé le retour de la petite; que les Italiens cherchent à reconstituer la famille, en partie au moins, là où la justice tunisienne n'a pas trouvé mieux que d'embastiller le père.
C'est sans doute la meilleure façon de leur venir en aide.
Je n'ai sans doute rien compris.
Bien à vous.
La qualification ne laisse pas d'interroger. Abandon de famille , passerait encore, et encore. Mauvais traitement, ça se discute. Mais association de malfaiteurs, on ne voit pas où on a pu aller chercher cela.
Une fois encore on lâche la proie pour son ombre. On persécute les victimes lampistes sans inquiéter les réseaux criminels à grande échelle, impliquant des autorités régaliennes complices qui tirent un bénéfice substantiel du marché de la mort et n'entendent pas le voir se tarir.
Où y a t-il de la part du père association à des malfaiteurs qui l'ont fait cracher au
bassinet et pas que peu ?
Les Italiens entendent restituer la petite à sa famille et les Tunisiens l'en priver.
Lire le commentaire de @Nephentes sous la chronique actuelle de Mme. Synda Tajine.