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Un rescapé de Kerkennah : Le capitaine a abandonné le bateau juste avant le naufrage
04/06/2018 | 09:14
2 min
Un rescapé de Kerkennah : Le capitaine a abandonné le bateau juste avant le naufrage

Un des passagers rescapé du naufrage d’une embarcation de transport de clandestins, survenu dimanche sur les côtes de Kerkennah, a témoigné ce lundi 4 juin 2018, sur Shems FM, racontant les circonstances de ce drame qui a fait de nombreuses victimes.

 

« L’embarcation sur laquelle nous étions n’est prévue que pour une centaine de personnes, tout au plus. Nous étions 180 dessus et l’eau a commencé à s’infiltrer. Nous avons commencé à évacuer l’eau, à aider le capitaine, qui semblait, tout en nous sachant condamnés, calme et serein. Au dernier moment, il a sauté du bateau, juste avant que celui-ci ne chavire et que nous nous retrouvions tous, femmes enceintes, enfants, personnes âgées et handicapées, dans l’eau. Le capitaine a en gros, pris l’argent des gens pour les tuer ! » a-t-il poursuivi.

 

Le colonel-Major Mohammed Salah Sagaama, commandant de la base navale de Sfax a expliqué, pour sa part, que l’embarcation a quitté la région de Mellita avec 30 personnes à bord, elle devait être rejointe en mer par d'autres embarcations tranportant des passagers avant de poursuivre sa route vers l'Italie. Toutefois, le bateau, une fois plein, a commencé à rencontrer des difficultés en mer.

« Nous avons pu localiser le bateau à 2h45 et nous avons pu sauver 68 personnes dont 60 Tunisiens. Nous avons repêché 48 cadavres dont le dernier a été remonté hier à 18h55. 9 embarcations maritimes, un hélicoptère ainsi que deux équipes de plongeurs, ont été mobilisés depuis ce matin pour retrouver les autres passagers. Malheureusement, les conditions climatiques ne sont pas favorables. Le bateau a chaviré dans une mer à plus 3m de profondeur et à 7 miles du port commercial de Sidi Youssef, il mesurait 9m et n’était pas destiné au transport des personnes, pourtant selon les informations recueillies, il y avait bien 180 migrants à bord » a-t-il ajouté.

 

« L’information selon laquelle un bateau était en difficulté nous est parvenue aux environs de 23h samedi, nous avons mis du temps à le localiser. Il y a mille et une manières de quitter l’île par la mer, et peu importe le nombre de sécuritaires à Kerkennah, il est impossible que le phénomène de la migration clandestine soit totalement éradiqué » a estimé le colonel-Major.

 

M.B.Z

 

 

 

04/06/2018 | 09:14
2 min
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Commentaires (19)

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Monia
| 05-06-2018 23:48
merci pour votre réponse attentionnée
cordialement,

Gg
| 05-06-2018 11:32
Jolie anecdote! Je connais bien cet endroit, la Celtia y est excellente!
A mon tour de vous raconter une anecdote.
Ma femme tunisienne et moi nous trouvions du côté de Nabeul. L'été, la baignade... Nous avions très soif. Nous nous installons donc à la terrasse d'une paillotte, sur la plage, ma femme voulait une bière. Je rentre donc dans la paillotte, et commande deux bières. De l'intérieur, on ne pouvait voir ma femme...
Un moment après, un homme nous apporte nos bières. Il me sert, et commence à parler avec ma femme. Le ton monte, la colère prend ma femme (très facile de la mettre en boule), et ma femme interrompt cet échange houleux, en français: "Je suis tunisienne, et alors? Je suis mariée, je n'ai d'explications à donner qu'à Dieu et mon mari... Je suis ton égale (adressé au serveur) et je bois une bière si je veux. Dégaaage!).
Ambiance sur la terrasse, où une vingtaine de touristes dégustaient la scène!
Finalement elle a bu sa bière, elle a même fumé une clope!
J'en ai mille à raconter comme ça, je ne m'ennuie jamais avec elle!

Monia
| 04-06-2018 21:30
Je me trouvais avec mon fils majeur (son père est tunisien, moi je suis française) sur la terrasse d'un hotel de Tunis qui jouxte la cathédrale, à l'heure de l'apéro. Je précise qu'à cette date la Tunisie était encore présidée par Ben Ali et que ce n'était pas le Ramadan. Je commande 2 pastis. Vous savez quoi! le serveur a refusé la commande du pastis pour mon fils à la seule vue de sa couleur de peau! Véridique! Je peux vous dire qu'il s'est vite fait souffler dans les bronches par mon fils pour rappliquer dare-dare avec 2 pastis... pour essuyer nouvelle soufflante lui faisant remarquer qu'il était étrange que pour un hotel de cette catégorie, il n'y avait pas quelques olives pour accompagner notre moment de détente. Et le voilà reparti en courant pour revenir avec quelques soucoupes. Mon fils et moi, avons ri de bon c'?ur de cet incident, loin très loin de supposer tout ce qui commençait à se tramer.

Sémir
| 04-06-2018 20:34
Quand est-ce que l'Etat va s'attaquer SEVEREMENT à des salopards qui détruisent le pays :
- les corrompus
- les racistes
- les mafieux
- les trafiquants d'êtres humains
- les marchands de religion

Nour
| 04-06-2018 20:05
Les passeurs s'en mettent plein les poches, les embarcations achetées pour quelques millimes revendues à prix d'or, tout ce trafic pour de l'argent est immonde

Que fait la justice ? Sur tunisie numerique de ce soir : les voleurs de bagages à tunis relaxés car ce sont des vols futiles dans les bagages !! Ben voyons ! Continuer à voler dans les valises les appareils photos, parfums etc..c'est du futile pour la justice ! Ce sera futile aussi quand il n'y aura plus de touristes ! C'est scandaleux un jugement pareil.
Les passeurs etc... vu la justice qu'on a, ne sont pas prêts de finir leur trafic d'etre humain.

HatemC
| 04-06-2018 19:08
Fatalité ... Maktoub ... destin ... le musulman est emprisonné dans ce magma de terme qui l'neferme et ne lui donne pas les clefs de la réussite ... il se contente de se lamenter sur son sort ... tel ce khniji qui se pose des questions surréalistes .. les sécuritaires devraient prévoir si un type va se faire descendre ... le p'tit doigt des sécuritaires n'est pas si illuminé ... Cdt ... HC

Gg
| 04-06-2018 18:40
L'acte de bravoure réside dans le refus de la charia rampante qui tue la Tunisie et lui vole son âme multi millénaire.
Autrement, un journaliste je sais ce que c'est, mais une chaine sioniste? Le contraire d'une chaîne islamiste? Un peu comme l'intelligence artificielle est le contraire de la bêtise naturelle?Mais vous allez me demander ce qu'est une chaîne islamiste... bonne question, mais on tourne en rond.

HatemC
| 04-06-2018 17:55
si tu ne comprends c'est normal tu es ***.. un islamiste n'a jamais été une lumière ... il pose tj des questions stupide ... où était les sécuritaires quand le type s'est fait descendre, parce que les sécuritaires ont une boule de cristal espèce de tare ambulante ...décidément tu as du sable fin à la place de ta cervelle ... HC

Gg
| 04-06-2018 17:26
Le fatalisme font vous parlez est un trait culturel très profond. On constate cela chez tous les Tunisiens, et sûrement partout dans les populations musulmanes.
Je buvais un jour un café à Tunis, avec un ami très proche, tunisien. Il faisait très chaud, notre bouteille d'eau était vide et nous en attendions une autre depuis trois quarts d'heure, alors je me suis levé et suis allé chercher une bouteille. A mon retour, mon ami me dit, avec un sourire hilare: "Voilà la différence, toi tu es allé chercher une bouteille, moi j'attends en disant inchallah on va nous amener une bouteille pleine!".
J'ai bien rigolé, mais c'est très profond. Ainsi, ma femme en France a t-elle parfois des accès de fatalisme lorsque quelque chose ne va pas depuis un moment. C'est ainsi, pense t-elle, Dieu le veut comme ça. Et la où c'est grave, c'est que ce fatalisme s'accompagne d'un élan dépressif: à quoi bon se battre, c'est perdu d'avance puisque Dieu le veut.
Alors je rentre dans le mur, et lui dis: mais non, bougeons nous, aide toi et Dieu t'aidera!
Et je retrouve ce trait de personnalité chez ma belle soeur, et mon autre petite belle soeur: as tu révisé pour tes exams? Oui... Alors ca va marcher! Réponse d'un ton résigné et las: oui Gg, inchallah!
Non, pas inchallah, bats toi!... Toute ma famille possède cette particularité, et la plupart des gens que je connais en Tunisie. C'est une particularité culturelle, une particularité qui a une grosse tendance à paralyser l'action.
Bon, voilà, sur ce c'est l'heure des zitounes et du Pastis, à plus tard...
.
PS: désolé pour cette apparte dans ce sujet macabre, mais le fatalisme des migrants n'est sûrement pas étranger à la situation: à quoi se battre chez nous? Dieu le veut ainsi...

Khneji
| 04-06-2018 16:44
J ai vu des policiers aux port de la goulette qui se vantaient d avoir reussi empecher la femme qui portait le nikab de descendre sur quai...la question que je pose ou reside la bravoure dans cet acte? Ensuite pourquoi les securitaires ne se sont pas rendus compte des 180 citoyens et etragers qui ont passe' qques jours a l ile de kerkena avant de quitter vers l Italie ? Ou etaient les securitaires quand un ingenieur Tunisien est assassine' devant son domicile a Sfax..ou etaient ceux qui nous montrent leur puissance et leur savoir faire quand un journaliste Israelien transmet en direct a la 9 eme chaine sioniste!