
Les mouvements de protestation ont connu une hausse significative en février 2025, enregistrant une augmentation de 138,5% par rapport à la même période en 2024, selon le rapport de l’Observatoire social du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), publié lundi 10 mars 2025. Ce rapport porte sur les mouvements de protestation, les actes de violence ainsi que les cas et tentatives de suicide.
Contrairement à l’année précédente, les acteurs sociaux ont privilégié l’espace public comme cadre principal et officiel de la contestation. Ainsi, 93 % des protestations recensées en février 2025 se sont déroulées sur le terrain, tandis que seulement 7 % ont eu lieu dans l’espace numérique.
Les revendications majeures concernaient la régularisation de la situation professionnelle, le droit à l’emploi, l’application des accords en suspens et l’amélioration des conditions de travail. Ces motifs ont représenté près de 50% des mobilisations enregistrées en février dernier. Les protestations liées à la dégradation des services publics, telles que le raccordement au réseau d’eau potable, la lutte contre la marginalisation, la mise en place de moyens de transport pour les élèves et la réhabilitation des établissements scolaires, sont arrivées en deuxième position. En troisième place figuraient les mouvements à caractère juridique, portant essentiellement sur les décisions judiciaires et les droits des citoyens, représentant environ 20% des mobilisations.
Le rapport souligne que Tunis est restée, pour le deuxième mois consécutif en 2025, la région la plus touchée par les protestations, avec 138 mouvements recensés, soit près d’un tiers du total national. Elle est suivie par Tataouine avec quarante mobilisations, puis La Manouba et Kairouan avec 25 chacune. Les gouvernorats de Kébili et Zaghouan ferment la marche avec seulement cinq protestations enregistrées chacun.
M.B.Z

