
L’ancien directeur des politiques monétaires à la Banque centrale de Tunisie (BCT), Mohamed Salah Souilem, a commenté, jeudi 1er février 2024, le projet de loi visant à permettre à la BCT de renflouer le Trésor public directement.
Invité de Hatem Ben Amara dans la matinale de Jawhara FM, il a signalé le risque inhérent à une telle décision. Selon ses dires, ouvrir cette porte pourrait avoir des répercussions désastreuses sur l’économie nationale.
Il a avancé, dans ce sens, que l’État devrait œuvrer à maitriser ses équilibres financiers pour réduire les taux d’intérêts sur ses prêts notant que le marché financier n’a jamais été la cause des déséquilibres financiers de l’État. « Il faut avoir une politique financière efficace pour créer un équilibre entre les dépenses et les revenus », a-t-il déclaré dénonçant le fait que l’État veut emprunter sans intérêts alors qu’il dépense bien plus que ce que ses revenus le permettent. « L’argent a un coût ! », a-t-il ajouté.
Après avoir approuvé le projet de loi visant à permettre à la Banque centrale de Tunisie de financer le Trésor public à travers des facilités, en conseil des ministres, le gouvernement a exhorté le parlement à accélérer l’examen du texte.
La nouvelle a créé une grande polémique entre ceux qui s’y opposent catégoriquement car ce projet de loi risque d’empiéter sur l’indépendance de la BCT et ceux qui y adhèrent avançant que la problématique réside essentiellement dans ce que ferait l’État de l’argent qu’il compte emprunter à la BCT.
Rappelant qu’avant 2006, la loi organisant la Banque centrale autorisait celle-ci à financer directement le Trésor public, Mohamed Salah Souilem a expliqué que cela avait été abandonné depuis dans le but de pousser l’État à rééquilibrer ses finances. « Si la politique monétaire n’est plus entre les mains de la Banque centrale, la liquidité va échapper à son contrôle. Or, le fondement même de la politique monétaire est le contrôle de la liquidité. Si celle-ci tourne à un rythme supérieur à celui de la production, il y aura certainement une hausse de l’inflation », a-t-il précisé notant que l’inflation est le pire ennemi de l’économie car elle sape en premier le pouvoir d’achat des classes sociales fragiles.
N.J
Ou, ya til vraiment un vrai expert hors institution bancaire et universitaire? il faut faire appel à ces personnes qui ont quitté le confort et ont vraiment abordé le vrai secteur économique et industrielle.
Donc pour tous ces experts, La BCT fait credit aux banques poyr faire crédit a L'état et plus logique que le faire directement?
Allez vous cacher......