SNJT : l'agression des journalistes par des partisans de Saïed, un indicateur dangereux
Le membre du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar, a fermement condamné, dans une déclaration accordée ce soir du lundi 14 octobre 2019, à la chaîne Elhiwar, les agressions subies hier par des journalistes tunisiens et étrangers et commises par des partisans du candidat élu au second tour de la présidentielle, Kaïs Saïed.
« Nous condamnons les agressions subies hier pas nos confrères journalistes d’Elhiwar et aussi par des journalistes qui travaillent pour des médias étrangers. Nous appelons le ministère public à intervenir et à prendre les mesures qui s’imposent à l’encontre des agresseurs. J’appelle aussi le nouveau président Kaïs Saïed à tenir sa promesse d’appliquer la loi sur tous en prenant les mesures nécessaires contres ses partisans qui ont commis ces agressions. Ce type de comportement est un indicateur dangereux, que des sympathisants d’un certain parti ou d’un candidat attaquent les journalistes pour leurs opinions ne présage rien de bon pour l’avenir. En tant que syndicat et journalistes, nous disons à ces parties que nous n’avons pas peur et que nous saurons nous défendre par tous les moyens légaux que nous détenons. Les menaces ne nous ferons pas plier et le secteur se protègera… Un journaliste a le droit de ne pas être neutre, mais se doit d’être objectif, ce qui s’est passé est une atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de la presse… C’est de intimidation et pour nous c’est inadmissible ! » a-t-il ajouté.
Rappelons que des sympathisants de Kaïs Saïed, ont agressé physiquement, hier, deux journalistes de la chaîne El Hiwar Ettounsi, Saida Trabelsi et Assila Belgith. Au moment des faits, les deux jeunes femmes assuraient la couverture des festivités organisées à l’avenue Habib Bourguiba de Tunis suite à la victoire de Saïed au second tour de la présidentielle.
Leur collègue Amir Maâmouri a lui aussi été victime d’agression verbale. Plusieurs slogans avaient d’ailleurs été scandés à l’encontre des journalistes et du caméraman qui ont été empêchés de couvrir l'événement.
M.B.Z