Le député du mouvement Ennahdha, Samir Dilou, a estimé qu’il est essentiel de s’interroger sur les mécanismes que le président de la République prévoit d’appliquer afin d’adopter des mesures transitoires et de réviser la loi électorale.
Intervenant sur les ondes de la radio Shems FM, Samir Dilou a expliqué, le 21 septembre 2021, que ces interrogations sont liées à l’obligation de respecter la Constitution. « Le discours du président de la République n’était pas clair. Ceci a conduit à l’intervention de plusieurs juristes tels que son frère afin d'en expliquer le contenu », a-t-il expliqué
Par la suite, Samir Dilou a appelé l’équipe de la présidence de la République à revisionner le discours afin d’en étudier la forme et le contenu. « Le discours de Sidi Bouzid nécessite une autocritique ! », a-t-il ajouté.
« Les dépassements politiques sont sanctionnés à travers le vote. La criminalisation collective est totalement refusée… Hier, je me suis senti insulté ! », a-t-il déploré.
Le député a précisé qu'il s’est senti angoissé et perturbé par les accusations adressées à l’ensemble des élus par le président de la République. « Il a insinué que tous les députés ou une grande majorité sont impliqués dans des affaires de corruption ! Or, il s’agit d’une minorité ! Le président a monopolisé les pouvoirs depuis deux mois, pourquoi n’a-t-il toujours pas poursuivi ces individus en justice ? », s’est-il interrogé.
Il a rappelé que les seuls députés ayant été arrêtés sont Yassine Ayari et Fayçal Tebbini. Le premier suite à des publications Facebook et le deuxième en raison d’un conflit avec un juge.
Selon lui, la gestion de la crise doit avoir lieu dans le cadre du dialogue. Or, le président de la République n’y croit pas. « D’après les discours du président, il est clair qu’il n’y a pas de lueur de dialogue. Il n’y a même pas de clarté ! Le président se contredit. Il affirme qu’il respecte la Constitution or ceci n’est pas possible en cas de révision de ce texte », a-t-il poursuivi.
« Les organisations, composantes de la société civile, syndicats, partis et personnalités politiques pourront présenter leurs positions en se basant sur des faits concrets et non pas sur des spéculations », a-t-il déclaré.
S.G
'?a n'augure pas bon pour le futur. C'est notre grande peur pour ce pays qui malheureusement sombre dans l'inconnu avec les conséquences économiques et sociales. Rabbi Yoster.