
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), a condamné, dans un communiqué publié ce mercredi 28 octobre 2020, le manque de sérieux du gouvernement dans les dossiers relatifs aux médias.
Le SNJT a dénoncé le comportement de la conseillère en communication du chef du gouvernement, Sameh Mefteh, qui a refusé que le représentant syndical de Cactus prod., Walid Bourouis, puisse prendre part à une réunion prévue entre une délégation syndicale et le chef de cabinet de Hichem Mechichi, le chargé des affaires sociales à la présidence du gouvernement et Mme Mefteh.
Selon Walid Bourouis, la conseillère lui aurait signifié qu’il n’était pas le bienvenu à la réunion car il a publié des statuts hostiles au chef du gouvernement sur les réseaux sociaux. Suite à quoi, c’est toute la délégation syndicale qui a décidé de se retirer.
Le SNJT a souligné, à ce propos, son rejet de la politique « de chantage et de gain de temps » du gouvernement face aux problèmes soulevés, appelant la partie gouvernementale à respecter ses engagements et à publier immédiatement l'accord-cadre conjoint sans restriction ni condition.
Le syndicat considère que le retard de publication de l’accord porte atteinte aux obligations et engagements de l’État et dénote de sa complicité avec les employeurs pour insulter, marginaliser et appauvrir les journalistes.
Il a exigé le renvoi du projet de loi fondamentale sur la liberté de la communication audiovisuelle au Parlement « sans compromettre son contenu ni modifier certains de ses articles au gré des caprices politiques ».
Le Syndicat met en garde contre les nominations suspectes à la tête des médias publics et confisqués, appelant le gouvernement à adopter la transparence et la clarté dans les nominations et à accélérer l'annexion de la radio Al Zeitouna aux médias publics, ainsi qu’à développer une stratégie claire pour traiter les dossiers des institutions médiatiques confisquées qui souffrent d’un endettement empêchant toute restructuration ou cession.
Il exige du gouvernement d’initier immédiatement une réforme globale et profonde des institutions médiatiques publiques en réglant les situations fragiles tant au niveau de la Télévision tunisienne, de la Radio nationale et de l'agence TAP, et en ouvrant la porte aux candidatures pour le poste de PDG de la Radio et Télevision tunisienne.
Le SNJT a appelé le gouvernement à tenir ses promesses et à débourser les fonds alloués pour soutenir les journalistes et les institutions médiatiques touchés par la crise sanitaire du Covid-19.
Il a également exigé l’application de la loi n ° 38 de 2020 relative au recrutement des diplômés de l’IPSI qui sont au chômage depuis longtemps et la suppression de l'emploi des intrus dans les services de presse et de communication des ministères, départements et entreprises publiques pour mettre fin à la politique de favoritisme et de clientélisme.
Le SNJT a enfin appelé les journalistes à se tenir prêts à engager toutes les formes de militantisme pour défendre leurs droits légitimes « quitte à recourir à la grève générale ».
M.B.Z
ça lui ressemble ce qu'elle fait , et elle le regrettera très bientôt ...