
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, lundi 27 janvier 2025 au palais de Carthage, le directeur général de l’Organisation du monde islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (Icesco), Salem Ben Mohammed Al-Malik.
Lors de cette rencontre, le chef de l’État a souligné l’importance stratégique des secteurs de l’éducation, des sciences et de la culture dans le développement des nations. Il a rappelé que la Constitution tunisienne consacre la création d’un Conseil supérieur de l’Éducation, « une institution pensée pour incarner les ambitions du pays en matière de réformes éducatives et culturelles ».
On relèvera que bien que cette instance ait été régulièrement évoquée par le président lors de ses interventions publiques, le Conseil supérieur de l’Éducation n’a toujours pas vu le jour. Une absence qui interroge.
Lors de cette rencontre, le président de la République a également mis en avant le potentiel des collaborations avec l’Icesco pour soutenir des projets culturels d’envergure. Il a de ce fait salué la coopération existante entre la Tunisie et l’organisation, soulignant « l'existence de grands projets auxquels l'organisation pourrait contribuer, à l'instar du Centre mondial des arts de la calligraphie "Iqra", dont il avait proposé l'idée de réalisation en 2020 ».
On notera que le projet de ce centre, qui se veut le premier du genre à vocation internationale, avait été présenté le 1er mars 2023, au cours d’une entrevue entre Kaïs Saïed et la ministre des Affaires culturelles, Hayet Ketat Guermazi (limogée depuis). Une maquette avait alors été dévoilée, mettant en lumière un projet dédié à la promotion de la calligraphie arabe et d’autres langues.
À l’époque, le président avait insisté sur la valeur historique et culturelle du centre, destiné à célébrer la richesse multiculturelle de la Tunisie. Il avait proposé la création d’ateliers de calligraphie et de clubs au sein des écoles et lycées pour sensibiliser les jeunes à cet art ancestral.
S.H

