Le président de la République, Kaïs Saïed a qualifié l’ancien chef d’État, Habib Bourguiba d’exceptionnel. Il a insisté sur la préservation de l’indépendance du pays. « La Tunisie, comme je l’avais dit il y a quelques jours n’est pas un simple dossier. La Tunisie est un pays… Nous ne sommes pas prêts à céder un seul grain de sable ou une seule goutte d’eau ou même une seule brise d’air de notre cher pays », a-t-il dit.

S’exprimant le 6 avril 2023 à l’occasion de la commémoration du décès de l’ancien président Habib Bourguiba, Kaïs Saïed a assuré qu’il s’était retrouvé, afin de protéger le pays, d’entamer le processus annoncé depuis le 25 juillet 2021. Il a affirmé que l’annonce des mesures exceptionnelles visait à contrer des individus dépourvus de patriotisme et ayant choisi de servir les intérêts de pays étrangers.« Que cherchez-vous ? Si vous voulez vendre la Tunisie à l’étranger, ceci n’arrivera pas ! Nos choix doivent émaner du peuple. La Tunisie est un pays doté des mécanismes permanant sa prospérité et garantissant la joie de vivre, comme l’affirmait le président Bourguiba, qu’il repose en paix… Nous avons les moyens et les capacités permettant de concrétiser la volonté du peuple d’une vie digne et les droits du chaque citoyen », a-t-il déclaré.

Le président de la République a indiqué qu’en 1956 l’Assemblée nationale constituante avait entamé la réforme du système éducatif alors qu’il n’avait pas encore promulgué la constitution. Il a estimé que ce sujet était toujours d’actualité et que les réformes de ce secteur devaient avoir lieu rapidement afin de faire progresser le pays. Il a évoqué les programmes d’éducation diffusés à la télévision et les cours fournis aux adultes. Il a estimé que l’enseignement ne doit pas être exploité dans le but de laver les cerveaux.

« Des milliards et des milliards ont été dépensés… Certains complotent encore contre son pays au nom du patriotisme et évoquent un retour à la constitution de 2014… Et pourquoi pas un retour à la constitution de 1861… Ils cherchent à détruire l’État de l’intérieur… Par la grâce de Dieu, le peuple tunisien a pris conscience de cela. Vous avez vu comment ils se sont discrédités durant les derniers jours… Je n’ai pas de page Facebook… j’ai vu qu’on avait annoncé que le président de la République était en Italie ! Des divagations ! Il y a, également, des divagations conditionnelles… On parle de vacance au niveau de la présidence de la République… Je n’ai pas peur de la mort ! Mais, je mourais pour la Tunisie… Je ne prête pas d’attention à ces rumeurs… Un acharnement et une course au pouvoir… La politique n’est pas un simple jeu d’alliance… Être politicien n’est pas une fonction… La politique signifie se focaliser sur l’intérêt général », a-t-il ajouté.

Le chef de l’État a, encore une fois, indiqué que certains articles de loi ont été votés, par l’ancien parlement contre 150 mille dinars. Le peuple tunisien, selon lui, a demandé la dissolution de cette assemblée. Il a insisté sur la souveraineté de l’État.

S.G