
L'avocat et homme politique détenu dans le cadre de l'affaire dite de complot contre la sûreté de l'État, Ridha Belhadj, a adressé, jeudi 26 décembre 2024, un message au public depuis la prison.
« J’attendais la décision de la Cour de cassation concernant l'affaire du « complot contre la sûreté de l’État », non pas dans l'espoir d'obtenir une décision équitable, mais principalement dans l’objectif de voir levée l’interdiction de débattre publiquement de cette affaire. Cette interdiction avait pour but de dissimuler les graves violations qui ont marqué ce dossier : arrestations et perquisitions effectuées en violation de la loi, dépassement des délais légaux de détention provisoire, recours à des témoignages anonymes et refus de dévoiler l’identité des témoins et des délateurs, ainsi que de permettre leur confrontation avec les accusés et atteinte aux droits de la défense », a déclaré Ridha Belhadj dans sa lettre.
« Aujourd’hui, j’attends l’ouverture du procès pour que l’opinion publique puisse enfin savoir : qui a réellement comploté contre la sûreté de l’État ? Qui a cherché à renverser le gouvernement et les institutions légitimes ? Qui a porté atteinte à l’ordre public, sanitaire et économique ? Qui a nui aux intérêts diplomatiques de la Tunisie en pactisant avec la dictature ? », a-t-il ajouté.
La Cour de cassation a examiné, mardi 24 décembre, les pourvois introduits par le comité de défense des accusés dans cette affaire remontant à février 2023, date à laquelle plusieurs personnalités politiques, militants de la société civile et avocats avaient été arrêtés. Ces derniers sont poursuivis notamment pour des accusations liées à la constitution d’une entente dans le but de comploter contre la sûreté de l’État, tant interne qu’externe.
Elle a rejeté sur le fond l’ensemble des pourvois en cassation, et toutes les demandes de mise en liberté des prévenus encore en détention. Ce rejet signifie que le dossier sera renvoyé devant la chambre criminelle.
Les personnes accusées de complot, incarcérées à la suite de mandats de dépôt émis le 25 février 2023, comprennent notamment Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Kamel Letaïef. Lazhar Akremi et Chayma Issa, également arrêtés dans le cadre de la même affaire, ont été libérés le 13 juillet 2023.
La période de détention provisoire aurait dû se terminer entre le 18 et le 19 avril 2024, mais aucune décision de libération n'a été prise par les autorités tunisiennes. Par ailleurs, des fuites concernant le document d'instruction ont alimenté critiques et railleries. Plusieurs détenus ont mené des grèves de la faim pour protester contre leur détention, mais sans succès. Après plus de 600 jours de détention, ils restent emprisonnés.
M.B.Z

Le pouvoir en place ne doit avoir aucune pitié pour les traîtres à la nation connus depuis 2011....
Hommes politiques, journalistes, avocats ,hauts fonctionnaires, ministres,conseillers des anciens présidents et même une conseillère du président kaiess said en fuite à l'étranger,parlementaires,.......

