
Le porte-parole d’Ennahdha Imed khemiri a indiqué, lors d’une conférence de presse, tenue lundi 20 févérier 2023, par le mouvement, que l’ancien président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi, a été convoqué par la brigade centrale de l’Aouina, pour être auditionné dans une affaire sans fondement ni preuve.
Imed khemiri a souligné que le parti condamne la voie sécuritaire empruntée par le pouvoir en place pour traiter avec les affaires du pays et les crises qu’il traverse.
« Rached Ghannouchi a été convoqué pour demain, sur une affaire qui ne repose sur aucun motif sérieux. Il n’y a aucune raison de le convoquer de nouveau (…) la politique du pouvoir du coup d’État mène une série d’attaques contre des personnalités dans le cadre d’une campagne sécuritaire contre l’opposition au régime et qui est de nature politique par excellence », a-t-il poursuivi.
« Nous soutenons toutes les personnalités qui ont été arrêtées et leurs familles. Le discours qu’on sert aux citoyens n’est que diabolisation qui vise à diviser les Tunisiens c’est un projet de guerre civile qui a pour objectif de porter atteinte à la vie politique, aux syndicats et à la paix sociale », a ajouté Imed Khemiri.
Il a également affirmé que l’ancien procureur de la République, Béchir Akremi a été arrêté car il a refusé les instructions et la soumission et travaillé avec sérieux sur des dossiers sensibles de terrorisme, mettant en garde contre les attaques qu’il subit « car cela porte atteinte au travail qu’il a fait sur ces dossiers ».
« Les objectifs réels de ces atteintes est de consacrer la dictature oppressive et destructrice. Si ces arrestations visent à faire peur alors cela ne marchera pas et si on pense faire diversion sur la crise et la mascarade de élections cela ne passera pas non plus », a conclu Imed Khemiri.
La présidente du bureau juridique du mouvement Ennahdha, Zeineb Brahmi, a affirmé, pour sa part, que Rached Ghannouchi a été convoqué sur la base d’un dossier vide qui ne repose sur aucune preuve ni motif évoquant un complot, de la corruption ou le terrorisme. Le parti a souligné qu’il en saura plus sur cette affaire demain, quand le président du parti sera auditionné, et qu’il fournira plus d’informations aux médias dès qu’il aura accès au contenu du dossier.
M.B.Z
Dans le même topo on le déclare sans reproches et aussitôt on dit attendre de savoir ce qu'il y aurait dans le dossier. C'est ce qui s'appelle balayer tout le champ possible.
Ce genre de dialectique à quatre sous nous est servi toutes les fois qu'un dignitaire islamiste est mis en cause.
Je sais, certains aiment dispenser leur temps et consacrer leur plume à Kais Saued, décrit en dictateur, portraituré à souhait en fada.
Tout est est de son fait, et tout ce qu'il dit est l'objet de tous les
sarcasmes. Ce n'est pas du chef de l'Etat qu'on parle, mais d'un hurluberlu quelque peu original.
D'habitude, lorsqu'on est convié ou convoqué, si l'on préfère, par la justice on ne faut son procès avant l'heure.
Encore moins le procès de l'institution.
Ghannouchi est mis en cause dans de nombreuses affaires gravissiles, et ce n'est pas de la dignité du Président K. Saied qu'il est question, mais bien d'autre chose et qui dépasse la question de la personne de l'un et de l'autre. Faut-il y insister ?
Alors, en faire un problème, règlement de comptes ou revanche, c'est psychologiser des questions d'abord de droit, et donner de la politique une version dégradante.
L'appareil de sécurité, les assassinats politiques, les corruptions sous diverses formes ne sont pas l'invention de quelques esprits obtus ou un fantasme singulier.
Le pays attend que le ou les responsables rendent des comptes, et n'oublie pas que certains des mis en cause, arrêtés ou non, ont longtemps agi avec et dans les institutions comme s'il s'agissait de leur bien propre et les ont asservies au profit de leurs intérêts.
Cela suffit pour légitimer les poursuites engagées.
Si cela dérange les habitudes, bouscule des certitudes ou des coutumes, nous ne le voyons que trop.
On a compris.