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Radhia Jerbi : les magistrats mettent en péril les intérêts des citoyens et des avocats
La présidente de l'Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), Radhia Jerbi, est revenue, mardi 7 juin 2022, sur l’affaire de la juge révoquée pour « adultère ». Invitée de Myriam Belkadhi dans la Matinale de Shems FM, elle a condamné la campagne de diffamation qui a visé la juge sur les réseaux sociaux.
Soulignant la gravité de la situation, en particulier la publication du rapport médicolégal de la juge sur la toile, elle a exprimé son indignation face à l’inaction du ministère public et la non-application de la loi contre les auteurs. Elle a qualifié ces agissements d’immoraux et a appelé le parquet à se mobiliser afin de mettre un terme à ces violences faites aux femmes, notamment dans l’espace cybernétique.
Pour rappeler les faits, une magistrate a été révoquée sur décision du président de la République et accusée d’adultère. Revenant sur l’affaire, elle a révélé que sa révocation résultait de son refus d’accéder à la requête de la sœur de la première dame. Selon ses dires, la juge a fait l’objet de campagnes de harcèlement orchestrées par la première dame, Ichraf Chebil. Elle a expliqué que cette dernière avait chargé sa sœur, Atika Chebil, de représenter des créanciers et d’intervenir afin de leur procurer des avantages afin d’en faire des actionnaires dans une entreprise faisant l’objet d’une procédure judiciaire.
Face à ces révélations, les soutiens du président de la République ne sont pas restés les bras croisés et ont déployé les grands moyens en ayant recours au blogueur Oussema Ben Arfa. Ce dernier, n’a pas hésité à partager sur la toile des documents relatifs à la présumée affaire d’adultère impliquant la juge, tout en les accompagnant d’un rapport médical attestant qu’elle n’était pas vierge !
La juge a souligné que l’affaire était montée de toutes pièces depuis 2020 notant qu’elle était fiancée au commandant de la Garde nationale qui était, lui, divorcé. Son épouse, influente, avait mal pris leur séparation. Elle aurait, donc, décidé de se venger en essayant de leur coller un procès d’adultère.
Le président de la République, lui-même, a évoqué les suspicions d’adultère en annonçant la révocation des 57 magistrats. D’autres ont été accusés de corruption, enrichissement illicite et entrave à des enquêtes.
Que le plus haut sommet de l’Etat adopte ce discours stigmatisant et jette au bûcher des juges sans procès ni preuves avérées ne semble, cependant, pas poser problème à Mme Jerbi. Interpellée sur sa position vis-à-vis à ce que le président de la République avait entrepris « pour assainir la justice » et la grève des magistrats qui s’en est suivie, elle a indiqué qu’il ne faudrait point corriger « une erreur par une autre erreur ». Elle a ajouté que les magistrats, par leur décision, mettaient en péril les intérêts des citoyens et des avocats « appuis de la justice ».
L’UNFT, représentée par sa présidente, a, rappelons-le, rejoint les rangs du président de la République et participe au dialogue national. Mme Jerbi était, d’ailleurs, parmi les invités de Dar Dhiafa samedi.
N.J.
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Commentaires
Abidi
Péril
a posté le 08-06-2022 à 00:48
Nos chers magistrats n'ont aucune concideration pour les citoyens qu'ils bafouent leur droit à n'importe quel moment, et ils ne se soucient que de leurs biens être donc avec un ego démesuré ils mettent en péril tout le pays
GZ
@ Qui de droit
a posté le 07-06-2022 à 18:23
Bonsoir.
Tous les moyens ne sont pas toujours bons.
La fin ne justifie pas toujours les moyens.
De votre proposition on prend acte.
Que dans le lot des congédiés, certains soient de véritables crapules, fieffés malfrats, authentiques fripouilles est un fait.
Dites-nous quand même à quoi a servi la dissolution de l'ancien CSM applaudie par beaucoup dont l'auteur de ces lignes, et son remplacement par un nouveau dont la mission est justement de pallier les manquements du précédent déconsidéré en veillant à la stricte application de la loi et au scrupuleux respect de la déontologie.
Faut-il continuer de s'encombrer de ce nouveau machin ouvertement inutile, pusillanime, en fin de compte non moins corporatiste ?
Pour le reste, cela ne vous dérange nullement que l'on "jette aux chiens" la vie privée d'une magistrate, dans ce qu'elle a de plus intime ?
Qu'on étale son dossier médical sur la place publique ?
N'y a-t-il pas quelques complices haut placés qui ont rendu cette ignominie possible ?
Vous ne trouvez pas le procédé stalinien, nazi, dégueulasse ?
Vous n'avez rien contre la calomnie, le cyber harcèlement ?
Ou bien vous vous en accomodez ?
Certains se sont donné la mort pour moins que cela.
Il est des pays où, pour bien moins que cela, on aurait crié au scandale et à l'affaire d'Etat. Où l'on aurait lancé une enquête judiciaire voire une commission d'enquête parlementaire.
On a le sentiment qu'il y a comme un manque de suite dans les idées. Qu'est ce qu'on attend donc pour engager les poursuites contre les magistrats révoqués dont, bien informé que vous êtes, vous avez ici même listé les forfaitures.
Dont l'adultère.
Ou bien les sanctions vont-elles s'arrêter à ce stade ?
En attendant,
"Calomniez, calomniez. Il en restera toujours quelque chose".
PS. Certains des magistrats méritent bien ce qui leur arrive. Leur sanction n'a que trop tardé à venir.
C'est la manière qui est inacceptable.
Tous les moyens ne sont pas toujours bons.
La fin ne justifie pas toujours les moyens.
De votre proposition on prend acte.
Que dans le lot des congédiés, certains soient de véritables crapules, fieffés malfrats, authentiques fripouilles est un fait.
Dites-nous quand même à quoi a servi la dissolution de l'ancien CSM applaudie par beaucoup dont l'auteur de ces lignes, et son remplacement par un nouveau dont la mission est justement de pallier les manquements du précédent déconsidéré en veillant à la stricte application de la loi et au scrupuleux respect de la déontologie.
Faut-il continuer de s'encombrer de ce nouveau machin ouvertement inutile, pusillanime, en fin de compte non moins corporatiste ?
Pour le reste, cela ne vous dérange nullement que l'on "jette aux chiens" la vie privée d'une magistrate, dans ce qu'elle a de plus intime ?
Qu'on étale son dossier médical sur la place publique ?
N'y a-t-il pas quelques complices haut placés qui ont rendu cette ignominie possible ?
Vous ne trouvez pas le procédé stalinien, nazi, dégueulasse ?
Vous n'avez rien contre la calomnie, le cyber harcèlement ?
Ou bien vous vous en accomodez ?
Certains se sont donné la mort pour moins que cela.
Il est des pays où, pour bien moins que cela, on aurait crié au scandale et à l'affaire d'Etat. Où l'on aurait lancé une enquête judiciaire voire une commission d'enquête parlementaire.
On a le sentiment qu'il y a comme un manque de suite dans les idées. Qu'est ce qu'on attend donc pour engager les poursuites contre les magistrats révoqués dont, bien informé que vous êtes, vous avez ici même listé les forfaitures.
Dont l'adultère.
Ou bien les sanctions vont-elles s'arrêter à ce stade ?
En attendant,
"Calomniez, calomniez. Il en restera toujours quelque chose".
PS. Certains des magistrats méritent bien ce qui leur arrive. Leur sanction n'a que trop tardé à venir.
C'est la manière qui est inacceptable.
Smokin'Joe
Bravo a cette courageuse dame
a posté le 07-06-2022 à 13:58
Bravo a cette dame qui represente les valeurs d'une tunisienne libre et courageuse, son discours ne plaira pas a notre pseudo elite admiratrice de la nonchalance et de l'impunite a outrance
Abir
Quel kilo !? Fais bien ton travail c'est mieux pour les femmes
a posté le 07-06-2022 à 12:43
Elle a pris goût en politique maintenant! Occupes toi des femmes violées et violentées et laisses ton patron s'en occuper ! Tu as eu arb3a sordi à travers ks ,tu commence à mettre ton nez partout! Respectes toi si tu mérite encore le respect !
Tn .
Une servile opportunistes...qui applaudit son sidha...
a posté le 07-06-2022 à 12:25
En contrepartie des milliers de dinars versés par le CDG... Elle défend son maître...
Ce n'est pas nouveau de ces opportunistes...depuis l'ère de Bourguiba et zaba
Ce n'est pas nouveau de ces opportunistes...depuis l'ère de Bourguiba et zaba
Mansour Lahyani
Pas Kais Saied...
a posté le 07-06-2022 à 11:22
Les magistrats mettent en péril les intérêts des citoyens et des avocats, pas Saied ! Mme Jerbi, qui êtes également avocate, vous avez placé un bon pion pour être nommée ministre de la justice, un jour prochain...
nazou de la chameliere
Madame Jerbi
a posté le 07-06-2022 à 11:03
J'espère que votre valise est prête.
'?a risque de chauffer pour vous, dans les jours à venir !
'?a risque de chauffer pour vous, dans les jours à venir !
Agatacriztiz
L'inspection fiscale, voilà la parade.
a posté le 07-06-2022 à 10:30
Chère madame, il n'y a qu'un seul moyen pour faire "tomber" les juges corrompus qui se protègent actuellement sous le mouvement de leurs collègues qui croient (ou font semblant de croire) défendre leur corporation.
Le contrôle fiscal, c'est imparable, les inspecteurs des impôts sont les "super flics" de la finance et les plus limiers d'entre eux devraient passer au peigne fin la situation financière des juges soupçonnés de malversations et d'enrichissement sans cause...
Alors là...
Le contrôle fiscal, c'est imparable, les inspecteurs des impôts sont les "super flics" de la finance et les plus limiers d'entre eux devraient passer au peigne fin la situation financière des juges soupçonnés de malversations et d'enrichissement sans cause...
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