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Prolifération d’algues au large de Monastir : Hamdi Hached alerte sur un phénomène inquiétant
19/06/2025 | 10:50
2 min
Prolifération d’algues au large de Monastir : Hamdi Hached alerte sur un phénomène inquiétant

 

Dans une publication postée jeudi 19 juin 2025 sur les réseaux sociaux, Hamdi Hached, ingénieur en halieutique et environnement et expert en climat, a tiré la sonnette d’alarme au sujet d’un phénomène environnemental préoccupant observé au large de Ksibet El Mediouni, dans le gouvernorat de Monastir. À partir d’une image satellite capturée par Sentinel-2 le 18 juin à 10h, il met en lumière une vaste zone de la mer, environ 2,5 km², marquée par une coloration anormale des eaux.

Cette teinte inhabituelle, oscillant entre le vert, le rose et le violet, n’est ni esthétique ni anodine. Elle signale une prolifération massive de microalgues, un phénomène connu sous le nom de « bloom algal nuisible » ou HAB (Harmful Algal Bloom). Selon Hamdi Hached, ce développement rapide et excessif d’algues microscopiques, dont certaines sont toxiques, est favorisé par plusieurs facteurs : la hausse des températures, l’apport de nutriments comme les phosphates et nitrates issus des activités humaines, ainsi que des changements dans la dynamique des courants marins.

L’ingénieur s’inquiète particulièrement des effets de cette prolifération sur l’écosystème marin. La baisse du taux d’oxygène dans l’eau peut entraîner l’asphyxie des poissons et d’autres espèces marines. Le phénomène pose aussi un risque pour la santé humaine, notamment en cas de baignade ou de consommation de produits de la mer contaminés. Ce qui est encore plus alarmant, selon l’expert, c’est que ces épisodes deviennent de plus en plus fréquents, au point de risquer de s’installer comme une menace saisonnière permanente.

Pour la région du Sahel, qui dépend largement de la mer pour ses activités économiques et touristiques, l’impact pourrait être lourd. La qualité des eaux marines est en jeu, tout comme l’image de la destination touristique.

Hamdi Hached appelle donc à une réaction urgente : mise en place d’un système de surveillance continue des eaux, analyses sur le terrain pour identifier précisément les espèces d’algues en cause, campagnes d’information auprès des citoyens et, surtout, lutte contre les sources de pollution d’origine terrestre telles que les eaux usées mal traitées et les rejets agricoles ou industriels. « Le problème se manifeste en mer, mais la solution commence à terre », conclut-il.

 

M.B.Z

19/06/2025 | 10:50
2 min
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Commentaires
Jounaïdi
Pollution
a posté le 19-06-2025 à 17:18
Voici mon commentaire corrigé :
"C'est un phénomène bien connu des habitants de Ksibet El Médiouni notamment. La prolifération de ces algues nuisibles non seulement asphyxie la faune maritime, mais elle produit des gaz asphyxiants d'odeur nauséabonde proche de celle dégagée par le H2S, et constitue ainsi une grave source de mal-vivre pour les citoyens de Khnis, Lamta et Ksibet en particulier où des manifestations de rue ont eu lieu de manière quasi régulière depuis 1966. C'était pour protester contre le déversement des eaux polluées et non traitées de la station locale "d'assainissement" de l'ONAS, sans qu'aucune mesure radicale sérieuse ne soit prise malgré les promesses réitérées !"
Jounaïdi
Pollution
a posté le 19-06-2025 à 17:15
Désolé. Une erreur d'inattention s'est glissée dans mon commentaire : prière rectifier (2006 au lieu de 1966).
ourwa
Prolifération d'algues et prolifération d'explications "scientifiques" farfelues...
a posté le 19-06-2025 à 12:56
ça rappelle la profération inquiétante de ce type d'algues dans la baie de Saint-Brieuc, en France, depuis de nombreuses années, algues dues à une concentration excessive de nitrates d'origine agricole et d'élevage de cochon, de même, ce problème est déjà apparu au large de Monaco, face au musée-laboratoire marin... Enfin, il ne faut jamais oublier le déversement massif de " boues rouges" par les industries italiennes en Italie et lesquelles boues, grâce aux courants marins, ont impacté gravement les eaux tunisiennes...
Causes, supposées : augmentation générale de la température mondiale, soit; demandez à qatar, émirats a-u, arabie s s'ils connaissent ce genre de problème ?
Nitrates d'origine agricole? - probablement, or l'usage des nitrates et des phosphates en Tunisie n'est pas nouveau, il date de plusieurs décennies.
Changement de le direction des courants marins?- comme c'est " ingénieux" comme hypothèse, laquelle impute à ces sales courants la pollution criminelle des seules côtes tunisiennes, face à Monastir...tout en évitant Gabès et le Golfe de Syrte, à 150 kms au sud...
Un dernier rappel : la prolifération, depuis 1 ou deux ans, dans la zone de pêche tunisienne, d'une nouvelle espèce de crabes, jadis inconnue; explication de nos crânes d'oeuf: ce crabe, migrant, proviendrait d'ailleurs, des côtes atlantiques et de l'Océan indien. C'est faux et archi faux; ni le Maroc, ni la Mauritanie, ni le Sénégal, ni les îles de l'Océan indien, Madagascar, Mayotte, Maurice, les Comores, ne connaissent cette espèce de crabes, un vrai prédateur de nos espèces de crabes et de poissons endémiques...sans parler de leur gigantesque pouvoir de destruction de notre système écologique marin....
Nephentes
Vous avez entièrement raison
a posté le à 17:29
Nos soi-disant responsables de l'environnement sont des clowns totalement inconscients

Et d'ailleurs très peu de gens en Tunisie mesurent les dégâts et l'ampleur de la menace
Nephentes
Phénomène difficilement réversible a court terme
a posté le 19-06-2025 à 12:37
Cette pollution existe dans le golfe de Tunis depuis des années
Pareil pour Sfax et Gabes
ourwa
@ Nephentes
a posté le à 21:14
Certainement! mais avec ces algues-là? Tunis, Sfax et Gabès sont des villes industrielles et chimiques, une véritable horreur et s'il y avait eu ces algues, nous l'aurions appris depuis longtemps... Donc le problème demeure entier et il fallait à l'Etat trouver une explication de son cru: l'article de BN du 19-06, à 13/55 rapporte cette info, ces algues seraient dues au phosphate, nitrate et rejet des EAUX USEES. Et qui est sensé gerer les eaux usées à l'échelle nationale à part l'ONAS, la filiale bien connue de la Sonède et financée par la taxe figurant sur vos factures Sonede; exemple: pour uen consommation d'eau bimensuelle de 62970+2435 ( taxes fixes), auxquels il faut ajouter les taxe d'assainissement, de 9,900 dtn (onas), la somme totale atteint ainsi 73,000 dinars. Regardez vos factures d'eau, analysez-la et ...dégustez ! En somme, la Sonede, la maison mère de l'Onas, avec ses méthodes mafieuses, son racket ignoble du consommateur de son eau féide et impropre à la consommation humaine, joue, grâce à l'onas au pompier pyromane en connaissance totale de l'?tat, son propriétaire...
Il n'y a pas de contrôle de l'eau des plages, de la santé de nos réserves halieutiques et de celle de notre écologie marine, ni de l'air qu'on respire d'ailleurs; il y a des dizaines d'années, d'ailleurs, des autorités médicales nationales, scientifiques, sont arrivées à ce constat : le taux global des cancéreux de Sfax et ses environs dépasse de beaucoup le taux national. Cherchez l'erreur. Il faut faire la même étude à Gabès...tout en rappelant encore une fois que le Sahel, dont Monastir, n'est pas du tout une région industrielle, or les touristes nationaux et étrangers savent-ils, quand ils se baignent sur ses plages, qu'ils barboteraient dans un véritable bouillon de culture ?