
Des directeurs d’écoles et de collèges de Sfax ont publié dimanche 8 décembre un communiqué dans lequel ils s’élèvent contre la pression du ministère de l’Education et les campagnes de dénigrement dont ils font l’objet.
Ils affirment qu’ils vont respecter les décisions de leurs syndicats et qu’ils ne vont pas délivrer aux ministères les listes des enseignants grévistes qui ont refusé de donner les examens aux élèves.
Les signataires parmi les directeurs des établissements scolaires s’élèvent contre les médias, contre la pression humiliante dont fait l’objet l’éducateur d’après eux.
Et si les directeurs de Sfax ont menacé d'une démission collective, leurs collègues à Sidi Bouzid ont présenté la leur pour les mêmes motifs déjà évoqués.
Ce qui est bon à rappeler, c’est que les pressions dont parlent ces « éducateurs » viennent essentiellement des parents désabusés qui voient leurs enfants pris en otage par les grévistes. Ces pressions viennent également de l’absence totale d’information de la part de ces directeurs. Les élèves tout au long de ces derniers jours ne savent pas s’ils ont cours le lendemain, s’ils ont examen ou s’ils vont devoir rester dans la rue avec tous les dangers que cela suppose.
Quant aux médias, ils n’ont fait que relayer les doléances des parents choqués par le comportement de ces personnes qui sont censées donner l’exemple. Ils ont également dénoncé ce vol manifeste de l’argent public, puisque les enseignants grévistes ne veulent pas travailler, tout en étant rémunérés ! Avec ce communiqué du dimanche des enseignants de Sfax, ce vol manifeste de l’argent public se fait désormais avec la complicité des directeurs.
Le droit à la grève est garanti, mais dans aucun pays au monde il n’est dit que la grève s’accompagne d’un versement de salaire entier.
Les directeurs menacent à la fin de leur communiqué d’une démission collective. Une menace en l’air, car les parents et le ministère ne rêvent que du départ de ces enseignants qui perturbent tout le système scolaire tunisien, ainsi que la vie des élèves et parents pris en otage et dont le seul tort est qu’ils ne sont pas dans le système scolaire privé.
R.B.H
Commentaires (11)
CommenterFaux
Gréve des professeurs
Je vous demande d'accepter toutes les démissions qui vous seront remises, et j'espère que la 1er serais celle de Lassaad Yaakoubi
entente parfaite pour la destruction
Vous pouvez éduquer vos enfants dans les établissements privés.
Et les enfants des ouvriers que l'UGTT représente et que le gouvernement représente également que feront-ils dans quelques années
Détruire l'enseignement public, c'est détruire l'état.
l'avenir du pays est en cause.
Bourguiba a construit l'état Tunisien avec une vision fondée sur l'éducation. Tout dépend de l'éducation ( santé, armée, culture, économie, industrie.. )
Un état et un peuple consommateurs et peu productifs, ne peuvent aller qu'à la faillite. Si en plus, l'ignorance fait ravage alors on ne peut s'attendre qu'au pire.
Que font les membres du parlement, ne peuvent-ils pas inviter le Ministre à fournir des explications.
Un grand dommage que les Tunisiens qui donnent la priorité à l'éducation de leurs enfants soient trahis.
Les coupables se reconnaîtront.
Les syndicats sont nécessaires...
Les pays où l'on a affaibli ou ignoré ces organes de représentation, on a favorisé des modes d'expression par la violence ou les révoltes.
Le syndicalisme à joué un rôle non négligeable dans les luttes pour l'indépendance du pays, un de ses leaders historiques l'a payé de sa vie, et encore aujourd'hui l'UGTT contribue au compromis politique nous permettant de faire cohabiter politiquement des islamistes avec divers courants qui expriment les diverses sensibilités. Dans un climat pacifique relatif.
Les partisans de " l'Etat Total" rêvent d'un pouvoir sans opposition, sans syndicats, sauf ceux à sa botte, sans autre alternative que le même.
Le communiqué de la Honte
Au pays des syndicats...
Objection votre honneur.
Une charabia
Tout ce que je sais c'est que le gouvernement et lui seul est le garant du bon fonctionnement des ses services.
S'il ne l'est plus, qu'il démissionne.
L'enseignement devenu une source d'embourgeoisement
Démission !
Payer des bipèdes à ne rien faire, avec l'argent du contribuable, c'est le plus grand des "fassed" !!!
Au nom de quelle justice sociale, les enseignants veulent-ils avoir leur retraite à 57 ans ?
Au nom de quelle justice sociale, la femme de ménage, l'agent de bureau et le gardien, doivent-ils payer plus de cotisation sociales pour que les enseignants partent à la retraite à l'âge de 57 ans ?