
La semaine, une fois encore, est gutturale. Le monde s’étripe en Syrie sur le Kurdistan, polémique à Paris sur les César, ferme les yeux au Brésil sur les menaces faites aux journalistes, s’entraine au Japon pour les Jeux olympiques et se contamine partout avec le coronavirus. On aurait pu rajouter qu’il restait silencieux face aux exactions dont sont victimes les musulmans en Inde, mais quand on parle de musulmans victimes, il est impératif de lister également toutes les autres victimes dans le monde, faute de quoi on est mis au banc de la société, ostracisé pour prosélytisme islamiste à peine … voilé. #polémique
L’Europe tremble cette semaine. Non plus parce que les Anglais la quittent, mais parce que les Syriens la gagnent. Le Président Turc, Recep Tayyip Erdogan, a décidé d’ouvrir ses frontières avec la Grèce. Sauve qui peut et passe qui veut. Pour comprendre en revanche, il faudra se concentrer.
La Turquie intervient au nord de la Syrie depuis le retrait des troupes américaines, décidé par Trump le 6 octobre 2019. Officiellement, pour constituer une zone de sécurité appelée corridor de la paix et qui s’étend sur toute la longueur de sa frontière syro-turque et sur une profondeur de 30 km.
On se mobilise un peu ici et là, on condamne ici plus que là, mais dans l’ensemble on laisse faire. Et tant pis si cette intervention, dans la réalité, est mue par la volonté d’empêcher les Kurdes d’occuper cette bande territoriale frontalière. Kurdes dont on connait les inimitiés avec le régime d’Ankara. Erdogan explique que ce corridor permettra de reloger chez eux, les 2 millions de migrants syriens qui sont en Turquie. Quand on dit migrants en occident, on se cache sous les tables. Les petites voix qui marmonnaient ici et plus là, ne disent désormais plus rien ni ici ni là, et personne donc ne répond que les migrants syriens sont originaires non pas du nord de la Syrie, là où est le corridor de la paix qui doit les accueillir, mais de l’ouest du pays. Déplacés pour déplacés, après tout ce ne sont que des migrants.
Sauf que voilà, la guerre s’enlise, l’Iran et Moscou soutiennent le régime de Bachar el-Assad, et les Kurdes résistent, aidés par l’armée syrienne régulière. Iblid, ville du nord-ouest cristallise ce qui se joue. Damas veut reprendre la ville d’Iblid et sa province éponyme, tenue par des rebelles et des djihadistes. Ankara la veut aussi pour son corridor et demande l’appui de la communauté internationale et notamment de l’Europe. Jeudi, l’aviation de Damas bombarde la zone, 33 morts chez les militaires tucs. Le tempo est impeccable, le prétexte imparable, Erdogan s’exécute et ouvre ses frontières vendredi. En 24 heures, les Européens ont regardé, médusés, passer pas moins de 18 000 migrants. Les Grecs renfoncent la sécurité, mais les tensions sont déjà très vives aux postes frontaliers.
Définitivement, plus que l’arme chimique, plus que le pétrole, plus même que la finance, l’arme migratoire est la plus effrayante. De quoi avoir plus peur si ce n’est de son prochain ? #meditez
L’Europe tremble cette semaine. Non plus à cause de la tempête Jorge qui vient de la balayer, mais à cause du vent de coronavirus qui la traverse. L’Italie d’abord, la France ensuite, le Vieux continent se prépare aussi à vivre sa pandémie, avec son lot d’angoisses, de malades, plus tragiquement de morts, mais aussi de mythes et de légendes. L’ensemble, donc, dans un climat anxiogène. A cette date, 85 406 personnes contaminées sur très exactement 50 pays, et 2 924 morts. La Chine qui était jusque-là le seul foyer, a été rejoint par l’Iran, la Corée du Sud et l’Italie qui sont donc eux aussi des pays sources du Coronavirus, c’est-à-dire des pays où le virus est né, et non a été amené.
80% des cas de coronavirus sont mineurs, 15% ont la forme sévère de la maladie, et 5% la forme grave. #angoissez
A Hong Kong, et toujours concernant le Covid-19, il y a un chien qui a été testé positif au coronavirus. L’histoire ne dit pas ce qui a poussé à tester le chien. #tremblez
Aux César, le prix de la meilleure réalisation a été attribué à Roman Polanski pour son film J’accuse. Lequel Roman Polanski, qui, le 8 novembre dernier, a été accusé de viol par Valentine Monnier. C’était en 1975, en Suisse et elle avait alors dix huit ans. Nous vous livrons son témoignage in extenso : « Ce fut d'une extrême violence, après une descente de ski, dans son chalet, à Gstaad. Il me frappa, roua de coups jusqu'à ma reddition puis me viola en me faisant subir toutes les vicissitudes »
Pour étayer son propos, la victime dit avoir, à cette époque, raconté les faits à son petit ami et à sa meilleure amie. Nos confrères du Parisien les ont joints et ils ont confirmé.
Rappelons que Polanski, qui dément ces faits-là, est toujours poursuivi aux États-Unis depuis 1977 pour détournement de mineurs. Rappelons que Polanski, qui reconnait ces faits-là de détournement de mineur, a eu ainsi dans les années soixante-dix des relations sexuelles avec une fillette de 13 ans… consentante nous dit-il. Il a quand même fui la justice américaine, parce que finalement pas très sûre de la qualité consentante du consentement consenti d’une fillette de 13 ans.
Si le cinéma était une science, son âme aurait été ruinée hier soir par ce César, sans conscience. #hontez
One more things. Nous sommes pris ailleurs, et ne le réalisons donc pas encore, mais ce coronavirus nous a fait amorcer une crise probablement plus violente que celle de 2008 selon certains experts. En tout cas, jamais depuis 2008, les places boursières n’avaient autant chuté cette semaine. 12% pour le CAC40 à Paris, 11,3% à Londres, 12,4% de dégringolades du Dow Jones Industrial Average à Wall Street. Allez, que personne ne s’angoisse, c’est un paramètre externe, les données restent solides. Et même si les perspectives du premier trimestre 2020 ont été revues à la baisse, le rattrapage pourra avoir lieu en 2020 et probablement même au seul second trimestre. Sauf si l’Homme panique… #respirez
C’est la fin de la fin de ce trip, c’est la fin de la semaine, éteignez vos smartphones et occupez-vous de votre famille. #aimez


Réponse: elle soutient les djihadistes.
Cool!!