L’ancien conseiller du président Béji Caïd Essebsi, Noureddine Ben Ticha est intervenu, ce dimanche 1er août 2021, pour revenir sur les dernières décisions prises par le président de la République Kaïs Saïed, à la suite des événements du 25-juillet.

Noureddine Ben Ticha a indiqué que les décisions annoncées par le président Kaïs Saïed traduisent la volonté du peuple tunisien ayant rejeté tout le système ayant gouverné durant les dix dernières années. Il a considéré que le président de la République a activé l’article 80 et s’est basé sur son esprit général pour la prise de décision d’éjecter tout le système en place et répondre, ainsi, aux attentes du peuple. Noureddine Ben Ticha a estimé que la Constitution n’est pas un texte sacré et doit s’adapter aux attentes des citoyens, relevant que l’article 80 et toute la Constitution avaient été taillé sur mesure pour servir les intérêts du mouvement Ennahdha.

Et d’ajouter qu’il avait toujours été contre la politique du consensus et de l’alliance entre Nidaa Tounes et Ennahdha, bien que le président défunt Béji Caïd Essebsi avait opté pour cette alternative pour pouvoir gouverner et dépasser les blocages. Il a, également, estimé que le Parlement actuel n’est pas le résultat de la volonté du peuple mais traduit le système électoral en place. Dans ce contexte, il a expliqué que 50% des députés n’avaient pas été élus directement par le peuple, puisqu’ils ont obtenu leurs sièges avec le meilleur des restes. Ainsi, il a considéré que le changement du système électoral était une priorité, soulignant qu’il n’est plus possible de revenir en arrière et que le Parlement élu actuellement n’a plus sa place.

Revenant sur certains noms évoqués pour la présidence du gouvernement, Noureddine Ben Ticha a assuré qu’il n’est plus possible de désigner des personnes ayant déjà prouvé leurs échecs. « Il est impossible de revoir Youssef Chahed à la tête du gouvernement. Avec Ennahdha, il est l’un des principaux éléments ayant conduit la destruction de la Tunisie durant ces trois dernières années ».

S.H