
Le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) chargé du secteur privé, Mohamed Ali Boughdiri, a assuré que les porteurs de la proposition du report du congrès de la centrale syndicale étaient prêts à militer sous toutes les formes possibles dans le cas où il se tiendrait.
Dans une interview accordée à la journaliste et directrice d’Acharaa Al Magharibi, Kaouther Zantour, Mohamed Ali Boughdiri a considéré que le non-respect des décisions judiciaires et la tenue du congrès de l’UGTT prévu pour les 16,17 et 18 février prochain portaient atteinte à la crédibilité de la centrale syndicale. Il a accusé les leaders de l’UGTT d’usage de la politique de passage en force. Mohamed Ali Boughdiri a rappelé que chaque membre du bureau exécutif n’avait droit qu’à deux mandats successifs selon les statuts de l’UGTT. Le secrétaire général adjoint a rappelé que la justice tunisienne avait considéré l’amendement du statut de la centrale syndicale en juillet 2021 comme illégal.
Mohamed Ali Boughdiri a considéré qu’il y avait une ingérence du pouvoir politique dans les affaires de l’UGTT avant le 25 juillet 2021. Ceci a permis de tenir le congrès de juillet 2021 malgré la situation épidémique et l’interdiction des rassemblements. Le pouvoir en place avait ignoré la décision du ministère public. « 700 personnes se sont réunies en dépit de l’interdiction des rassemblements et du confinement général », a-t-il insisté.
Le secrétaire général adjoint a expliqué que les porteurs de la proposition du report du congrès de l’UGTT ne comptaient pas y participer ou se présenter en tant que candidats. Il a expliqué qu’il comptait convaincre les dirigeants de la centrale syndicale de prioriser les intérêts de l’UGTT et de ne pas se présenter aux élections des membres du bureau exécutif pour un troisième mandat successif. Il a expliqué que les opposants à la tenue du congrès comptaient faire pression par tous les moyens possibles.
Mohamed Ali Boughdiri a estimé que le non-respect de la loi et des statuts de l’UGTT facilitait son infiltration. Il a souligné le rôle des militants de la centrale syndicale dans la préservation des libertés. Il a expliqué que l’initiative refusant la tenue du congrès regroupait des centaines de syndicalistes. Il a, aussi, évoqué la colère au sein des bases de l’UGTT.
S.G
