
Le professeur d'économie, Moez Soussi, a indiqué que selon le projet de loi de finances (PLF) 2025, l'État empruntera 21,7% de ses besoins de financements à l'étranger en 2025 contre 32,9% en 2024. Il a considéré que ceci signifiait que la Banque centrale de Tunisie accordera, sûrement, un prêt en devise à l'État.
Invité le 21 octobre 2024 à "Expresso" de Wassim Ben Larbi sur Express Fm, Moez Soussi a estimé que la révision à la hausse de l'impôt sur les sociétés ou sur le revenu des personnes physiques (IRPP) reflétait une politique d'augmentation des revenus fiscaux afin de financer le budget. L'expert a appelé à procéder à une évaluation avant de mettre en place une telle mesure. Selon lui, de 2023 à 2024, les revenus fiscaux de l'État devraient enregistrer une hausse de 11,5%. Il a noté que jusqu'à maintenant et selon le rapport d'exécution du budget de l'État, ces revenus ont évolué de 10,5%. Il a considéré que cette performance efficace ne devrait pas donner lieu à une révision de l'impôt sur le revenu.
« Les dangers de la révision du barème de l'impôt sur le revenu sont pesants... L'État, selon le PLF 2025, reconnaît sa contre-performance au niveau des entreprises publiques... Au niveau de l'IRPP, on évoque la question de la qualité des services publics... L'État doit être conscient : nous ne sommes pas dans une situation dans laquelle on demande plus d'impôts... La pression fiscale moyenne pour la période 2011-2022 en Tunisie est de 25,8%... Au Maroc, elle est de 20,5%... En Jordanie, 15,5%... Au Liban, 13,5%... La Tunisie fait partie, selon la Banque Mondiale, des pays à revenus bas... Il y a 51 pays appartenant à cette catégorie... La moyenne de la pression fiscale de ces pays est de 15,7% » a-t-il dit.
Moez Soussi s'est interrogé sur l'impact de la révision du barème de l'impôt sur le revenu, affirmant que cela augmentera les revenus fiscaux de l'État de seulement 2,7%. Il a considéré que le PLF 2025 aurait dû proposer d'autres mesures touchant aux personnes à faibles revenus. Le professeur d'économie a indiqué que la Tunisie devrait continuer sa coopération avec les bailleurs de fonds et utiliser les réserves en devises uniquement pour l'importation de produits alimentaires ou de matières premières.
« 72% des besoins de financements seront d'origine intérieure ce qui signifie que nous allons exercer une pression sur la Banque centrale de Tunisie pour obtenir un financement en devise... Il est vrai qu'il n'y aura pas de hausse de prix, car le PLF ne propose pas d'augmentation, à titre d'exemple, des prix des hydrocarbures. Néanmoins, on aurait dû se focaliser sur le développement des moteurs de croissance... L'attractivité des IDE est à l'arrêt... L'investissement privé souffre... Il n'est pas acceptable de voir que l'État, avec le peu de ressources qu'il a, représente 50% du total des investissements... L'investissement privé devrait représenter 75% » a-t-il ajouté.
Moez Soussi a indiqué que les ajustements de la PLF 2025 devraient porter avant tout sur la révision de l'impôt sur les revenus. Il a considéré que l'application d'un nouveau barème devrait être reportée.
S.G
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oui, je vous donne raison et je suis à 100% de votre avis. Par contre financer quoi? financer les frais de douane de la viande, du sucre, du café, du thé (etc., etc., etc.)?
Durant la dernière décennie, on a pu s'endetter de 40 milliards d'euros afin de financer le court terme et la consommation abusive (exemple: Le "généreux" Mr. Hamadi Jebali importait du moutons espagnols avec l'argent de l'endettement, alors que nos enfants n'avaient pas d'eau de robinet dans certaines écoles).
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Le problème au temps de Mr. Jebali, ce n'était pas l'endettement, mais plutôt notre rapport (relation) à l'argent de l'endettement que l'on a pas investi pour le long terme. Nous l'avons gaspillé pour des futilités...
Je reviens au sujet de l'article ci-dessus: je me répète et je vous donne raison que "Merci au gouvernement que 72% des besoins de financement, seront d'origines intérieurs et nous voudrions que ça soit 100% dans les années à venir."
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par contre le rapport de Notre Premier Ministre, Mr. Kamal Al-Madouri, à l'argent de l'impôt n'est pas meilleur que celui de Mr. Hamadi Jebali à l'argent de l'endettement. Pourquoi? Oui, parce que tous les deux privilégient les dépenses de consommation et négligent le long terme. En effet, Mr. Kamal Al-Madouri a l'intention implicite de financer l'exonération de la viande, du sucre, du café, du thé (etc., etc, etc.) des frais de douane entre autres avec les impôts...
Le problème de la Tunisie et des Tunisiens est notre rapport (relation) à l'argent, on ne sait pas l'investir intelligemment et on dépense plus que l'on a / gagne pour des futilités --> ceci est vrai aussi pour l'Etat tunisien qui n'a jamais su gérer son argent.
Fazit: oui aux impôts du PLF2025, mais à condition d'investir cet argent pour le long terme et non pas pour l'exonération des viandes rouges importées des droits de douanes de 30% et de la TVA de 7% (--> le prix d'un Kg de viande rouge devrait tomber à 0,7x0,93x40dinars = 26dinars le Kg --> le plus bas niveau depuis 10 ans --> wait and see...).
- On parle aussi de l'exonération du sucre, du café et du thé importés des droits de douanes de 30% et de la TVA de 7% --> Alors que l'Etat tunisien a besoin d'argent, de beaucoup d'argent et ne pourrait jamais renoncer à la TVA et aux droits de douane en ces temps difficiles...
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien résidant à l'étranger
bonne journée
@Fouineur, vous êtes très agressif envers le professeur Moez Soussi, ce n'est pas ainsi que l'on discute un sujet dont dépend l'avenir de la Tunisie et des Tunisiens.

