
L'ex-diplomate et ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Ounaies, est intervenu, mercredi 18 juin 2025, sur les ondes de Jawhara FM afin de revenir sur la guerre israélo-iranienne.
Invité de l’émission Sbeh El Ward, M. Ounaies a expliqué que ce conflit n’est que le reflet d’une confrontation plus large opposant l’Occident à la Russie, à la Chine et notamment à l’Iran.
Il a ensuite indiqué que l’Iran fait l’objet d’un refus catégorique concernant l’octroi de l’arme nucléaire. « Les États européens considèrent que l’intervention militaire est l’argument ultime pour empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire », a-t-il ajouté.
Ahmed Ounaies est également revenu sur les positions instables du président américain Donald Trump vis-à-vis des accords sur le nucléaire iranien, précisant que ce dernier s’en est retiré à plusieurs reprises.
« Aujourd’hui, nous vivons une autre guerre similaire à celle entamée par George W. Bush contre l’Irak », a déclaré l’invité de Hatem Ben Amara, tout en soulignant que les puissances occidentales savent pertinemment que, sur le plan juridique et en matière de légitimité internationale, cette guerre est perdue d’avance.
Concernant une éventuelle intervention militaire directe des États-Unis, l’ancien ministre a estimé qu’une opération des Marines ne servirait pas leurs intérêts. En revanche, il a précisé que le déploiement de moyens militaires, notamment de porte-avions américains, dans la région est en cours de consolidation. « La question qui reste floue jusqu’à présent, c’est celle de la position des États arabes qui accueillent des bases militaires américaines sur leur territoire, accepteront-ils d’être impliqués dans cette guerre ? », s’est-il interrogé.
Ahmed Ounaies a cité le Qatar, Bahreïn, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis comme étant les pays arabes hébergeant des bases militaires américaines. Quant au Pakistan, il a estimé qu’il pourrait être la prochaine cible d’Israël.
« Si la Chine et la Russie interviennent directement dans le conflit, nous basculerons sans doute vers une troisième guerre mondiale. Et c’est ainsi que la Première Guerre mondiale a éclaté », a-t-il conclu.
H.K


On a vu le résultat, un pays démembré, dévitalisé, destructuré et cannibalisé par les compagnies pétrolières américaines et qui a beaucoup de peine à sortir de ses cendres.
Aujourd'hui, c'est au tour de l'Iran de jouer le rôle d'épouvantail dans la région et toutes les pseudo-démocraties néocolonialistes jusqu'au bout des ongles sont en train de se mettre d'accord pour écarteler ce pays en attendant le feu vert de leur maître américain.
Mais, cette fois-ci, il risquent de commettre l'erreur de s'aliéner la plupart des pays avoisinants, dont les populations, contrairement à certains de leurs dirigeants, en ont plus qu'assez de supporter mépris, vexations et brimades dans le meilleur des cas, bombardements aveugles, massacres systematiques et épurations ethniques dans
le pire.
Car, il y a au seuil "critique", un "fond" au delà duquel tout humain normalement constitué ne peut pas aller au risque de perdre le sens même de son existence et cette limite va bientôt être atteinte si le "G7" continue à se croire maître de cette planète.
L'embrasement de tous les peuples soumis pendant des siècles aux cannonnières de Washington, Paris ou Londres ou aux diktats du FMI et de la Banque mondiale peut, comme une traînée de poudre, mettre le feu à toute la planète et en ceci, Ounaies semble en être le visionnaire.