L'ancien ministre du Transport et ancien PDG de la Poste, Moez Chakchouk, a tenu à apporter certains éclaircissements, suite aux explications de la Douane quant à la saisie de son épargne postale.

M. Chakchouk a précisé que le jugement émis n’est pas définitif et que l’affaire est en cassation. Il a affirmé que la Poste tunisienne a effectué les transferts financiers visés par cette procédure judiciaire durant la période allant de 2008 à 2016 conformément aux exigences de la circulaire de la Banque centrale de Tunisie, sous la supervision de ses services compétents et avec leur aval. Et de spécifier que l’audit réalisé par les services de l’autorité monétaire n’a concerné que les transferts effectués par la Poste tunisienne durant la période 2012-2016. Aucune responsabilité pénale n'a été retenue à l'encontre des anciens PDG de la Poste tunisienne au cours de la période précitée.

Moez Chakchouk pense « qu’on a mis délibérément l'accent sur son implication personnelle comme étant le responsable principal de ces transferts, tout en veillant à porter atteinte à sa réputation d’une manière méthodique à travers divers médias et réseaux sociaux, en publiant de fausses informations notamment sur le fait qu’il a personnellement signé les accords de transferts ou sur le fait qu’il a donné des instructions pour la réalisation de ces transferts et la facilitation des mesures relatives ».

En outre, l’ancien responsable de la Poste tunisienne a souligné qu’avant sa comparution devant la justice tunisienne, aucune partie ne l'a convoqué pour interrogatoire ou ne lui a donné une occasion pour répondre aux accusations portées contre lui en tant qu'ancien PDG de la Poste tunisienne.

M. Chakchouk fait remarquer enfin que la Douane tunisienne a reconnu, dans son communiqué, que son litige concerne la Poste tunisienne en tant qu'établissement public. Elle a évoqué les tentatives de règlement à l’amiable entamées entre les deux directions et dans lesquelles il n’a pas été impliqué personnellement. Mais en parallèle, elle émet une opposition administrative qui le considère comme l'unique débiteur à l'État tunisien en tant que personne physique pour un montant total estimé à environ 945 millions de dinars, toujours selon ses dires.

La veille, la Douane tunisienne a réagi à l’affaire de l'ancien PDG de la Poste Moez Chakchouk. Elle a affirmé, dans un communiqué, que la saisie de ses économies a été opérée, suite au non-respect d’un règlement à l’amiable avec les services de la Poste tunisienne.

Rappelons que le 7 août 2023, Moez Chakchouk avait annoncé, que toutes ses économies, se trouvant dans un compte à la Poste tunisienne, ont été saisies, pour le paiement d’une partie de l’amende qui lui a été infligée pour une infraction à la législation de change ainsi que les services postaux en sa qualité de PDG de la Poste. Une amende (après taxations et pénalités, ndlr) qui serait de l’ordre de 944,67 millions de dinars.

L’intéressé avait révélé que les faits remontaient avant son arrivée à la tête de la Poste tunisienne et que c’est lui qui a constaté les violations et avait prévenu la Banque centrale de Tunisie.

En outre, M. Chakchouk avait affirmé que la saisie avait été opérée exclusivement sur son compte personnel sans tenir compte du verdict énonçant que c’est à la Poste tunisienne, en tant que établissement financier public, de garantir le paiement de cette amende au Trésor tunisien.

I.N