Invité sur le plateau de Wassim Belarbi à l'Expresso sur radio Express Fm, aujourd'hui 27 août 2013, l'ancien ministre du Tourisme au gouvernement de Béji Caïd Essebsi, Mehdi Houas, a donné son évaluation de la situation actuelle dans le pays.

Il a commencé par affirmer que "la situation est très, très compliquée". Et d'ajouter: "Il y va du sort et de l'avenir du pays. Or, la situation est encore bloquée et cela fait un mois qu'on est au point mort, car aucune des parties ne fournit assez d'efforts et ne présente assez de concessions pour la sortie de crise".

L'ancien ministre a ensuite affirmé que "le but ultime est de reconstruire le pays". Il a déclaré: "il est clair que le gouvernement actuel a échoué et qu'il doit démissionner sans plus tarder, car il ne dispose pas des compétences requises".
Cependant concernant la campagne "Irhal", M. Houas a affirmé ne pas être d'accord sur le principe de chasser les fonctionnaires et responsables de leurs bureaux, arguant: Le plus important pour le moment est de redresser le pays. Il faut renforcer la notion de l'Etat et non l'affaiblir". Et d'ajouter: il faut certes dénoncer les nominations partisanes abusives, mais il ne faut pas ébranler l'Etat. Ce serait très grave!" a-t-il prévenu.

Il a enfin conclu: "La révolution, à mon sens, est réussie. La date du 14 janvier fût une date magique, essayons de construire ensemble, unis, au lieu de nous diviser davantage. La Tunisie d'aujourd'hui est meilleure que celle d'il y a trois ans, en dépit des difficultés. Il faut du temps pour construire et il faut surtout opter pour le dialogue, on n'a pas d'autre choix".