
Elles sont belles, translucides, parfois lumineuses. Mais elles sont surtout redoutées des baigneurs : les méduses. En Méditerranée, leur présence est de plus en plus fréquente à l’approche de l’été. Piqûres douloureuses, baignades gâchées, peur des enfants… Voici comment s’en protéger et comment réagir efficacement en cas de piqûre.
Pourquoi y a-t-il de plus en plus de méduses ?
Le réchauffement de la mer, la surpêche (qui réduit leurs prédateurs naturels comme les tortues ou certains poissons) et la pollution favorisent leur prolifération. En Tunisie, on observe régulièrement des bancs de méduses au large, notamment au Cap Bon, à Mahdia ou à Monastir. Elles sont souvent attirées par les eaux calmes, chaudes et peu profondes, là où les baigneurs vont justement chercher un peu de fraîcheur.
Avant de vous baigner : les bons réflexes pour éviter une piqûre
1. Se renseigner : certaines plages signalent la présence de méduses. Des groupes sur Facebook ou Telegram permettent aussi de suivre leur apparition en temps réel.
2. Observer la mer : si l’eau est très calme et chaude, prudence. Certaines méduses sont transparentes et presque invisibles.
3. Éviter les vêtements amples qui peuvent piéger une méduse à l’intérieur. Mieux vaut porter un t-shirt de bain ou une combinaison anti-UV si vous êtes sensible.
4. Ne pas toucher les méduses échouées : même mortes, elles peuvent encore piquer.
Et si vous vous faites piquer ? Ce qu’il faut (vraiment) faire
Sortez immédiatement de l’eau.
Rincez la zone avec de l’eau de mer, jamais avec de l’eau douce, qui aggrave la libération du venin.
Retirez les éventuels filaments restés sur la peau avec une pince, une carte plastique ou le bord d’un coquillage, mais pas à mains nues.
Appliquez du froid, comme des glaçons dans un tissu ou une serviette mouillée pour calmer la douleur.
Surveillez les réactions : si vous avez des démangeaisons étendues, un gonflement, des difficultés respiratoires ou un malaise, consultez immédiatement un médecin.
À éviter absolument
Le vinaigre ? Pas recommandé pour les espèces présentes en Tunisie. Il peut même aggraver la douleur dans certains cas.
L’urine ? Mythe tenace, mais totalement inefficace.
Gratter ou frotter la peau : cela ne fait qu’aggraver la situation.
Le saviez-vous ?
Une seule méduse peut libérer des milliers de cellules urticantes. Certaines espèces pélagiques de Méditerranée, comme Pelagia noctiluca, peuvent provoquer des douleurs intenses… mais ne sont pas mortelles. Il faut environ 24 à 48 heures pour que la douleur disparaisse totalement, même si une sensation de brûlure peut persister.
Mieux vaut prévenir que guérir : avec un peu d’attention et les bons réflexes, on peut continuer à profiter des plages tunisiennes sans finir aux urgences. Les méduses ne sont pas nos ennemies, mais elles nous rappellent que la mer reste un environnement naturel, parfois imprévisible. À nous de l’approcher avec respect et vigilance.

