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Malek Ayari : le dossier des enseignants suppléants traine depuis quinze ans
14/03/2023 | 10:29
2 min
Malek Ayari : le dossier des enseignants suppléants traine depuis quinze ans

 

Le coordinateur national des enseignants suppléants, Malek Ayari, a déclaré, mardi 14 mars 2023, sur les ondes de Jawhra FM, que la décision du boycott des examens intervient pour faire valoir leurs revendications et faire remuer leur dossier qui date de quinze ans.

« Six mille élèves seront affectés par le boycott des examens de la semaine bloquée qui a débuté hier » a fait savoir Malek Ayari, avant de préciser « seules les nouvelles recrues de l’année 2023 n’ont pas répondu à l’appel au boycott ».

Ripostant au commentaire du journaliste au micro Hatem Ben Amara concernant la régularisation de leur situation et la couverture sociale, Malek Ayari a déclaré : « Il faut d’abord noter que ça dure depuis quinze ans, nous ne bénéficions pas de couverture sanitaire, les 150 dinars prélevés de nos revenus, ne sont pas versés aux caisses sociales. Je ne dispose pas d’un carnet de soins ! Certains collègues souffrant de maladies chroniques ont perdu la vie. Ils ne disposaient même pas d’un carnet de soins ».


Le représentant des enseignants suppléants a également évoqué les conditions de travail difficiles dans les régions rurales : « Il y a des confrères qui ont été recrutés à l’âge de 35 ans, aujourd’hui, ils ont 50 ans sans avoir vécu » et d’ajouter « les suppléants ne jouissent pas des fêtes de l’Aïd. Ils sont obligés d’emprunter de l’argent pour subvenir à leurs besoins ». 

Et à Malek Ayari de signaler « nous ne bénéficions pas d’un salaire mensuel, mais d’une prime que nous n’avons pas perçu depuis la rentrée scolaire. Certains collègues n’ont toujours pas perçu leurs primes de l’année dernière ».   

Lors de cette intervention, Malek Ayari a également discuté des négociations avec les parties concernées «nos délégués ont contacté le ministère durant le premier trimestre pour revendiquer le droit d’avoir un revenu mensuel sans lequel ne nous pouvons plus avancer ».

S’agissant de la coordination avec les autres enseignants pour passer les examens après le deuxième trimestre, Ayari a fait savoir : « Nous sommes prêts à marcher sur leurs pas à condition de prévoir de vraies négociations avec la fédération de l'enseignement secondaire ».

La fédération générale de l’enseignement de base avait décidé, le 23 février 2023, de boycotter les examens du deuxième trimestre, appelant tous les enseignants à refuser de donner n’importe quel document en rapport direct ou indirect avec les examens.

Il convient de rappeler qu’Ayari avait annoncé la retenue des examens à compter du lundi 13 mars 2023, parallèlement avec le premier jour de la semaine bloquée, et ce, pour l'enseignement primaire et secondaire.

 

H.A

14/03/2023 | 10:29
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Commentaires
1/3i
quand un pays traite ses enseigants de la sorte !!
a posté le 14-03-2023 à 12:15
j'entends parler de ce problème des suppleants depuis très longtemps.

Une amie m'a raconté cela il y a bien longtemps. C'est avoir une main d'oeuvre gratuite, et corvéable à volonté. Et après les Tunisiens s'étonnent du niveau de l'école publique. Elle n'était payée que tous les 6 mois, les bonnes années.

Cela permettant à une caste d'enseignants bien titulaires de se goinfrer de cours particuliers.
Alors je sais que je vais lire que cette grève est scandaleuse, mais déjà ces profs/instituteurs font quand même le boulot, sans aucunes contreparties. Ceux qui hurlent contre ces syndicalistes devraient se poser la question suivante :

accepteriez vous de travailler sans rien en contrepartie ?