
Réunion tripartite au sommet au palais de Carthage entre les dirigeants tunisien, algérien et libyen avec pour objectif de ressusciter le projet du Grand Maghreb, vieux de 36 ans, sous une nouvelle forme à trois pays au lieu de cinq. Au vu du déroulé de la réunion, il est fort à parier que le nouveau projet va connaitre le même sort que son prédécesseur.
C’était le 10 juin 1988 à la petite ville de la banlieue d’Alger, Zéralda, que se sont réunis les cinq dirigeants de Mauritanie, du Maroc, d’Algérie, de la Tunisie et de la Libye pour décider, ensemble, de créer une entité maghrébine régionale. Moins d’un an après, le 17 février 1989 à Marrakech au Maroc, les mêmes cinq dirigeants annoncent en grandes pompes la naissance de l’Union du Maghreb Arabe. Photos à foison, déclarations des plus ambitieuses, l’avenir est dessiné en rose, voilà une union qui va concurrencer l’Union européenne et, peut-être (qui sait ?), devenir même une fédération sous une seule bannière à l’instar des États-Unis.
Il a fallu seulement quelques années pour déchanter. Les cinq pays ne sont d’accord sur rien, certains sont même en conflit entre eux. L’Algérie et le Maroc ont failli plus d’une fois déclencher une guerre, la Mauritanie a noué en 1995 des liens avec Israël, devenant ainsi infréquentable, alors que la Libye a préféré se tourner vers l’Afrique. Mais la principale raison de l’échec est que la décision de créer l’UMA a été prise par cinq dictateurs totalement déconnectés des doléances de leurs peuples respectifs.
Finalement, en suite logique et immuable, les fondateurs de l’UMA ont tous quitté la scène, parfois violemment.
En Mauritanie, Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya a été renversé par un putsch et finit sa vie, totalement isolé, au Qatar. Au Maroc, Hassan II est décédé. En Algérie, Chedly Ben Jedid est poussé à la démission par les militaires et finit sa vie, assigné à résidence, jusqu’en 1999 avant de mourir d’un cancer en 2012. En Tunisie, Zine El Abidine Ben Ali est renversé en 2011 et finit sa vie, isolé, en Arabie saoudite. En Libye, Mouammar Gueddafi est également renversé avant d’être assassiné avec une rare violence suite à un lynchage.
36 ans après, trois des cinq pays décident de redonner vie à l’UMA, mais sous une autre forme plus modeste, incluant uniquement trois pays, la Tunisie, l’Algérie et la Libye.
Une toute première réunion a eu lieu lundi 22 avril à Carthage, banlieue de Tunis et siège du pouvoir, entre les trois dirigeants Kaïs Saïed, Abdelmajid Tebboune et Mohamed El Menfi. Officiellement, il s’agit d’un sommet consultatif dont la déclaration finale ne parle ni d’Union ni de création d’entité régionale.
Selon cette déclaration, il s’agit de "former des équipes de travail communes chargées de coordonner les efforts pour protéger la sécurité des frontières communes contre les risques et les conséquences de la migration irrégulière et d'autres formes de criminalité organisée, selon une approche collaborative". Il a également été convenu "d'unifier les positions et les discours dans le traitement avec les différents pays concernés par la migration irrégulière au nord de la Méditerranée et dans les pays subsahariens et de former une équipe de travail pour établir des mécanismes permettant la mise en place des projets et des investissements majeurs communs dans des domaines et des secteurs prioritaires".
Les dirigeants des pays ont également exprimé leur attachement à l'indépendance de la décision nationale, à un système international multipartite, au rejet total des ingérences étrangères dans les affaires libyennes et au soutien des efforts visant à organiser des élections pour préserver la sécurité et la stabilité de ce pays, en soulignant le rôle central des pays voisins de la Libye dans le soutien de l'autorité politique dans le processus de stabilisation, de sécurité et de reconstruction.
À la fin de la réunion, il a été décidé de "former des points de contact" pour suivre la mise en œuvre de ce qui a été convenu par les dirigeants de ces pays en vue de la prochaine réunion consultative.
Visiblement donc, la réunion de Carthage de 2024 n’a rien à voir avec celle de Zéralda en 1988. Les trois dirigeants réunis le 22 avril n’entendent pas créer une entité régionale, comme l’ont fait leurs prédécesseurs 36 ans plus tôt. Mais ce n’est pas ce qui se dit dans les milieux proches des trois dirigeants qui insistent à dire que cette réunion dite consultative est la toute première pierre d’une future mini UMA. Il faut bien appeler les choses par un nom et la réunion tripartite n’en porte pas encore un.
Quelles que soient les intentions futures, il est important de constater que cette première pierre de l’édifice sans nom est mal partie, puisqu’elle exclut les premiers intéressés et bénéficiaires à savoir les peuples tunisien, algérien et marocain.
Les trois dirigeants agissent comme si les peuples ne sont pas concernés par ce qu’ils trament. Aucun débat public n’a précédé la réunion et son ordre du jour n’a été dévoilé que via les coulisses des présidences algérienne et libyenne. Tunis a maintenu l’embargo total sur les informations et a exclu les médias, y compris publics, pourtant très zélés pour faire de la propagande. Le jour de la réunion, aucune conférence de presse n’a été organisée. Les trois dirigeants ont agi comme si leurs pays étaient une propriété privée n’ayant pas à répondre aux questions légitimes des journalistes et de leurs peuples. Ces derniers n’ont eu droit qu’à une déclaration finale rédigée avec de vagues formules de bonnes intentions ayant la forme de langue de bois.
Plus que tout, la réunion s’est déroulée sans la présence de Taïeb Baccouche, secrétaire général de l’UMA qui se trouve encore à Rabat. D’après les rumeurs, ce dernier serait privé de son passeport diplomatique et bloqué au Maroc. En toute logique, et si les trois dirigeants voulaient être efficaces dans ce qu’ils entendent entreprendre, la présence de M. Baccouche devrait être incontournable car il est le mieux informé de tous sur la faisabilité, les obstacles et les opportunités des projets exposés lors de la réunion.
Sans la présence du meilleur expert, sans débat public et sans médias, les trois dirigeants tunisien, algérien et libyen ont autosaboté leur première réunion.
Quelles que soient leurs intentions, aussi bonnes soient-elles, rien ne peut se faire sans l’adhésion et l’implication des peuples. Les cinq dirigeants réunis en 1988 n’ont pas compris cela et l’UMA a échoué à réaliser quoi que ce soit. Les trois dirigeants réunis en 2024 n’ont pas retenu la leçon et sont en train de répéter la même erreur. Fort à parier que leur entité sans nom ne fera pas long feu et n’aboutira pas à grand-chose de concret sur le terrain.
Sachant qu’il s’agit d’une année électorale pour la Tunisie et l’Algérie et que le dirigeant libyen est en position des plus fragiles dans son pays, la réunion de 2024 n’a visiblement que des objectifs propagandistes pour donner l’impression aux peuples que leurs dirigeants sont en train de faire quelque chose.
Raouf Ben Hédi
Le pays est ruine intellectuelle et sociale. On sent la misère partout, la gabegie partout, on dirait que le pays est en état de guerre. La cherté de la vie....
Le peuple est devenu le plus barbare de planette, observez le comportement des gens dans les transports en commun.
Le peuple est devenu, le peuple le plus sale de la planète.
Le pays a fait un bond en arrière d'un siècle. Ils continuent à nous soûler avec des sujets obsolètes.
Programme adéquate à tous ces problèmes et oubliez un peu ces conneries de polygamie.
Le pays est ruine intellectuelle et sociale. On sent la misère partout, la gabegie partout, on dirait que le pays est en état de guerre. La cherté de la vie....
Le peuple est devenu le plus barbare de planette, observez le comportement des gens dans les transports en commun.
Le peuple est devenu, le peuple le plus sale de la planète.
Le pays a fait un bond en arrière d'un siècle. Ils continuent à nous soûler avec des sujets obsolètes.
Programme adéquate à tous ces problèmes et oubliez un peu ces conneries de polygamie.
avec 4 langues et allemand dominant, no problem.
démocratie directe et chacun chez soit.
et le plus gros billet de banque: 1000 FS = 1000 '?'
et etc ...
Il fait l'objet d'une campagne féroce de dénigrement par les autorités algériennes depuis qu'il a appelé l'Algérie à payer ses retards de cotisation à l'UMA et à nommer un représentant algérien au secrétariat.
De nationalité tunisienne, il fait l'objet également d'une persécution administrative par les autorités tunisiennes, totalement sous l'emprise du régime algérien, en le privant de passeport diplomatique et l'empêchant ainsi de représenter l'UMA dans les forums internationaux.
Le blocage de Baccouche n'est absolument pas le fait du Maroc, comme le prétend certaines fake news, mais bien une punition du duo algerotunisien.
Mais bon, on a compris depuis longtemps qu'on a affaire à un diviseur aligné et aliéné.. comme dit le dicton arabe : "fa9idou al chay2i la yo3tih" !
- Sécurité : immigration et ou guerre ( militaire)
- Economie : taxes minimum pour tous les produits locaux ex 9%
- Energie : l'Algérie gaz et la Libye pétrole , vente à des prix préférentiels, y compris pour les produits raffinés ( fixer un prix de bases pour les carburant).
Production électricité un programme commun pour la distribution surtout les surcharges en été.
- Agriculture , priorité aux produits de l'union fruit légume viande et poisson, produits alimentaires de fabrication.
- Santé : soins au tarif minimum pour les 3 pays. assistance par des médecins si nécessaire
- Education : échange et inscription gratuite des étudiant aux universités.
Idem pour les professeurs et enseignants.
- Finance : programme commun et faciliter les transferts. Créer une banque mixte.
- Tourisme : accueil et échange favorable entre les 3 pays, creation d'unites mixtes.
- Investissement : encourager les projets mixtes dans les 3 pays.
Etc..,
Pas besoin de discours politiques , sur les valeurs de la Patrie. Tous ces dirigeants ont connu l'ivresse du pouvoir .Beaucoup de tracas à remplir leur contrat, et donc au diable l'union.
Il serait judicieux de mettre en place des actions concrètes et être assez intelligent pour enlever ces barrières douanières ( ex mettre une taxe de 9% ) et frontalières( ex. Ras jedir qui ferme tous les mois ).
Les beaux discours sur la fierté des peuples aux placards !
La moindre de ces "unions de réveil", quel qu'elle soit, serait donc ainsi dangereuse pour leur ordre de domination. Il faut donc alors pérenniser sous d'autres ori(pi)peaux la même recette toujours aussi redoutablement efficace et juteuse :
"pour ne pas vous donner la possibilité de nous résister, il faudra intellectuellement, idéologiquement et politiquement vous diviser ! "
Et bien sûr, au passage hein , consolider et nourrir la division en se faisant un p'tit billet par la vente tout azimut à chaque camps de la sanglante comme onéreuse "sophisti-quaincaillerie" militaire et autre produits financiers (via rodés cabinets de conseils militaires et politiques, groupes d'avocats d'affaires, agences de communication, groupes bancaires etc. des plus corrompus et sans scrupules aucuns pour les dites "populations non consultées"...)
"Occupez du détail, isolez-vous et affaiblissez vous par chiKKKayas interposées littéralistes puristes putai*npuritaines et idéologiques éradicatrices stériles zinzinzolines sanglantes et criminellement paralysantes pour vous . . . On s'occupe du reste ;) "
Alors pour les "36 prochaines années", quel antidote de salut partagé aux peuples de la région élargie et même des deux rives comme celle du monde à terme ?
Peut être commencer à faire collectivement amende honorable puis être conscient, sans animosité stérile, des divergences comme des différences, sans perdre de temps ni se perdre tout court dans la division . . .
Voeu pieu ! (ou peut être plus vraiment . . . )
Se basant sur les grands-pères fondateurs de l'entente nord-africaine, ayant aboutie au combat commun contre le colonialisme, les pères fondateurs du Maghreb ont laissé malgré tout un heritage aux prochaines générations qui sauront construire définitivement ce groupement fraternel.
C'est une magnifique photo qui restera gravée dans l'histoire du Maghreb.
C'est bien ça ?
C'est irrationnel et complètement incompréhensible.
L'Algérie cache quelque chose derrière cet argument fallacieux car même la France et l'Allemagne ont constitué un solide groupement européen malgré des dizaines de millions de morts et des dégâts effroyables.
L'Algérie cache le fait qu'elle a récupéré de la France des terres historiques légitimement marocaines et qu'elle souhaite les annexer advita eternam malgré la promesse du gouvernement provisoire algérien de les restituer, promesse trahie par les différents régimes boumedianistes qui se sont succédés.
L'Algérie peut soutenir le séparatisme comme elle veut, l'heure de vérité sur les frontières viendra inéluctablement, et même le plus tôt serait certain.
L'Algérie n'aura pas d'autre choix que de s'asseoir à la table des négociations avec le Maroc.
Heureusement pour la région, le Maroc est un pays fort et sage, qui ne veut pas insulter l'avenir.
l'Algérie s'est libérée par la volonté des algériens, elle en a payé le prix fort, et c'est ce qui soude une nation.
Le Maroc et la Tunisie ont été traités moins durement puisque le colonisateur ne pouvait s'aliéner toute la région par pur calcul.
Quant aux territoires, ils ont été dessines dans leurs contours par le colonisateur.
Dans les faits, aujourd'hui, le pays qui sert les intérêts des ennemis des arabes est le Maroc avec ay sa tête un monarque sans stature ni talent.
C'est vrai que Hassan 2 avait ouvert le bal des vendus.
Base américaine, favorisé la colonisation de la Palestine en passant des accords avec Israël, dont il fut un excellent ami, ce qui explique ou justifie la magnanimité des USA.....
Alors, penser l'union avec un Maroc livré à l'ennemi.....
Le Maroc qui a été admis à l'Union Africaine (UA) en 2017 a ratifié l'Acte constitutif de l'UA par le Dahir n°1-17-02 du 31/01/2017, qui cite explicitement la République Sahraouie '' parmi les membres fondateurs de l'Union Africaine, ce qui équivaut à sa reconnaissance.
C'est tout le Sahara qu'elle a annexé aux dépens de pays limitrophes frères comme la Tunisie ou le Maroc et qui l'ont aidée coeur et a(r)mes dans la guerre de libération de l'occupant. Ben Bella et autres haut dirigeants du FLN l'ont promis à Bourguiba et Mohammed V, une délimitation équitable et consensuelles après l'indépendance, en consultant les populations par référendum.. C'était fatal pour eux ! Une des raisons du putsch de Boukherouba, dit Houari Boumediene, qui les a tous écarté!
Le Sahara n'avait pas de valeur stratégique et n'a jamais été délimité. C'est seulement avec la découverte des énergies fossiles et hydrocarbures que tout l'intérêt stratégique pour cette région jaissa aux années 50.
La Tunisie et le Maroc ont en fait les frais ! Bourguiba a été consolé néanmoins par l'obtention du passage du gazoduc avec un quota de passage de 6% et autres aides et cacahouètes !
P.S. l'Algérie comptait environ 10 millions d'habitants aux années 60 , il paraît mathématiquement invraisemblable que 5 millions voire même un million et demi de martyrs soient des chiffres plausibles !
La pacification a long terme de la région passe par la création de dépendances, la coopération, l'harmonisation des règles commerciales... Et non pas de slogans sans suite.
BN devrait publier un article détaillé sur les progrès réalisés par l'Algérie avec le Président Tebboune. Comme point de départ vous pouvez utiliser la vidéo sur la conversation très franche entre Tebboune et Blinken, le code de la vidéo est : ( youtube point com v=CMispREQynM ).
Avec une association plus approfondie avec la Tunisie ou la Libye, l'Algérie va ralentir son progrès. Comme l'indique Tebboune, l'Algérie a des problèmes avec tous les pays qui l'entourent (a l'exception de la Tunisie ). Les voisins de l'Algérie sont tous en flamme ou déstabilisés (La Libye, le Niger, le Mali, la Mauritanie), ce ne sont pas des problèmes que l'Algérie peut résoudre mais des problèmes pour les grandes puissances mondiales. En Libye; 3 ou 4 puissances régionales sont dans une guerre par procuration (Turquie, Russie; Wagner group, EAU, USA, Italie, France...).
Les leaders ne se sont pas auto-sabotes parce qu'une union entre partenaires incompatibles est vouée a l'échec. Comme l'indique Tebboune dans sa conversation, le conflit entre le Maroc et l'Algérie dure depuis 60 ans et ce n'est pas a cause du Sahara Occidental, le Maroc a attaque l'Algérie juste après son indépendance a tue plus de 850 algériens, l'Algérie n'avait même pas une armée régulière, le Maroc est un royaume expansionniste qui n'a pas reconnu l'indépendance de la Mauritanie qu'en 1972.
La Tunisie doit résoudre ses problèmes pour éviter de devenir un fardeau pour son voisin.
Néanmoins, l'Occident est sur le déclin et a du mal à trouver sa place. La Françafrique vit ses dernières années, la France perd sa présence au Sahel et aux portes de l'Algérie et de la Libye.
Cette modeste réunion a le mérite de réunir déjà les acteurs puis de poser les bases de petits projets de travaux communs. Ils ont raison de commencer petit et de rester modestes, plutôt que de faire des fanfaronnades qui ne déboucheront sur rien de concret.
Nos 3 destins sont liés, pour le meilleur comme pour le pire. Nous devons travailler ensemble, coopérer, mutualiser nos atouts afin de proposer un avenir meilleur aux générations à venir, cela dans le respect des intérêts de chaque pays.
Car n'oublions pas que le déclin de la natalité et l'émigration entraînent par voie de conséquence un affaiblissement démographique.
La Tunisie, pour certains tunisiens est un enfer tandis qu'elle est un paradis pour les étrangers. Il serait temps d'en finir avec ce dégoût de soi qui est ancré dans le for intérieur de la majorité.
Vous connaissez diviser pour mieux régner?
En tout cas l'union des peuples est là, on a la même langue, la même religion et la même histoire.
Le jour ou on dépendra plus du colonisateur on va parler d'union économique et politique.