Le chanteur Nour Chiba a publié un livre intitulé « El Hay Rawah », une expression populaire signifiant la fin de peine de prison d’un détenu. Il s’agirait d’un ouvrage dans lequel ce dernier raconte son expérience carcérale et ce qu’il a enduré lors de sa détention à la prison civile de la Mornaguia. Il avait été condamné à un an de prison pour consommation de drogue.
L’annonce de la publication du livre n’a pas fait l’unanimité auprès des Tunisiens et plus précisément des internautes. Certains ont critiqué l’usage de cette expression comme titre de l’ouvrage. Ils ont, aussi, indiqué que Nour Chiba avait plagié l’ouvrage de l’écrivain Fathi Ben Haj Yahia. Ce dernier avait publié un ouvrage intitulé « El Habs Kadhab… El Hay Rawah » traduit en français « La gamelle et le couffin ».
Le président de la Ligue Tunisienne pour la défense des droits de l'Homme, Bassem Trifi, a adopté ce point de vue. Il a partagé une photo de la couverture de l’ouvrage de Fathi Ben Haj Yahia tout en considérant que toute autre livre similaire n’était que du vol. La journaliste, Monia Arfaoui a, aussi, évoqué ce point. Elle a estimé que Nour Chibba s’était contenté de reprendre une partie du titre de l’ouvrage original.
De son côté, le poète Ridha Abbes Khadhraoui a publié un poème critiquant la publication d’un livre par Nour Chibaa. Il a considéré qu’il s’agissait d’une atteinte à la création artistique et à la culture. Il a qualifié la chose de torture et de calvaire.
D’un autre côté, on a considéré la publication d’un livre par Nour Chiba comme étant bénéfique et on a salué la chose. Le blogueur et producteur télé, Mehrez Belhassen (ex Extravaganza) a rappelé que plusieurs célébrités avaient publié des ouvrages dont certains ont eu un grand succès. Il a estimé que Nour Chiba avait le droit de raconter son histoire et d’exposer son point de vue et qu’il n’y avait pas lieu de comparer son livre à ceux des grands écrivains. Il a considéré que Nour Chiba était victime d’une campagne d’incitation et de harcèlement.
L’écrivain et journaliste Fethi Boukeri était, lui aussi, du même avis. Il s’est étonné du ciblage de Nour Chiba et des critiques adressées à ce dernier avant d’avoir consulté l’ouvrage en question. Il a indiqué que ce genre d’ouvrage avait du succès au 17e siècle au sein des pays de l’occident.
Dans le même sens, l’écrivaine tunisienne Fathia Debbech a critiqué les attaques envers Nour Chibba. Elle a considéré que les personnes derrière ces pratiques lui interdisaient d’exercer son droit d’écrire et de s’exprimer. Elle a tenu à préciser qu’écrire n’était plus un privilège aristocratique et a appelé à plus d’ouverture d’esprit.
S.G
Dans notre pays, les chasses gardées sont partout et à tout les niveaux: économie, sport, culture, administration, media.
Tenter d'accéder à un eapace dans cette savane Tunisienne vaut attaques systématiques de toute part par des hyènes affamées, chiens sauvages et autre créatures sans scrupule.
Depuis quand écrire un livre est une chose exclusive? Vous voulez juste qu'on reste éternellement dans l'attente du "nouveau livre de". Tout d'abord, vous n'êtes pas, détracteurs, les gardiens de la culture et du style. Ensuite, le livre est là, vous pouvez le lire et en faire une vraie critique, ne pas le lire, pourquoi pas, le lire et en rire, tout est possible. Mais le mettre déjà à l'index juste parceque son auteur est foulen, là vous vous prenez pour ce que vous n'êtes pas et serais jamais.
C un signe de la fin du monde