
Le président par intérim du mouvement Ennahdha, Mondher Ounissi, a préféré garder le silence, vendredi 8 septembre 2023, malgré la présence de son comité de défense, lors de son audition au siège de l’Unité nationale d’enquête dans les crimes terroristes. C’est ce qu’a annoncé l'avocate Ines Harrath, membre du comité de défense, dans un post Facebook, le même jour.
Me Harrath a indiqué que les résultats de l’expertise ne sont pas parvenus et que leur client conteste la requalification de son dossier d’une affaire de droit public à une affaire de terrorisme, sans raison valable. D’où, sa décision de garder le silence.
La veille tard dans la soirée, l’avocate avait annoncé, dans un autre statut, que le ministère public près du Tribunal de première instance de Tunis avait décidé de se désister du dossier des fuites au profit du pôle judiciaire antiterroriste. Ce dernier a chargé l’Unité nationale d’enquête dans les crimes terroristes de l’enquête et des auditions. Entre temps, le prévenu restera en garde à vue, note l’avocate.
Rappelons que Mondher Ounissi a été arrêté mardi 5 septembre 2023 et conduit à la caserne de l’Aouina. Il est impliqué dans une affaire d'enregistrements fuités circulant sur les réseaux sociaux depuis dimanche 3 septembre 2023.
Il s’agit de conversations entre le prévenu et Chahrazed Akacha, où ce dernier révèle avoir rencontré Othman, Hussein et Omar Jenayah, mais aussi, critiquer une grande partie des figures d'Ennahdha et accuser l'un d'entre eux de recevoir de l'argent de l'étranger.
I.N
PS : Mr les conseilleurs ne sont pas les payeurs
On rapporte qu'il aurait tenu les propos à lui prêtés dans cet enregistrement fuité de la dame Akacha.
Laquelle Akacha, à priori, serait de la famille de l'ex-conseillère ou proche du Président.
Premier constat, il existe des familles puissantes dont des membres ont accès aux arcanes du pouvoir. Akacha est un des exemples.
On peut faire la même observation à propos des Chefs ou créateurs de partis, souvent sans militants et réduits à un petit cercle de gens puissants.
Un peu comme Ennahdha où le ckanisme et le népotisme furent la règle.
Ounissi, ou bien il en est, et dans ce cas il est confronté à plus rusé, plus puissant que lui, et il va payer le prix de son culot.
Ou alors, il n'a pas de soutien dans le clan, parce qu'il n'en fait pas partie, et croit que seul son militantisme l'autorise à prétendre prendre la place du chef et réformer la boutique.
Il se trouve pris dans une double contrainte, il parle et il s'aliène les quelques soutiens au sein de la boutique, encourage les caciques à lui faire un sort, sans rien gagner puisque le régime ne peut se permettre une quelconque magnanimité envers un chef provisoire symbole de la boutique.
Alors, il ne parle pas.
C'est plus simple ainsi, puisque ce sont les faits qui vont parler.
Du coup, cela fichera a6 mal tous les discours convenus sur l'innocence.
Si par hypothèse, on ne rassemble pas suffisamment d'éléments pour le coincer, il restera à lui demander des comptes sur tous les crimes de la boutique dont il est, jusqu'à plus ample informé un des militants, cadre, et actuellement chef par intérim.
Il parle, et il est cuit.
Il ne parle pas, et il est pris à raison de ses activités à un échelon de direction fans la boutique criminelle.
Comme dirait l'autre, on s'en fout de savoir s'il va se lettre à table ou non.
La table est servie.
C'est plus clair que l'eau de roche !!!
Par rapport à sa voix sur shems par exemple.
Cela me rappelle les arrestations de cosanostra en Sicile dans les années 90, l'Omerta oblige le silence.