
Tarak Rezgui, l’avocat du président par intérim du mouvement Ennahdha, Mondher Ounissi, est intervenu, ce vendredi 8 septembre 2023, dans la matinale de Diwan FM.
L’avocat a confirmé, au micro de Myriam Belkadhi, que l’affaire de Mondher Ounissi a été transférée au pôle antiterroriste qui a chargé l’unité de recherche dans les crimes terroristes de l’Aouina du dossier.
« Mondher Ounissi sera interrogé à onze heures aujourd’hui et nous, comité de défense, nous exprimons notre étonnement concernant la décision du Parquet d’abandonner le dossier et de le transférer au pôle antiterroriste et craignons qu’il y ait déviation, comme sur d’autres dossiers, vers une orientation politique (…) nous avons espoir qu’il soit auditionné en toute neutralité » a-t-il ajouté.
L’avocat a expliqué qu’à l’heure actuelle, aucune accusation formelle n’a été adressée à Mondher Ounissi et que ce dernier a formellement démenti être la personne qu’on entend dans les enregistrements fuités.
« Nous attendons le rapport des équipes techniques pour l'inclure dans le dossier (…) en supposant qu’il soit réellement celui qu’on entend dans l’enregistrement, il s’agit d’une conversation entre une journaliste et une personne qui préside un parti politique sur les différends en matière de vision politique au sein de ce même parti. Les différends dans les partis sont chose courante et normale, au final cet enregistrement ne contient qu’une position en faveur du pouvoir en place qui prône le dialogue compte tenu du blocage politique actuel (…) ces fuites vont enterrer la politique dans le pays tant elles sont immorales. Mon client estime que le but derrière ces fuites est de le détruire politiquement et se réserve le droit de poursuivre les parties qui sont derrière cela » a-t-il conclu.
Le président par intérim du mouvement Ennahdha, Mondher Ounissi, a été arrêté au soir du mardi 5 septembre 2023 et conduit à la caserne de l’Aouina.
Mondher Ounissi est impliqué dans l’affaire d'enregistrements fuités circulant sur les réseaux sociaux depuis dimanche 3 septembre 2023. Il s’agit de conversations entre Chahrazed Akacha et Mondher Ounissi.
On y entend le président du mouvement Ennahdha révéler avoir rencontré Othman, Hussein et Omar Jenayah, mais aussi, critiquer une grande partie des figures d'Ennahdha et accuser l'un d'entre eux de recevoir de l'argent de l'étranger.
Publiés initialement par la page « Sayeb Salah », la journaliste assure qu’elle n’est pas la source de la fuite, mais que le responsable est Mondher Ounissi. Elle l’accuse de complicité avec le pouvoir en place et de vouloir mettre la main sur le mouvement Ennahdha.
Mondher Ounissi a, quant à lui, remis en cause l’authenticité des enregistrements, assurant qu’il s’agit d’enregistrements fabriqués réalisés par une intelligence artificielle.
Dans cette affaire, une plainte a été déposée par l’homme d’affaires Othman Jenayah et son fils Hussein Jenayah. Ce dernier a soutenu, sur sa page Facebook, que « l’enregistrement fuité n’est qu’un tissu de mensonges et de calomnies ».
M.B.Z
Dans le premier cas, on jette le discrédit sans rapporter le moindre argument sur le travail des enquêteurs et par conséquent sir une institution par ailleurs présentée comme une des garanties de l'Etat de droit. Et dont on réclame, à cor et à cri, l'indépendance.
Dans le second, c'est la reprise du même procédé dès qu'un islamiste est mis en cause.
On accuse, on condamné d'avance l'enquête, au motif de dossier vide, ou bien on met en cause la justice, on parle de procès politique...
Comme je l'ai déjà relevé à maintes reprises, on ne peut vouloir une chose et son contraire, aimer la justice lorsqu'elle vous sert, et la flétrir, l'insulter, quand elle ne suit pas vos attentes.
C'est honteux de la part d'un avocat de tenir des propos pareils, même si nous y sommes habitués.
Dilou étant le héraut dans cet exercice avec quelques suivantes, amies des islamistes ou membres de la secte.
C'est, aussi, une insulte faute aux justiciables qui croient, ayant affaire à cette institution, en sa probité. Au moins son utilité et légalité.