
Revenant sur le contenu de cette loi de finances, il a déploré la précipitation dans laquelle le texte a été élaboré. Il a précisé, dans ce sens, que neuf articles avaient été ajoutés en comparaison avec la version adoptée en commission estimant que le processus n’était pas sain.
« Pour assurer la sécurité juridique et définir l’impact de chaque mesure fiscale, il faut une analyse d’impact de la règlementation », a-t-il indiqué ajoutant, à titre d’exemple, que l’article sur la baisse du taux de la retenue à la source avait été voté après l’adoption du budget de l’Etat. « Cette réduction sur les recettes fiscales va avoir un impact sur les revenus de l’Etat de l’année 2021 ».
Interpellé sur la revue à la baisse du budget de l’Etat, Walid Ben Salah a expliqué que les dépenses de certains ministères, le service de la dette publique et quelques subventions, notamment celle sur le gaz naturel, avaient été réduits.
Il a ajouté, également, que la dette extérieure avait été réduite de 16,6 milliards de dinars à 13 milliards de dinars, en contrepartie d’une augmentation sur la dette intérieure laquelle passe de 2,9 milliards de dinars à 5,6 milliards de dinars.
« Ce montant pharamineux que l’Etat compte emprunter sur le marché intérieur va avoir un impact direct sur la liquidité au niveau des banques et réduira, de ce fait, les financements alloués aux investissements et aux entreprises alors que ces dernières font face à des problèmes de trésorerie », a-t-il relevé.
Walid Ben Salah a qualifié les amendements apportés à la loi de finances « d’improvisation » soulignant que la plus grande lacune de cette loi est l’absence de mesures encourageant l’investissement.
N.J.