Dans le cadre d’une plénière consacrée à l’examen du projet de budget de l'État et du projet de budget économique pour 2025, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, s’est exprimé, vendredi 8 novembre 2024, devant les députés de l’ARP et des élus du conseil des régions. Il s’agit de la première intervention du chef du gouvernement à l’Assemblée depuis sa nomination en août dernier et de la première plénière conjointe entre les deux conseils législatifs.
Le chef du gouvernement a souligné que le président de la République s’inscrit dans une volonté de justice sociale, de lutte contre la précarité et de la consécration du rôle social de l’État.
Il a souligné que le gouvernement a mis en place des mesures en faveur des classes les plus défavorisées, de lutte contre la contrebande et l’économie parallèle, et engagé des réformes dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement pour en garantir l’efficacité et consacrer l’égalité des chances afin de réactiver l’ascenseur social.
Kamel Maddouri a également évoqué le projet de développement des services et du secteur de la santé et la révision intégrale du système des caisses sociales, ainsi que la révision de la stratégie de l’emploi pour permettre notamment aux diplômés de développer les compétences qui leur donnent l’opportunité d’intégrer des domaines innovants. Il a, en outre, parlé de la stratégie de lutte contre la corruption, soulignant que le gouvernement place l’économie parmi les priorités de sa politique et de son travail.
« Le président de la République a appelé à l’établissement d’une nouvelle approche de croissance (…) il s’agit de construire une économie nationale créatrice de valeur ajoutée et d’emplois dignes et durables. Cette vision prévoit de consacrer le rôle de l’État pour garantir l’inclusion des régions et de toutes les classes sociales (…) les décisions présidentielles visant à améliorer la qualité de vie des citoyens se sont succédé en 2024. Elles ont notamment concerné l’augmentation du Smig de 7% et de 7,5% prévue en 2025. Les pensions de retraite minimales ont été augmentées, de 180 à 260 dinars, et les pensions des orphelins et des personnes en incapacité ont été exemptées d’impôts. Des textes de loi ont aussi été élaborés pour régulariser la situation des contractuels dans le secteur public pour protéger les employés de toute forme de précarité. Un programme global a été préparé pour lutter contre l’économie parallèle et du monopole ainsi que la lutte contre l’exclusion économique des classes défavorisées en leur permettant d’accéder aux micro-financements avec des conditions préférentielles » a déclaré le chef du gouvernement.
« (…) sous instruction du président de la République, nous œuvrons à créer un fonds dédié aux pertes d’emploi dues à des facteurs économiques (…) l’État œuvre à compter sur les compétences et les ressources nationales dans tous les domaines (…) plusieurs indicateurs confirment l’amélioration du rendement économique surtout dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme depuis le deuxième semestre de 2024. Cela nous permet de prévoir une croissance de 1,6% malgré les difficultés que rencontrent les industries extractives et les industries manufacturières. Nous prévoyons également une amélioration au niveau de la balance des paiements grâce à la contenue du déficit commercial dans les limites de 2,7% à la fin 2024, cela malgré la hausse significative du déficit énergétique. Nous observons également un taux rassurant des réserves en devise, en plus de la hausse du rythme de l’investissement étranger grâce notamment aux projets dans les domaines de l’énergie renouvelable et de la technologie » a-t-il ajouté.
Kamel Maddouri a affirmé que l’économie nationale a fait preuve d’une résilience remarquable devant les crises mondiales et cela grâce aux choix nationaux qui ont prouvé leur efficacité. « Je réitère la volonté ferme de la Tunisie à respecter ses engagements financiers extérieurs. Les efforts fournis permettront de maitriser le déficit du budget de l’État et de l’endettement public dans des taux acceptables, en plus d’observer un rythme décroissant de l’inflation durant l’année 2024. Partant de notre foi en la nécessité d’améliorer la situation économique et de donner de l’élan à l’investissement public et privé, il a été décidé d’instaurer une nouvelle gouvernance dans la réalisation des projets publics et privés qui rencontrent des difficultés et dans ce cadre, a été publié l’arrêté 497 et créer la commission des grands projets (…) l’objectif de croissance en 2025 consiste à réaliser la relance économique et nous prévoyons en 2025 l’augmentation du PIB de 3,2% au prix constant. Nos prévisions sont basées sur le renforcement de la participation de l’investissement à hauteur de 16,2% du PIB. Cela en plus de continuer à travailler sur le contrôle de l’inflation et la préservation des équilibres financiers publics. Cet objectif ambitieux appelle à l’adhésion de tous les acteurs économiques et à la révision de la législation sur l’investissement pour dépasser tous les obstacles. Nous travaillerons en 2025 à préparer un plan d’investissement pour tout district dans le but de garantir une distribution équilibrée des grands projets sur tout le territoire national et cela conformément à la constitution. Dans ce même cadre, les efforts vont s’intensifier pour restructurer et améliorer la gouvernance des institutions et des sociétés nationales afin qu’elles assurent leur rôle économique et social » a-t-il poursuivi.
Kamel Maddouri est revenu sur les nombreuses mesures du PLF 2025, concernant le secteur de l’agriculture, soulignant que des décisions révolutionnaires et encourageantes ont été définies pour développer notamment les cheptels bovins ainsi que l’augmentation de la production des produits agricoles de première nécessité.
« En ce qui concerne le secteur industriel, nous œuvrons à finaliser les conventions de concurrence privée dans les secteurs pharmaceutique et la maroquinerie et préparer des conventions spéciales englobant l’industrie de pièces électriques et aéronautiques. Nous allons également intensifier les efforts pour valoriser et améliorer la qualité de l’huile d’olive à travers l’encouragement de son conditionnement sous des labels tunisiens. L’État œuvre aussi à relancer le secteur des phosphates à travers l’acquisition de nouvelles machines et la réhabilitation des unités de production et de transport » a-t-il annoncé.
Le chef du gouvernement a affirmé que le secteur des transports publics est également sous la loupe du gouvernement, qui finalise notamment l’acquisition un premier lot de 300 nouveaux bus et l’application de la stratégie consacrée du réseau du métro et du transport de la banlieue nord et au développement du port de Radès.
Il est revenu sur l’effort prévu pour développer le secteur touristique et la promotion des ressources humaines en réhabilitant le domaine de la formation professionnelle pour garantir l’égalité des chances dans l’accès au marché du travail, soulignant également le rôle des sociétés communautaires pour absorber le chômage des jeunes en particulier. Le chef du gouvernement a enfin réitéré l’engagement de l’État à développer le secteur des énergies renouvelables et de la recherche environnementale.
« La transition énergétique et environnementale, ainsi que la préservation des ressources hydrauliques figurent parmi les principales priorités du gouvernement dans la prochaine période. Les politiques publiques seront inscrites dans une vision d’exploitation de nouvelles opportunités dans les domaines de l’économie verte et durable à même de créer de la valeur ajoutée. Les efforts seront intensifiés pour renforcer l’adoption des énergies renouvelables et la maitrise des technologies. La législation environnementale permettra notamment de développer les start-ups qui exercent dans ce domaine. Des efforts seront aussi consacrés à la finalisation du projet de loi sur le code des énergies renouvelables pour promouvoir les investissements en Tunisie et garantir la sécurité énergétique nationale » a-t-il précisé.
Kamel Maddouri a souligné, par ailleurs, que l’État œuvre à renforcer les logements sociaux en programmant la destruction de 1338 logements précaires et de construire cinq mille nouveaux logements en plus de l’intervention du Fonds de promotion de l’habitat en faveur des salariés. « Dans le cadre de la protection des réserves immobilières de l’État, un nouveau code des biens de l’État vient d’être finalisé » a-t-il conclu.
Myriam Ben Zineb
" plusieurs indicateurs confirment l'amélioration du rendement économique surtout dans les secteurs de l'agriculture et du tourisme depuis le deuxième semestre de 2024. "
ce sont des facteurs exogenes qui n ont rien avoir avec des decisions de politiques , d ailleurs cela est sous l ancienne mandature .
Depuis quand controle t il la pluie , ou les phenomene de mode du tourisme ou de crise securitaire .
Le reste ne sont que des depenses infinancable et des promesses qui seront tenu de rembourser les dettes tel que : " « Je réitère la volonté ferme de la Tunisie à respecter ses engagements financiers extérieurs. " cela juste pour pouvoir encore emprunter a l exterieur .
dans cette phrase : "Les efforts fournis permettront de maitriser le déficit du budget de l'?tat et de l'endettement public dans des taux acceptables, " la question est acceptable par qui ? le FMI et autre pretteur ? ou acceptable pour KS ? pour le citoyen tunisien ?
sur cette phrase
" Nos prévisions sont basées sur le renforcement de la participation de l'investissement à hauteur de 16,2% du PIB .." ce n est que mensonge le budget montre depuis des annees que l etat n a plus les moyen d investir car prefere payer les salaires et retraites .
L etat ne paie plus ses fournissseurs donc les fournisseurs ne travaillerons plus
De toute maniere , le president et tous les politiques tunisiens ne sont plus credibles , car pour etre credible il faut des resultats et il y a bien lgtps que KS n a plus de resultat depuis qu il nous a debarass2 de nhada et pour ca il faut dire merci mais le reste c est catastrophique