
En dépit du vote de l’ARP décidant le refus de prolonger d’un an le mandat de l’Instance vérité et dignité (IVD), il n’est pas exclu que l’instance obtienne quand même ce délai d’un an, voire davantage, après la soumission à l’ARP d’un nouveau projet de loi amendant celle de 2013 relative à la justice transitionnelle.
Plusieurs hauts dirigeants de partis parmi ceux qui ont voté le refus de prolongation sont d’accord pour dire que la justice transitionnelle ne doit pas s’arrêter maintenant et doit être menée à son terme en atteignant ses objectifs. La polémique depuis le vote de lundi dernier s’amplifie de plus en plus et à raison, puisqu’il est inadmissible que les victimes paient les graves erreurs commises par Sihem Ben Sedrine, présidente de l’IVD.
Des personnalités politiques s’apprêtent à proposer une sortie de crise pour maintenir l’IVD et ses services, mais en changeant sa présidence et certains de ses membres par le biais d’un vote partiel. En clair, il s’agit d’écarter les élus responsables de la situation actuelle et qui n’ont pas achevé leur travail dans les délais initialement prescrits, et de compléter la liste des 15 membres de l’IVD conformément à l’article 20 de la loi relative à la justice transitionnelle.
Parmi les 15 membres, il devrait y avoir tous les élus écartés ou poussés à la démission par Sihem Ben Sedrine et à leur tête Khemaïes Chammari qui fut le premier à claquer la porte dès 2014. Il n’est donc pas exclu de voir retourner à leurs postes les Zouheïr Makhlouf, Lilia Bouguira, Mohamed Ayadi, Mustapha Baâzaoui… Pour le reste des 15, il est question de proposer à des personnalités reconnues pour leur intégrité et leur sens de la justice de se porter candidats et on parle du juge Ahmed Souab, de l’avocat Mohamed Abbou et de l’avocat Ahmed Néjib Chebbi, même si la loi empêche les deux derniers de se présenter.
Il s’agit de trouver des noms consensuels capables d’unir de nouveau les Tunisiens, dans l’esprit même de la Justice transitionnelle et d’en finir avec cet esprit de discorde insufflé depuis 2011 par Sihem Ben Sedrine. Il est bon de rappeler, comme plusieurs l’ont dit depuis 2014 et Business News fut parmi les premiers à tirer la sonnette d’alarme et à en payer les frais, que c’est le personnage de Sihem Ben Sedrine qui est derrière l’échec cuisant de ce processus. C’est elle qui a poussé à la porte plusieurs de ses pairs élus de l’IVD, c’est aussi elle qui a refusé d’exécuter les décisions du tribunal administratif et c’est également elle qui a perdu un temps très précieux au début de son mandat quand elle était occupée par la décoration de ses locaux et de son bureau, par les toiles de maîtres ou tout simplement par l’achat de voitures pour les élus, dont la sienne, la sportive Passat CC.
En sa qualité de présidente et vu son discours et son comportement fortement clivant, c’est bel et bien Sihem Ben Sedrine qui porte la responsabilité de l’échec de l’IVD et du processus de la justice transitionnelle et de la forte discorde que l’on observe maintenant. L’écarter de l’IVD, tout en maintenant le processus de justice transitionnelle, est l’idée maîtresse qui figurera dans la proposition de ces partis politiques. On rappelle que le parti Machroû fut parmi les premiers à parler de cette idée lors des débats houleux de l’ARP samedi et lundi derniers. Message qui s’est poursuivi ensuite dans les médias et véhiculé par certains de ses membres, ainsi que d’anciens élus de l’IVD.
R.B.H

Commentaires (5)
CommenterDes bandits au sein de l'IVD
L ARP va commettre la meme erreure si ce n est plus grave si elle pense meme a abbou
Avec ces gens de confiance qu'on peut avancer là dessus!!!
C'est clair les corrompus veulent mettre la main dessus
Ils veulent écarter Ben Sedrine parce qu'elle a tenu tète à tous ces corrompus.
Et maintenant, étant donné le fiasco du vote du lundi , le systeme corrompu man'?uvre pour mieux maquiller son dessein à savoir amnistier tous ces criminels tortionnaires voleurs des Tunisiens
Ils veulent blanchir des criminels qui ont torturé assassiner piller falsifier l'histoire les Tunisiens et du pays.
Ou a été enterré le corps de Barkati qui a été massacré et son crane fracassé en 87 ?
Il a été noyé dans le béton sous un pont quelconque ?.
Ils veulent éliminer Ben Sedrine parce que justement elle a voulu aller jusqu'au bout pour que les Tunisiens sachent la vérité.
Maintenant ils veulent prolonger mais ils veulent mettre à la tète de l'IVD des toutous pour vider la justice transitionnelle de toute sa substance.
Les Tunisiens encaissent pour le moment.
La question de l'IVD ne se pose pas

