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L'essentiel de l'interview Mourad Zeghidi - Béji Caïd Essebsi
20/03/2017 | 20:30 , mis à jour à 22:15
5 min
L'essentiel de l'interview Mourad Zeghidi - Béji Caïd Essebsi

 

L’interview du président de la République accordée ce soir du lundi 20 mars 2017, a commencé par un tour du palais de Carthage.

Accompagné par le journaliste Mourad Zeghidi, le chef de l'Etat a fait la visite des différents coins à forte symbolique historique afin de mettre en relief la richesse du patrimoine tunisien. Lors de cette visite,  il a mis l’accent sur la nécessité de réparer le palais qui est dans un état délabré.

 

Nous reviendrons sur les différentes annonces faites lors de cette interview à travers une mise à jour instantanée de notre article.

 

- La Jeunesse n’est pas une question d’âge, c’est un état d’esprit.


- Pour avancer, il faut des sacrifices et de la patience. Le chemin de la démocratie est très long.


Béji Caïd Essebsi : La perception ne reflète pas toujours la réalité. Mais les jugements des gens sont durs.

- La démarche démocratique n’est pas une chose aisée. Et le regard étranger est plus optimiste.


- En tant que président de la République, je dois veiller au respect de la Constitution. Si on veut changer le régime politique actuel, je ne peux pas intervenir, en revanche rien ne peut être fait en dehors du respect de la Constitution.

 
- Le terrorisme a une dimension régionale. On ne peut le vaincre sans aide étrangère. D’ailleurs on collabore avec les USA dans ce sens.


- Même si on collabore avec des pays étrangers, la décision de la Tunisie reste indépendante et souveraine.


- Si on a peur pour le versement des salaires, c’est à cause de la situation du budget de l’Etat. Notre situation économique est déplorable.


- Notre situation économique nécessite des réformes fondamentales, voire même structurelles. Le FMI apprécie ces réformes.

- La situation des finances publiques n’est pas bonne, n'allons pas jusqu'à dire catastrophique. Il faut assurer une croissance pour garantir les emplois. Il y a des indices positifs, notamment en ce qui concerne la production du phosphate et le tourisme.


- Le FMI ne s’oppose pas à l’augmentation des salaires, il revendique une corrélation entre la masse salariale et la production.


- Le déficit de la balance commerciale est dû à notre manque d’exportation. 


- Il y a beaucoup d'espoir, il faut du travail et des sacrifices.


- Notre initiative pour la Libye est basée sur nos voisins, l’Algérie et l’Egypte. La solution doit être libyenne, sans aucune intervention étrangère.


- Nous avons invité Hafter et nous attendons sa visite. Il n’y a aucune diplomatie parallèle en Tunisie.


- Nous n’avons pas éradiqué le terrorisme de manière définitive. Mais il n’a plus la même envergure qu'en 2015 et ne présente plus le même danger.


- Démagogie à part, notre situation sécuritaire s’est beaucoup améliorée, du point de vue de notre préparation, ainsi que de nos équipements. Je suis optimiste à ce niveau.


- Mohsen Marzouk ne s’est pas retiré de l’accord de Carthage, seul l'UPL l'a fait. Si, Slim Riahi quitte, ceci ne met pas un terme au gouvernement d’union nationale.


- Néji Jelloul n’a pas de problème avec l’UGTT. Il assume ses fonctions. Tant que le gouvernement est satisfait de son rendement, il est maintenu en place.


-  Je n’ai plus de parti, j’en avais un mais ce n’est plus le cas depuis que j'ai été élu président.


- Nidaa Tounes est en train de changer. Je ne veux pas entrer dans les détails de la crise. Je n'interviendrai que s'il y a vraiment un danger pour le pays.

- L'accusation contre Leila Chettaoui n’a rien à voir avec le fait qu’elle soit à la tête de la commission parlementaire d’enquête sur l’envoi des jeunes vers les zones de conflit.


- Je réitère ma position par rapport à la loi 52. Je suis toujours contre la peine pénitentiaire pour les jeunes ayant fumé un joint pour la première fois. J’essaye d’intervenir par le biais de la grâce présidentielle.


- Le projet de loi de la réconciliation économique est mon initiative. Il a suscité une vive polémique mais reste la seule solution pour favoriser l’investissement local et étranger.

 
 
- Je suis optimiste pour l’avenir !

20/03/2017 | 20:30 , mis à jour à 22:15
5 min
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Commentaires (14)

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le retraite
| 21-03-2017 17:30
Il n a jamais tenu ses engagements,pardon si il tient son engagement des accords de Paris avec Ghannouchi et Ennahdha

Tunisienne
| 21-03-2017 16:02


(à l'approche des Municipales) : «L'alliance avec Ennahdha était une nécessité au regard des contraintes constitutionnelles, mais BCE et Nida Tounès gardent le contrôle de la situation».



Et message au peuple, assez alarmiste mais timide et édulcoré, sur la gravité de la situation économique et la nécessité de se (re)mettre au travail.


Mais ce discours ignore ou fait semblant d'ignorer l'essentiel :

- Le fils et les magouilles de l'opportunisme sauvage dans le parti Nida Tounès;


- Ennahdha qui partage le pouvoir et qui continuera (tant qu'il restera au pouvoir) à opposer à tout effort (de redressement du pays) un contre-effort et à défaire tout ce qui pourra être fait.






MT
| 21-03-2017 15:17
Je dis une chose à ceux que disent:je n'irai plus voter,vous en voulez à BCE parce qu'il a coopéré avec Ennahda,vous avez raison et je suis de même,mais le fait de s'abstenir,vous aurez Ennahda entier!La prochaine fois,ne votez pas Nida mais vous pouvez votez un autre parti qui vous ressemble,et qui est incompatible avec Ennahda,là au moins vous diminuez la chance de ce dernier,d'être premier ou deuxième!C'est mon avis !

MFH
| 21-03-2017 11:15
Question terrorisme, BCE ne paraît pas conscient du danger que cela représente. Comment ose-t-il dire que le terrorisme a presque disparu ou est entrain de s'éteindre progressivement, quand nos montagnes (Mghila, Salloum, Chaambi.. ) sont occupées par les membres d'ansars chariaa depuis plus de 5 années. Non, Mr le Président, le terrorisme existe encore, il est bel et en nous, il est dans nos forêts et dans nos montagnes, il nous empêche d'y mettre les pieds sans risque de se faire tuer. Ces endroits sont, jusqu'à nouvel ordre, les siens et tant qu'ils sont ainsi, on n'a pas le droit de crier victoire. A Ben-guerdene, à Kebili et ailleurs, nous avons gagné mais là ce n'était que des batailles. Il faut gagner la guerre plutôt et pour la gagner, il faudra aller dans les sommets des montagnes et les déloger comme des rats.

el manchou
| 21-03-2017 10:48
Papy BCE devrait aller profiter de sa retraite et laisser le pays au seul président patriote et légitime de la Tunisie : le président zine el abidine ben ali.

Big Ben
| 20-03-2017 23:39
Un personnage tragi-commique,une tres courte et insignifante parenthese dans l histoire de la Tunisie.Il a l air de ne plus vivre dans ce pays..

Pirate
| 20-03-2017 22:37
Si votre rejeton figure dans l'avenir que vous imaginez, votre optimiste est déplacé pour ne pas dire utopique

hadou
| 20-03-2017 22:28
moi j'ai voté nidaa et j'ai eu ennahtha..et j'ai voté béji caid sebsi et j'ai eu rached guanouchi...la classe politique tunisienne n'est pas patriote..et je ne mettrai plus un pied dans un bureau de vote..d'ailleurs j'ai honte d'etre tunisien...

Citoyen_H
| 20-03-2017 22:18


Tout comme les chameliers qui avaient promis monts et merveilles avant d'accéder au pouvoir.

Cependant, je ne sais pas si vous êtes au courant, BCE n'a pu "tenir" ses promesses, car son parti n'avait pas réussi à obtenir la majorité parlementaire, contrairement à ceux qui ont ruiné notre nation durant l'exercice de leur mandat (les chameliers traitres).
Ces derniers avaient les deux, et particulièrement le plus important, en faisant abstraction du guignol marzougui occupé à découvrir le monde, en effectuant multiples voyages stériles sur le dos des pauvres contribuables.
Ce qu'il a fait en à peine trois ans, n'a pas été fait par tous les présidents réunis que la Tunisie ait compté.

"On" avait choisi, moi non inclus, ce type de régime.
Alors assumons et restons clairvoyant dans la mesure du possible, et accordons à BCE les circonstances atténuantes.

Salutations.



kameleon78
| 20-03-2017 22:06
Je n'ai pas regardé BCE, j'ai préféré nettement le débat de la présidentielle française qui est diffusé ce soir sur TF1 mais même s'il n'y avait pas de débat présidentiel je n'aurais pas regardé Béji, pourquoi? Une parole présidentielle doit être rare et circonstanciée, une fois par an maximum, mais Béji s'adresse à la nation une fois par mois en moyenne, il devient lassant et inaudible (pour ceux qui sont courageux à le regarder).