
Plusieurs enseignements doivent être tirés du résultat de cette élection. Un large plébiscite – digne d’un Ben Ali – combiné à un large taux d’abstention – l’un des plus élevés au monde – indique une double lecture très simple. Les bilans d’un pouvoir ne sont pas perçus de la même manière par les citoyens. Alors que certains se préoccupent de la situation des libertés et de l’état de leurs portefeuilles, d’autres se réjouissent encore du nombre de personnes punies et emprisonnées. Certains veulent le changement, alors que d’autres ont peur du vide.
Mais, au-delà des chiffres, il faut reconnaitre que les citoyens – ceux qui se sont déplacés aux urnes pour exercer leur devoir électoral – ont dit leur mot. Le peuple, dans sa grande hétérogénéité, s’est exprimé et c’est donc vers l’avenir qu’il faut désormais regarder.
Que fera le pouvoir de Kaïs Saïed de ce large plébiscite ? Pendant les cinq années à venir où il devra rempiler à la tête de l’État, privilégiera-t-il l’apaisement ou l’escalade ? Aura-t-il appris de ses erreurs ? Cette ère nouvelle qui s’annonce, sera-t-elle celle de l’autocritique ou du tout permis au nom d’un supposé chèque en blanc ?
Dans son premier discours, prononcé le jour du vote, après l’annonce des résultats du sondage sortie des urnes, le président a parlé de « parachèvement de la révolution ». Il a aussi promis qu’il « assainira le pays des corrompus, des comploteurs et des sceptiques ». A première vue donc, son discours n’a pas beaucoup dévié des précédents.
Qui sont au juste les sceptiques ? Il s’agit de tous ceux qui remettent en question les résultats des élections. Qui évoquent l’éventualité d’une fraude et ne sont pas convaincus par le résultat des urnes. Ceux qui ne croient donc pas en le pouvoir que le peuple a investi en l’actuel président. Ceux qui n'ont pas voté pour lui et qui ne cautionnent pas son projet.
Si ces sceptiques remettent en cause les résultats du scrutin, c’est qu’ils ne le jugent pas suffisamment libre et équitable. Comment les blâmer lorsqu’on observe toutes les irrégularités qui n’ont fait que s’entasser pendant des mois ? N’est-il pas normal de se poser des questions quant à la transparence de ce scrutin, dans ce contexte entaché d’irrégularités ? Le changement des règles du jeu à quelques jours du vote, l’écartement de la moitié des candidats malgré les décisions du tribunal administratif, l’emprisonnement de l’un des trois candidats, la disparition des observateurs les plus crédibles, tout cela, mais pas seulement, a contribué à l’attisement d’une méfiance déjà installée au fil des années.
Déclarer la guerre aux sceptiques et les placer dans le camp des corrompus et des comploteurs montre déjà un manque d’ouverture et une absence d’autocritique. Un évident refus de reconnaitre des préoccupations plus que légitimes et de débuter cette ère nouvelle sur un climat plus fédérateur.
« La différence sera toujours désirée, mais le droit à la différence devra être conditionné par l’appartenance à la période à venir (celle post 6 octobre) » a déclaré aujourd’hui Naoufel Saïed, frère et directeur de campagne de Kaïs Saïed. « Un large consensus, mais à l’intérieur de la période à venir », a-t-il dit. Autrement dit, s’écarter des rangs ne sera toujours pas permis, même si on n’arrête pas de dire que l’heure est à l’accalmie.
Le 6-Octobre, sera-t-il le nouveau 25-Juillet ? L’autoroute que le pouvoir s’était tracée le 25 juillet 2021 pour s’accaparer tous les pouvoir et s’autoriser les dérives autoritaires, sera-t-elle remplacée par un chèque en blanc donné par le peuple le 6 octobre ? Il s’agit, en effet d’une ère nouvelle, de quoi sera-t-elle faite ?
Au-delà des discours de victoire, la grande question qui se pose aujourd’hui est de savoir quel sera le climat des cinq prochaines années ?
Ce nouveau mandat permettra-t-il de calmer le jeu et de se concentrer à l’édification et au batissement comme l’annonce le slogan de la campagne ? Le droit à la multiplicité dans la vie politique sera-t-il encore permis ? Est-ce que l’heure est à l’animosité et aux tensions, encore plus que ce que nous avions connu ces dernières années ? Le pouvoir continuera-t-il à nourrir la vindicte populaire en mettant les voix dissidentes en prison ? Nous attendons de voir…




"je pensai que cette catégorie était affectée aux 71 % d'abstentionnistes".
Vous avez tout dit. C'est simple, comme bonjour.
Rien à ajouter ni rien à expliquer.
d'autres qui sont dictatures, en rajoutent: république démocratique et populaire ... pwahaha ...
supprimer ce mot "république" partout ou il se trouve. mettez "Tounes" sur le passport. c'est plus simple et plus juste.
GROW UP !!
Idem pour le corps électoral de KS - vu les conditions qui se sont nettement améliorées depuis 2019 et connaissant mieux maintenant le personnage, étant en 2019 un universitaire lambda au langage bizarre qui séduit les médiocres - les tunisiens donc ont pû constater entre temps les compétences uniques de notre bonhomme et son respect aux tunisiens, femmes et hommes, comme aux institutions de l'état..
Sérieusement ! Ne soyez pas stupides !
D'une façon empirique, à l'instar des électeurs de Nahdha entre 2011, 2014 et 2019, avec une dégringolade de 1,5 million en 2011 à un peu moins d'un million en 2014 et 600 mille en 2019 soit 30% de moins des voix entre deux législatures, notre cher président aurait eu normalement 400 mille voix eu premier et peut-être 1,6 million au deuxième tour !
Ceci dit, je vous renvoie également sur le nombre d'inscrits aux présidentielles en 2019 (7 million) et 2024 (9 million).
Non seulement le doute est permis. C'est suspect tout simplement !
Ces élections sont une grande mascarade du début jusqu'à la fin.
Mabrouk alina hAdhAka w Rabbi yfarej alina w alih !
Comme l'a prédit je ne sais plus sur ce site dans l'un d'ailleurs de vos articles,Mme ST,on pouvait prévoir les résultats des élections à partir du taux de participation:
-Un taux de 20-30% et c'est KS assuré d'être élu dés le premier tour
-un taux supérieur ou égal à 6O% et c'est l'assurance d'un second tour
C'est que KS dispose bon an mal an de son socle de 2 à 2.5 millions de citoyens pro-KS qui se feront un devoir et un plaisir de se précipiter sur les Bureaux de vote pour affirmer leur choix:
Et c'est ce qui s'est passé dans les faits:
Les deux autres candidats n'ont pas réussi à drainer l'électorat pro- Abir-pro Nahdha ou pro Zenaidi;c'est que Zammel ex-Chahed a trainé comme une tare son ancienne affiliation au Judas de Carthage,quant à Maghzaoui,ses différents retournements de veste lui ont valu le mépris d'une grande partie des Electeurs.
idem cette fois avec le *** à vie Kais ...
Plutôt 20.
Toutes mes condoléances aux peuple tunisien.
KS est la vérité, personne n'a plus le droit ni au doute sceptique ni au doute cartésien. Suivons le guide suprême. Soyons philosophes, le scepticisme est le chemin vers la prison.
Ma foi, notre anti-pape est l'incarnation d'un Ponce Pilate contemporain, pire il fait un caïphe sanhédrin, accusant de tous les maux, de blasphème, tout douteux envers son dogme stupide, vulgaire et haineux ! Crucifix !
Un monde arabe qu'on essaye de le tuer et décapiter de l'intérieur et l'extérieur, tant que les peuples n'ont pas fait leurs vrais révolutions et briser les chaînes qui les étouffent.
KS ne fait pas l,exception des présidents et rois arabes qui travaillent contre l'intérêt et le progrès de leurs peuples en utilisant les forces armées et les lois liberticides pour les terroriser.
IL faut une grande révolution intellectuelle et vous les élites ( journalistes, ecrivains, artistes, scientifiques, chercheurs, juristes,etc ...) vous avez un rôle à jouer, nous sommes au début de la
Route ÷)
Alors que partout ailleurs depuis les années 80 les gens ont cessé d'attendre la providence et on pris en main leur avenir.
En Tunisie tout concoure à sacrifier l'avenir pour faire vivre un état social mourant . Pour rester dans le deni et reculer le moment où on doit se dire qu'on s'est trompé depuis si longtemps.
Le phosphate, au moins on en a quelques kilos, mais le pétrole !! Winou_el_petrole !! Et il y en a quelques uns, beaucoup même, qui croient à ces stupidités.. ceci est suffisant pour accuser les Bouchamaoui de tous les maux, comme si il n'y avait pas Rockefeller ou Gulbenkian.. On tue littéralement en jetant en prison les success stories tunisiennes, l'argent et le pouvoir s'entremêlant de tout temps en Tunisie et ailleurs, dire que les uns sont corrompus revient à dire que l'état est également, tellement corrompu !
Alors où sont ces p****** de réformes ? Ah oui, ça me revient, l'amendement de la loi électorale.. chaab yourid bina wettachyid, sans programme.. étrange façon de procéder, ridicule !
Les tunisiens s'en rendront compte une fois mort guéri.
- Le président français, Emmanuel Macron, a félicité lundi 25 mars au soir Bassirou Diomaye Faye, candidat antisystème et vainqueur de l'élection présidentielle au Sénégal
- The Prime Minister Justin Trudeau congratulated the President on his recent election and reaffirmed Senegal's importance as a model of democracy on the African continent.
- President Joe Biden: I congratulate Bassirou Diomaye Faye on his election as the next president of Senegal
- Chinese President Xi Jinping on Thursday congratulated Bassirou Diomaye Faye on his election as Senegalese president.
En populocratie, on adore voir l'élite, les rêveurs, les courageux, les libres, les sceptiques remplir les prisons... Ca conforte le choix des peureux, médiocres, laches, ceux qui ne doutent de rien... qui sont hélas bien nombreux.
Quant aux élites... Elles sont de plus en plus étrangères dans leur patrie et ayant depuis longtemps perdu le contact avec leur base en ne quittant plus leurs tours d'ivoire.
Rajouter à cela une des plus stupides oppositions au monde: alors que les prisons, les procès, le dénigrement, les harcèlements juridiques les unissent malgré elles, ces oppositions continuent à se chamailler, à s'insulter et à ne rêver que d'éradiquer l'autre frange opposante. Chacun des 54 petits émirs des taifas que sont nos chefs de micro-partis ne rêvent que de sa petite boutique n'ayant aucune envie de fédérer leurs stratégies pour le bien de tous.
Nos ancêtres ont si bien résumé la situation: au pays où il n'y a plus de lions, les singes règnent avec leurs guenons.

