Le Parti ouvrier communiste tunisien (POCT) a tenu ce matin du mercredi 28 septembre 2011 à Tunis, une conférence de presse pour dénoncer les ‘pratiques policières d’un autre âge perpétrées contre ses militants’, selon ses propres termes.

Le membre de la direction politique du POCT, Abdelmoumen Ben Anes, n’a pas mâché ses mots à l’adresse de la police qu’il accuse de ‘viser spécialement les militants de l’Union de la jeunesse communiste lors de ses rafles’.
Le dirigeant poctiste a fait un récit ‘d’un quasi-rapt opéré lundi soir au centre-ville de Tunis par des unités de la police contre un groupe de jeunes militants de son parti’. Il a ajouté que ‘ces militants ont été emmenés du poste de la rue de Yougoslavie à la caserne de Bouchoucha avant d’être ensuite libérés au cours de la nuit suite à la protestation du parti’.
Abdlmoumen Ben Anes a expliqué au cours de la conférence que ‘cet incident montre bien que la police politique est encore existante et qu’elle agit activement bien que derrière le rideau’. « Des hommes de cette unité ‘que l’on dit dissoute’ montrent aux forces de sécurité les militants qu’il faut harceler et qui sont généralement des activistes de l’Union de la jeunesse communiste ou d’autres activistes ayant participé à la tentative de sit-in de Kasba 3 qui sont visés », a-t-il précisé.
Par ailleurs, le membre de la direction du POCT a mis l’accent sur le fait que ‘l’enrôlement dans l’armée ne saurait être une sanction pour les jeunes et ne devrait s’effectuer par les soins du ministère de l’Intérieur mais, plutôt, celui de la Défense’.
Concernant les élections, le POCT a réaffirmé son désir de les réussir et son souci de les voir se dérouler d’une manière transparente et démocratique. ‘Nous n’avons pas peur des urnes et nous y allons convaincus que ceux qui en ressortiront, sont les véritables représentants du peuple’, a encore ajouté Abdelmoumen Ben Anes.
Ben Anes a également informé au cours de la rencontre avec la presse que le porte-parole du POCT, Hamma Hammami a été reçu mardi matin par le ministre de la Défense, Abdelkrim Zebidi. La rencontre a porté sur la question de l’enrôlement forcé des jeunes dans l’armée. Toujours selon le POCT, M. Zebidi a déclaré, que ‘ le ministère est contre l’enrôlement forcé des jeunes dans l’armée et ne le trouve pas opportun pour le pays’. La rencontre s’est déroulée en présence de cadres du ministère de la Défense et de Hamadi Ben Mime, membre de la direction du POCT.