
Les faits ne mentent jamais, ce sont les analyses que nous en déduisons qui sont parfois sujettes à caution, ou l’éclairage qu’on leur donne.
Le fait, c’est que nous ne savons pas grand-chose sur l’immunité acquise après avoir été infecté par le coronavirus. Malgré le titre prometteur d’une étude anglaise « l’immunité durerait au moins six mois », et même si les faits tendent vers cette conclusion, rien n’est sûr. Tellement pas acquis, qu’un article pourtant scientifique, utilise à longueur de rédaction le conditionnel. Il s’agit de recherches, qui devraient se poursuivre, de l’université et des hôpitaux d’Oxford. 12 180 soignants ont été testés à intervalles réguliers entre les mois d’avril et novembre 2020. Et parmi ceux qui avaient des anticorps, trois ont quand même été testés positifs au Covid-19. Trois seulement, mais trois qui imposent le conditionnel dans le résultat de l’étude. Et ces trois là, lors de leur seconde infection, n’ont pas développé de symptôme. L’étude se poursuit donc pour savoir combien dure la protection, « et si une infection antérieure a une incidence sur la nouvelle infection », nous dit l’un des responsables de la recherche, David Eyre. La seule certitude donc c’est qu’une immunité existe. Aucune certitude sur sa durée et sur ses incidences. Ces imprécisions ne sont pas les faits des chercheurs qui en font leur travail et donc cherchent et utilisent le conditionnel que cette activité impose. La faute aux Hommes qui de tout temps et en tout temps ont besoin de réponses et déduisent d’hypothèses des certitudes. Quitte à tordre le cou aux faits. La faute à tous ceux, si nombreux, qui veulent nous faire croire qu’ils savent, parce qu’il est toujours plus facile d’affirmer que de démontrer. #scientifique
Le fait en Afghanistan, c’est que les Talibans alliés par le passé aux États-Unis jusqu’à leur rapprochement avec Oussama Ben Laden, redeviennent aujourd’hui un partenaire de négociations avec les Américains. Tellement partenaires qu’ils ont signé ensemble, à Doha, le 29 février dernier un préaccord de paix bilatéral. S’ensuit alors un retrait des troupes américaines avec une échéance au 1er mai 2021 pour qu’il n’y ait plus un soldat américain au sein des forces de l’Otan sur le sol afghan. Rappelons que ce sont les Américains qui ont « levé » les forces de l’Otan au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Et c’est ainsi que Monsieur Miller, nouveau secrétaire à la Défense américaine, déclare ce 17 novembre que les troupes américaines qui étaient de douze mille, puis huit mille, puis cinq mille, vont désormais passer à 2500 au 15 janvier prochain. Les Talibans applaudissent le propos, Talibans qui, depuis début juin dernier, comptent à leurs actifs 53 attentats suicides, 1250 attaques à la bombe, l’ensemble ayant fait quelques 1210 morts et 2500 blessés civils. Ce matin, 21 novembre, ils ont encore tiré 23 roquettes sur Kaboul faisant huit morts et 31 blessés. Mike Pompeo devrait rencontrer les Talibans et le gouvernement afghans, chacun son tour, samedi. Le fait c’est que les Talibans restent terroristes, mais qu’ils tiennent leurs engagements de ne plus s’en prendre aux bases américaines en Afghanistan dans l’accord de Doha de février dernier. Le fait est que cet accord est tenu, aucune des cibles des terroristes depuis n’était Américaine. L’analyse c’est que les Américains pensent leurs intérêts ainsi protégés. Comme en 1994. Le fait, c’est qu’on connait la suite. #onrepetelhistoire
Le fait c’est que Donald Trump a perdu les élections présidentielles américaines. Le fait est qu’il ne veut pas le reconnaitre. L’analyse est qu’il prépare le terreau de son opposition des quatre prochaines années contre un président qu’il veut rendre mal élu. Et en allumant des feux conspirationnistes un peu partout, la fumée du doute persistera. Et le doute, c’est le début du populisme. Voilà ce que construit Trump par la négation des résultats, une opposition populiste, car nier les faits nourrit le populisme en voilant les raisons réelles d’une vie de plus en plus précaire pour le peuple. Biden passera son mandat à assoir une légitimité pourtant rarement obtenue à une élection américaine avec un écart aussi important en nombres de voix, voici ce que construit Trump. Et cette quête de légitimité oblitèrera sa capacité à être audible sur ses analyses des faits. La porte du populisme reste ouverte. Trump a de beaux jours devant lui. #enfumage
En Tunisie aussi on nie les faits. Le dernier en date qui a fait vibrer l’échiquier politique, c’est un sondage de Sigma conseil qui a fait passer le PDL de Abir Moussi bien devant Ennahdha dont on ne sait plus qui y gouverne. On a tout lu, et on a tout entendu. Le PDL se félicite de son positionnement, Ennahdha s’exprime par la voix du plus hystérique de ses alliés en niant la réalité des chiffres. La réalité de ces chiffres, est que quelques 76% des personnes interrogées ne savent pas pour qui voter. La classe politique en Tunisie, depuis ce sondage, se demande comment faire pour se partager un gâteau qui semble aller vers Abir Moussi. La copier ? La contrer ? La compléter ? S’y allier ? Ils se battent pour 24% d’un gâteau qui sera dégusté par celui qui s’engouffrera dans ces 76% d’indécis. Ils regardent le doigt et ignorent la lune qui se prépare à faire la prochaine tempête. Et dans ces conditions, le prochain qui gouvernera sera celui qui la promettra.
A nier le fait que 3 électeurs sur 4 ne se retrouvent dans aucune des offres politiques qui lui sont soumises, c’est laisser ouvertes, comme aux États-Unis, les portes du populisme. A force de ne pas s’occuper de cette très large majorité de la population qui voit son quotidien comme seul avenir possible, à force d’être si loin de la réalité des faits que vivent les Tunisiens, la classe politique après avoir croisé les mains, ou baissé les bras c’est selon, laisse la voie libre au premier populiste venu qui leur parlera de la réalité des faits qu’ils vivent, en mentant sur l’analyse qui en découle. Parce que c’est toujours plus facile d’affirmer des analyses que d’expliquer des faits. Et c’est encore plus facile de ne rien faire. On prend toujours plus aux entrepreneurs, on donne encore moins à ceux qui ont besoin, et personne ne se demande pourquoi ceux qui ne sont désormais que 24%, diminuent tous les mois. Le fait, c’est que la surprise vient toujours de celui qui ne sait pas encore. Et le peuple, dans sa grande majorité ne trouve pas ce qu’il veut, mais sait ce qu’il ne veut pas. A force de le nier, c’est tout le système qui s’effondrera par le premier qui l’accusera d’en être le mal. #aveugle
Il ne nous reste plus qu’à festoyer au rythme du borgne.
C’est la fin de la semaine, c’est la fin de ce trip, vous pouvez éteindre vos smartphones.



C'est exactement ce qui se passe avec la Zalèma moussi. Il n'y a pas une seule Tunisienne ou un seul Tunisien, qui pourrait te citer une seule bonne qualité de cette Zalèma, qui pourrait faire avancer le pays. La photo de Bourguiba et la fête de sa destitution par Ben Ali du 7 novembre 1987. Les hurlements et les sabotages contre le bon déroulement des plénières parlementaires. La vulgarité contre le vieillard Rached Ghannouchi. Les insultes contre les partis d'Ennahdha et d'Al-Karma. Jusqu'à son hostilité criminelle contre l'Islam et contre les Savants de l'Islam dans une Tunisie à 99 % musulmane. Sinon de quelles réalisations pourrait-on parler, pour que cette Zalèma du passé macabre de la Tunisie, puisse avoir un consentement quelconque du côté des électeurs tunisiens?
Il n'y a ni qu'il n'y aura du conditionnel avec cette Zalèma, même si tous les recensements de ce monde la portent sur le phare de Sidi Boussaïd. Le mensonge reste mensonge et le mal reste du mal.
Allahou Akbar.
En voilà un auxiliaire bien démonstratif ! ! !
Et ne me dites pas que c'est une erreur de frappe, ou si vous voulez "ces" une erreur de frappe !
BN : Merci d'avoir attiré notre attention
Le fait est que les Américains n'ont rien à cirer de ce qui se passe en Afghanistan. Tant que les afghans ne s'en prennent pas aux intérêts américains! Donc on en reparlera...

