Bienvenue en Tunisie ? Une descente aux enfers dès l'aéroport !
Par un parent d'un citoyen humilié
Alors que le président de la République, Kaïs Saïed, appelle à une diplomatie souveraine et au respect des Tunisiens vivant à l'étranger, une réalité brutale attend ces derniers dès qu'ils posent le pied sur le sol national. Les aéroports et les ports tunisiens, censés être les premiers visages du pays, sont devenus des zones grises où règnent l'anarchie, l'indifférence et l'arnaque à ciel ouvert.
Les taxis : une mafia en pleine lumière
'? la sortie de l'aéroport Tunis-Carthage, les voyageurs ' souvent chargés, fatigués, voire vulnérables ' se retrouvent immédiatement assiégés par des conducteurs de taxi sans scrupules. Tarif au compteur ? Inexistant. Affichage réglementaire ? Illusoire. Ces taxis opèrent en totale impunité, exigeant des montants délirants pour de courts trajets, allant parfois jusqu'à 100 dinars pour moins de 10 km. Pire encore : ceux qui refusent sont menacés, insultés, voire ignorés par la file de chauffeurs complices.
La loi est claire, mais elle n'est ni respectée ni appliquée. La police touristique, pourtant présente sur place, reste spectatrice. Elle assiste, silencieuse, à l'humiliation de citoyens tunisiens, comme s'il s'agissait d'un rituel banal. Où est l'autorité ? Où est l'?tat que l'on nous dit "fort", "souverain" et "au service de son peuple" ?
Le double discours du pouvoir
Hier encore, le président Kaïs Saïed déclarait que les missions consulaires devaient «'?'fournir les services attendus aux Tunisiens à l'étranger dans les meilleures conditions'?'». Nous invitons respectueusement Monsieur le Ministre des Affaires étrangères à venir incognito à l'aéroport, avec une valise. Qu'il tente simplement de prendre un taxi, comme un Tunisien lambda. Il comprendra vite que les "meilleures conditions" ne sont qu'un slogan creux.
La guerre contre la corruption ne doit pas s'arrêter aux discours martelés depuis Carthage. Elle doit commencer là où l'abus est devenu institutionnalisé : dans les zones de transit du peuple, là où la dignité nationale est piétinée sans relâche.
La diaspora mérite mieux
Les Tunisiens de l'étranger ne demandent pas la lune. Ils veulent simplement rentrer au pays sans être rackettés. Ils veulent pouvoir circuler en sécurité, avec respect, dans une Tunisie qui les accueille et ne les punit pas d'avoir vécu loin.
Il est temps que les autorités cessent de détourner le regard. Ce n'est ni une fatalité ni un détail. C'est une question de dignité nationale.