
Elle n’aurait même pas dû être là. Éliminée au stade des qualifications du tournoi WTA 500 de Berlin, Ons Jabeur a été repêchée in extremis dans le tableau principal en tant que lucky loser. Et ce mercredi 18 juin 2025, la Tunisienne a transformé ce coup de chance en exploit retentissant en s’imposant face à l’Italienne Jasmine Paolini, 5e joueuse mondiale, en deux sets maîtrisés : 6-1, 6-3.
Solide et inspirée, Jabeur a dominé la rencontre de bout en bout. Elle a notamment réussi 8 aces, sans concéder la moindre double faute, contre 3 pour son adversaire. Malgré un taux de premiers services légèrement inférieur (54 % contre 58 %), elle a affiché une efficacité impressionnante derrière sa première balle, avec 84 % de points gagnés, là où Paolini plafonnait à 52 %.
Au retour, la Tunisienne a été particulièrement agressive : 39 points gagnés contre 12 pour l’Italienne, concrétisant 4 balles de break sur 16 occasions, tandis que Paolini n’en a converti aucune.
En seulement 1h10 de jeu, Ons Jabeur a remporté 73 points, presque 20 de plus que sa rivale. Elle a également aligné une série de 5 jeux consécutifs, preuve de son emprise sur le match. Cette victoire en huitièmes de finale donne à espérer un retour en forme de la joueuse tunisienne sur gazon, une surface qui lui a souvent réussi, en témoignent ses deux finales à Wimbledon en 2022 et 2023.
Après un début de saison compliqué et une sortie prématurée lors des qualifications, Jabeur prouve qu’elle reste une prétendante crédible sur gazon. Ce succès contre une joueuse du top 5 mondial relance ses ambitions, à moins de deux semaines du début de Wimbledon.
Prochaine étape : les quarts de finale à Berlin, où Ons Jabeur affrontera une adversaire encore à déterminer. Quoi qu’il en soit, la Tunisienne a déjà marqué les esprits. Et rappelé qu’il ne faut jamais l’enterrer trop vite.
R.B.H
J'ai toujours répondu qu'elle devait continuer tant qu'elle pourra le faire physiquement, et Quoi qu'il arrive, OJ est et restera notre fierté nationale et africaine.
Et ce n'est pas les voilées à la sauce frères musulmans, comme Zoghlami, qui
nous rendraient fiers.'?