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mardi 16 avril 2024
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Chroniques
Le terrorisme a plusieurs formes, toutes tuent
Par Karim Guellaty
29/06/2019 | 13:59
4 min
Le terrorisme a plusieurs formes, toutes tuent

 

C’est très solennellement que nous commencerons cette revue hebdomadaire par la Tunisie dont les forces de l’ordre ont été attaquées deux fois et simultanément au cœur de Tunis, tuant un policier et faisant huit blessés. Les deux attentats ont été revendiqués par Daech. Deux heures après, le peuple tunisien reprenait possession de sa capitale, de ses cafés, de ses terrasses, de ses restaurants. La vie battait son plein et tous envoyaient un message aux terroristes, leur signifiant que leur entreprise de terreur était veine.  La Tunisie n’est pas du genre à ne serait-ce que vaciller, son peuple n’est pas du genre à ne serait qu’être intimidé et son Histoire ne connaitra pas ne serait qu’une ratée. #leprogressismetue

 

C’est dur d’embrayer…

Italie où un bateau, le Sea Watch tente d’accoster depuis 17 jours, avec 40 migrants à bord. Malgré l’interdiction donnée par le ministre de l’Intérieur lui-même, de pénétrer dans les eaux territoriales Italiennes, la jeune capitaine du navire a foncé droit sur la vedette de police censée l’en empêchée. Le bateau est donc arrivé à Lampedusa où la Capitaine de 31 ans a été emmenée par la Police. Elle risque 10 ans de prison pour aide à l’immigration clandestine. Précisons qu’elle a sauvé de la noyade certaine pas moins de 40 personnes. Chacun jugera en son âme et conscience, sachant que ni l’une ni l’autre n’ont de frontière. #lepopulismetue

 

Lybie où la situation devient de plus en plus chaotique, si tant est que le chaos puisse être plus grand. Haftar déclare désormais la guerre à La Turquie. Rappelons que le 4 avril dernier il marchait sur Tripoli et sur l’armée de Sarraj, son rival reconnu comme autorité légitime par l'ONU et quelques pays. Tripoli résiste encore grâce à l’appui humain, logistique et financier d’Ankara, accuse le général Haftar.  Rappelons que le général Haftar prétendait pouvoir faire capituler Tripoli en trois jours et que mercredi c’est la ville de Gharyan, située à 100 kilomètres au sud-ouest de Tripoli qu’il a perdu. La symbolique est importante dans la mesure où cette ville était sa base arrière d’où il avait lancé son attaque contre Tripoli.  En retour Sarraj accuse « les rebelles » d’être soutenu par les Émirats-Arabes Unis et l’Égypte, rejoints récemment par Trump. #lepetroletue

 

Osaka au Japon où se déroule le G20 depuis vendredi. De mémoire de G20teur, un G20teur est un invité du G20, les 20 n’ont jamais été aussi désunis sur les thématiques qui vont être abordées. Que ce soit le climat, le commerce ou la mondialisation, aucun des 20 n’a la même vision que son prochain. L’accord Climat dit accord de Paris est bien malmené depuis la sortie des USA. Et s’il restait un peu d’espoir que l’accord soit renfoncé, il semblerait que le Brésil, qui souhaite également en sortir, lui donne le coup de grâce définitif. Quant à la mondialisation et le commerce, il suffit d’ouvrir le récent dossier américano chinois sur le cas Huawei pour comprendre qu’un accord entre 20 va être compliqué à trouver. En coulisse, les diplomates s’activent pour remplir une feuille de route qui conclura le sommet et qui reste, pour le moment, dramatiquement blanche. #lesilencetue

 

Istanbul en Turquie où le peuple a parlé. Pour la seconde fois. En effet le premier scrutin municipal du 31 mars dernier avait donné vainqueur de seulement 13 000 petites voix, Ekrem Imamoglu, le candidat qui s’oppose Binali Yildirim, ancien Premier ministre et représentant au scrutin l’APK d’Erdogan. Après de multiples recours invoquant mille et une fraudes qui restaient selon les observateurs pourtant à démontrer, le scrutin avait été annulé.  La partie s’est ainsi rejouée le 23 juin dernier et c’est cette fois-ci 806 000 voix qui séparent les deux protagonistes. Ce qui était initialement une victoire serrée du candidat laïc s’est ainsi transformée en une défaite cuisante pour le parti d’Erdogan. De là à penser que l’islam politique recule par la démocratie, il n’y a qu’un pas. Franchissons-le. #lademocratietue

 

New York à Manhattan. On y célèbre le cinquantième anniversaire de la Gay Pride et la quarante neuvième Gay Pride. En voici l’histoire. Il y a 50 ans, aux USA, l’homosexualité était interdite, illégale et violement réprimée. Le 28 juin 1969 avant d’aller sur la Lune, les américains envoient leur police au Bar de Stonewall, bar clandestin gay à Manhattan. Mais cette année-là, plutôt que de subir les clients, s’opposent et un violent conflit les oppose aux forces de l’ordre. L’année suivante, en hommage à cette première rébellion LGBT, un défilé est organisé à Manhattan. C’est la première Gay Pride. Rappelons que l’Organisation Mondiale de la Santé considère que l’homosexualité n’est pas une maladie mentale depuis … seulement mai 1993. #ladifferencetue

 

C’est la fin de la semaine. Vous pouvez reprendre une vie normale et couper vos smartphones. Et comme c’est l’été, bon mariage à tous #bonanniversaire

 

Bon week-end.

Par Karim Guellaty
29/06/2019 | 13:59
4 min
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Commentaires (2)

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mansour
| 29-06-2019 18:55
le calife d'Istanbul+le Qatar, les lobbys LGBT et leurs protégés font pâle figure face aux leaders Matteo Salvini,Trump et le maréchal Khalifa Haftar

nizar
| 29-06-2019 18:32
j'en fais une question de principe : je ne te lirai plus avant d'enlever ta cigarette