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Le ministre de l'Éducation aux parents : nous allons bientôt parvenir à un accord avec le syndicat
06/03/2023 | 10:54
3 min
Le ministre de l'Éducation aux parents : nous allons bientôt parvenir à un accord avec le syndicat

 

Le ministère de l'Éducation nationale est en contact avec les parties sociales en cette période à travers la tenue de plusieurs réunions de travail, a indiqué, lundi 6 mars 2023, le ministre de l'Éducation, Mohamed Ali Boughdiri, en assurant que « la situation actuelle n'est pas au niveau de la crise et qu’il y une réactivité et des progrès dans le dialogue ».

 

Au micro de Wassim Ben Larbi lors d’une interview téléphonique accordée à l’émission Expresso sur Express Fm, le ministre a affirmé : « Nous sommes en train de résoudre les problématiques et nous sommes optimistes quant à leur résolution dans les plus brefs délais, via la conclusion d’un accord qui répond aux attentes minimales des enseignants et qui évite aux élèves les tiraillements et leur permet d'obtenir leurs carnets de note ».

 

Certes, il a admis que la situation est « déroutante » mais il a tenu à rassurer les parents : « Nous avons fait des progrès remarquables, et on s'attend à ce que les réunions et le dialogue se poursuivent, ce qui est une nécessité et non une option, et cela se poursuivra même après être parvenu à un accord sur les revendications matérielles, car il doit s'étendre et inclure tout ce qui concerne l’éducation et l’école ». Chose qui se fera par l’annonce prochaine du chef de l’État de la création d’un Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement, qui réunira toutes les parties prenantes, dont les enseignants, et qui vise à réformer le système éducatif public, dont les programmes sont restés inchangés pendant des dizaines d’années, outre la problématique de manque d’activités sportives et culturelles ainsi que la vétusté de l’infrastructure éducative, la majorité des établissements datant des années soixante, et qui demeure la plus grosse problématique du secteur.

 

 

M. Boughdiri a avoué que le système éducatif passe par une période difficile à cause d’anciens cumuls, perdant son attractivité, à cause des crises, au profit du secteur privé. Cela dit, il a souligné que ce dernier ne représente que 10% et que l’enseignement public demeure la seule option de la classe défavorisée et moyenne.

Pour lui, il est important de réformer le système éducatif en diagnostiquant sa réalité, en envisageant les bonnes solutions et en œuvrant pour les atteindre. Il a souligné, dans ce cadre, la nécessité de prêter attention à l'évaluation pédagogique, en révisant « les stations d’évaluation » avant le baccalauréat outre la nécessité de prêter attention aux écoles de formation professionnelle et aux écoles préparatoires techniques, qui représentent une destination pour certaines catégories d’élèves, par conscience et conviction, et pas seulement une destination pour ceux qui échouent, ce qui contribuera in fine à la formation d'une main-d'œuvre qualifiée.

 

Rappelons que le 3 mars dernier, le président de la République avait estimé que la rétention et le blocage des notes décidés par le syndicat sont une manœuvre inacceptable. « Les élèves ne doivent pas être pris en otage, cette situation a assez duré et ne peut plus se poursuivre. Que chacun assume ses responsabilités car ces générations ne doivent pas devenir les victimes d’enjeux politiques, je le dis avec tout le respect que je dois aux enseignants (…) nous ne laisserons pas faire, car ceux qui prennent les élèves en otage veulent atteindre l’éducation publique et nous ne le permettrons pas ».

Une déclaration qui avait fortement déplu à la Fédération générale de l'enseignement secondaire, son secrétaire général, Lassad Yakoubi ayant réagi le jour même, en assurant que le syndicat n’acceptera ni les menaces, ni les accusations.

« Le discours du président de la République représente une menace et des accusations que nous n'accepterons pas. Les droits des enseignants ne peuvent être compromis et doivent être résolus par des négociations sérieuses, et non par des accusations et des menaces », avait-il indiqué.

 

 

I.N

06/03/2023 | 10:54
3 min
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Commentaires
cesarios
c'est la volonté d'instaurer une stratégie bien.........................
a posté le 07-03-2023 à 12:08
Toutes les constatations des failles et des défaillances du secteur de notre enseignement et de
notre éducation nationale et publique sont bien étalées sur la table depuis une belle lurette, c'est une question de budget consenti au ministère de l'éducation.... Tant qu'il se dégrade d'une année à une autre, il n' y aura aucune réforme éducative, aucune rénovation, ça suffit de perdre du temps au dialogue, tout est dit, tout est signalé, tout est exposé, c'est la volonté de passer à l'action , à la réalisation, il est urgent d'investir et de s'investir, une stratégie et un plan d'action de court et de moyen terme doit être bien établi et bien pensé pour lancer les priorités, un enseignant qui se voit dégradé, délaissé, malaisé et lutte matin et soir et le dimanche pour survivre, persister subsister, à subvenir et entretenir ses besoins les plus primaires ne pourra donner le maximum de lui-même et résister, son travail dans les règles de l'art éducatif est le plus ingrat et le plus pénible de toutes les occupations existantes dans ce monde, l'encourager, le soutenir et l'aider à lui rendre sa valeur humaine et sociale est une nécessité absolue de tout avancement et de tout développement d'un peuple qui s'avise, s'ambitionne et tient bec et ongles à garantir son indépendance et sa prospérité
Espérons bien
mais...
a posté le 06-03-2023 à 16:52
Espérons bien que les problématiques de l'enseignement seront résolus, cette fois-ci, mais il faut vraiment croire au Père Noël pour croire aux promesses de Lassad Yacoubi et ses collègues pseudo-syndicalistes. Ces derniers ne vivent syndicalement que de leurs conflits interminables avec le gouvernement et il est déjà grand temps de les mettre à leur place !