
Le ministère des Domaines de l’Etat a publié samedi 6 juin un résumé de sept pages du rapport d’audit de la Régie nationale des Tabac et des Allumettes (RNTA).
Selon ce rapport, les caisses de l’Etat ont dû combler le gouffre financier de la RNTA. Depuis 2014, l’entreprise a cumulé des dettes de 136 millions de dinars.
Le rapport précise, également, que la RNTA a échoué dans sa stratégie de commercialisation de nouveaux produits et a, de ce fait, enregistré, sur 2013 et 2014, des pertes de 33 millions de dinars sur les cigarettes importée et dont le règlement se fait en devises étrangères.
La RNTA a aussi fait chou blanc dans sa lutte contre la contrebande et le marché parallèle qui représente, selon le rapport d’audit, 50% du secteur, engendrant ainsi un repli des revenus de l’Etat de 500 millions de dinars.
Le rapport d’audit explique, dans ce sens, que la RNTA n’a pas activé les procédures et les mesures en vigueur et relatives à la distribution du tabac et la pénalisation des contrebandiers et propriétaires de commerces anarchiques. Le nombre de ces kiosques à tabac anarchiques s’élevait à 23 000 en 2013, selon la même source.
Le manque de transparence de la RNTA a, par ailleurs, été pointé du doigt. Selon le rapport d’audit, l’entreprise n’a pas d’inventaire précis sur les surfaces dont elle dispose et dont la majorité relève de la propriété de l’Etat.
En termes de gestion des ressources humaines, le rapport d’audit a révélé que la RNTA continuait à verser les avantages accordés à cinq de ses anciens employés dont un responsable qui a quitté son poste depuis 2011. Le total des sommes dépensées s’élève à 200 000 dinars.
Des agents, cadres et employés de la RNTA ont bénéficié, entre 2013 et 2015, de dix millions de paquets de cigarettes dont la valeur est estimée à 22 millions de dinars. Cette quantité de cigarettes aurait généré à l’Etat des revenus de quinze millions de dinars, selon le rapport d’audit.
Le rapport au complet est disponible ici.
N.J.

Pour vous dire qui s'occupe des études stratégiques de ce pays ... C'est lamentable !!!
- le 14 janvier qui remplacera le 20 mars
- la brouette
- le montplaisir
- L'erdogan light
- Le Rached sans filtre etc...
La RNTA est une entreprise publique ( sous tutelle du ministère des finances) dirigée par:
Président du conseil
1 Représentant du Premier Ministère
3 Représentants du Ministère des Finances
1 Représentant du Ministère de Développement et de la Coopération Internationale
1 Représentant du Ministère de l'Agriculture et des Ressources Hydrauliques
1 Représentant du Ministère de l'Industrie, de l'Energie et des Petites et Moyennes Entreprises
2 Représentants du personnel
Si mauvais gestion c'est que 5 ministères en sont responsables !
Les dossiers de la corruption doivent être transmis à la justice et le ministère doit en assurer le suivi.
Il faut travailler dans la transparence et ne pas se contenter des généralités qui ne font que couvrir les corrompus.
Il faut les citer et les passer devant la justice dans la transparence si on veut réellement combattre cette gangrene et redresser ces entreprises.
Au final, il y a trois perdants dans cette affaire. L'entreprise elle-même d'abord du fait de sa mauvaise gestion. Elle gagnerait à être dirigée selon les règles du privé cad selon une approche ergonomique notamment et ce, tout en évitant les fausses dépenses.
Le budget de l'?tat ensuite qui est appelé semble-t-il à subventionner une entreprise qui en principe, ne peut être déficitaire. Puisque la demande par définition, est toujours croissante " Ettaya7 marfou3 ".
Et enfin le consommateur, le pauvre consommateur ! Déplumé depuis une bonne dizaine d'années. Le prix de la Légère lorsque ça se trouve se vend à au moins 4 dinars le paquet.
Alors qui sont les gagnants dans cette affaire ? Le débirentier qui trouve son compte en liquidant sur place les quantités qu'il vient d'acheter auprès de la recette des produits monopolisés. Avec un bénef, bien évidemment. Et bien sûr le gentil contrebandier bien installé devant la recette pour rafler tout ce qui en sort.
Ce qui inquiète le plus dans cette affaire c'est !a renommée de l'?tat qui n'a cessé de dégringoler du fait de ce manège illicite. Le monopole de l'?tat a été torpillé, saccagé au vu et au su de tout le monde dans un contexte lamentablement apathique.
Alors que faire ? Il existe plusieurs moyens. Je suis persuadé que notre Administration regorge d'assez de lucidité et de perspicacité pour trouver le ou les moyens les plus effectifs pour mettre fin à cette perversion.
Par contre, je revendique énergiquement que Mr le chef du gouvernement sinon le ministre des domaines de l'?tat, sinon le ministre des finances accordent la plus grande importance à ce dossier qui représente depuis 10 ans un exemple frappant de la corruption. C'est absolument inacceptable.
Réagissez messieurs, donnez le bon exemple pour que le citoyen commence à ré espérer. C'est urgent !