Le chercheur et militant, Ali Kniss a indiqué qu'il faisait l'objet, pour une troisième fois d'affilée, de poursuites en justice en raison de son engagement dans le mouvement Zarzis 18/18.

Dans une publication du 27 mars 2025, Ali Kniss a publié une convocation émise à son encontre afin de comparaître devant l’unité de recherches judiciaires de la Garde nationale de Ben Guerdane. Selon lui, on a essayé de dissimuler la convocation afin qu’il soit jugé par contumace rappelant qu'il a déjà fait l'objet d'une condamnation dans le cadre d'un autre procès.

« La convocation n’était pas supposée être délivrée... On a dû, comme vous pouvez le remarquer, modifier la date d’un simple coup de crayon, la faisant passer du 24 mars 2025 au 28 mars 2025… Après vérification auprès de l'entité devant laquelle je suis censé comparaître, on m’a expliqué que l'interrogatoire n’aura finalement pas lieu le 28 mars, mais le 2 avril », a-t-il écrit.

Ali Kniss a indiqué que les poursuites policières et judiciaires représentaient une approche politique visant à transformer les manifestants et militants sociaux et politiques en criminels. Il a considéré que les institutions de l'État cherchaient à faire taire et à sanctionner tout mouvement social.

Le militant a considéré qu'on devait poursuivre les criminels responsables du décès des victimes du drame de Zarzis et ceux ayant dissimulé les cadavres. Il a rappelé qu'une enquête a été ouverte à ce sujet depuis deux ans, mais qu'il n'y a pas eu d'avancement malgré la constatation de falsifications de rapports officiels et la création d'un cimetière clandestin.

Ali Kniss a exprimé son attachement à la vérité concernant le drame de Zarzis et à la dignité des migrants. Il a assuré que ces poursuites ne le dissuaderont pas dans sa lutte contre l'impunité.

S.G