
C’est dans les environs du domicile du leader du mouvement islamiste, Rached Ghannouchi, que les membres du Comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a décidé de manifester, samedi 12 février 2022.
Après avoir scandé des slogans qualifiant Rached Ghannouchi d’ « assassin », les manifestants ont fredonné l’hymne national. Ceux-ci se sont rassemblés près du domicile du dirigeant islamiste en réaction aux récentes révélations du Comité de défense au sujet de l’affaire des assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Une enquête a, rappelons-le, été ouverte contre Rached Ghannouchi sur fond de suspicions d’intelligence, de trahison, d’atteinte à la sécurité de l’Etat et de blanchiment d’argent.
Ridha Raddaoui a fait savoir, mercredi, que des leaders du mouvement Ennahdha avaient perçu d'importantes sommes d’argent de la part des autorités qataries à travers une association baptisée « Namaa » regroupant des hommes d’affaires et ayant pour vocation d’encourager les investissements, soulignant la découverte de relations douteuses entre le directeur général de l’antenne tunisienne de l’opérateur téléphonique qatari et Rached Ghannouchi ainsi que son fils Mouâdh Ghannouchi et Béchir Akremi.
Présent au sit-in de protestation, l’avocat a signalé que Rached Ghanouchi était impliqué dans l’assassinat de Chokri Belaïd notant que le garde du corps du chef d’Ennahdha a joué le rôle d’intermédiaire et a rencontré Kamel Gadhgadhi – chef du groupuscule terroriste Ansar al-Charia et principal accusé dans cette affaire. Il a rappelé que cette information avait été communiquée par le chef de cabinet de Rached Ghannouchi lors de son audition.
« Tu seras convoqué dans les prochains jours par l’unité d’investigation de la Garde nationale (…) Tu seras traîné s’il le faut pour être auditionné, car immunité tu n’as plus à présent », a martelé Ridha Raddaoui en s’adressant à Rached Ghannouchi à travers un mégaphone non sans rappeler que celui-ci a essayé pendant des années de se dérober à la justice.
Mercredi, l’avocat et membre du comité de défense des martyrs Belaïd et Brahmi, Koutheir Bouallegue, a signalé, que le président du Conseil supérieur de la magistrature, Youssef Bouzakher, avait ordonné au procureur général de rejeter la demande du ministère de la Justice de mener une enquête au sujet de l’appareil secret du mouvement Ennahdha, expliquant que seulement dix des 26 personnes appartenant à l’appareil secret du mouvement Ennahdha avait été déférées devant la justice. Rached Ghannouchi et dix autres personnes devant faire l’objet d'enquêtes judiciaires ont été écartés de l’affaire.
N.J.
Le fruit est mûr.
Il faut passer à l'acte , de l'épisode 2 post révolution.
S'il n'y a pas de loi et de sécurité policière en Tunisie, c'est que les amis et proches de Rached, ils ont eux aussi le droit d'aller les chasser, comme on chasse les chiens errés.
N'est-ce pas !!!
'?a c'est sûr et certain.